Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1910-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mars 1910 01 mars 1910
Description : 1910/03/01 (A13,N83)-1910/04/30. 1910/03/01 (A13,N83)-1910/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6533128k
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
- Aller à la page de la table des matièresNP
- SOMMAIRE
-123 —
des dimensions colossales, et on brasse la masse épaisse, une fois par jour en hiver, de deux
à quatre fois en été; la fermentation sous l'influence de la grande quantité de sel ne se fait
que très lentement, et sans formation d'acide carbonique ni d'alcool ; la masse se nudifie
légèrement, brunit et prend un arôme agréable (vin de Malaga). Suivant la qualité à obtenir,
on laisse la masse de huit mois à cinq ans : quand on juge l'opération terminée, on exprime
dans des sacs de coton. Les portions qui passent les premières par légère expression consti-
tuent le Shoyu le plus lin; quand tout est exprimée on mélange la masse solide restant, avec
de l'eau salée et on en tire une deuxième sauce de qualité inférieure.
J'ajouterai qu'il y a des appréciateurs de Shoyu qui font de grandes distinc-
tions entre ses diverses qualités, de même que les amateurs dislinguent les
variétés de Nuoc-mâm annamite. D'après le Japon Year Book de 1908-9, la
fabrication de Shoyu au Japon s'élevait en 1906-7 à 3.477.000 hectolitres (1).
Le Shoyu aurait la valeur nutritive d'un bon extrait de viande. Un flacon de
550 gr. vaudrait environ 3fr. 50, d'après Bloch.
Le tuong annamite est une variété de sauce de soja, fabriquée avec du nèp,
ou riz gluant, ou du maïs, et du soja, où intervient aussi le ferment du riz
(n16c) (2).
Quant au fromage de soja (la/il des Japonais; teou fou des Chinois; dâu-phu
des Annamites), nous empruntons également à M. Bloch la description du pro-
cédé qu'il a vu employer en Chine (Pe-tchi-li; :
On laisse le soja tremper une nuit dans l'eau : au matin, on le broie entre deux meules sous
un courant d'eau, on passe l'émulsion obtenue à travers un linge épais, (le Tourteau restant
sert à la nourriture des animaux et comme engrais); on fait bouillir le lait obtenu de dix
minutes à une demi-heure ; on coagule le produit encore chaud par une solution de chlorure
de magnésium que l'on ajoute peu à peu et en agitant constamment (eaux mères des marais
salants), et on exprime entre deux grandes claies. Le produit des premières opérations, très
peu exprimé, sert à la fabrication d'une soupe chaude vendue et consommée sur place. On
exprime davantage les suivantes et on obtient des pains paralélipipédiques blancs, caséeux,
de 8 à 10 centimètres de côtê, de 3 à 5 centimètres d'épaisseur, pesant environ 100 gr. et
vendus 2 sapèques (pas tout à fait 1 centime), qui, autant que possible, doivent être consommés
le même jour, ou au plus tard le lendemain; enfin, certaines portions sont exprimées davan-
tage, séchées, prenant une coloration brune et ont l'aspect d'une feuille d'amadou bien travaillée;
elles peuvent être conservées beaucoup plus longtemps (3).
Le Teou fou, ajoute M. Bloch, se présente sous forme de pains de 100 à 150
gr. que l'on consomme généralement après cuisson dans une décoction de
rhyzôme de curcuma. Conservés pendant plusieurs jours dans l'eau, ils ne ran-
cissent pas. Ils contiendraient 4 33 de matières grasses, et 1.29 d'azote.
pour 83.85 d'eau.
(1) Mais il faut ajouter la fabrication familiale. Bloch, d'après des auteurs japonais, estime
la consommation totale à 540 à 720 millions de litres annuellement.
(2) Voir la description du procédé de fabrication dans Bui-quang-llhiêu. « Les Cultures
vivrières du Tonkin ». Bulletin Economique de l'Indochine 1905 pp. u60 et suiv.
(3) Comparer Bui-quang-Chiêu, loc. cit. pour le dâu-phu annamite.
8.
des dimensions colossales, et on brasse la masse épaisse, une fois par jour en hiver, de deux
à quatre fois en été; la fermentation sous l'influence de la grande quantité de sel ne se fait
que très lentement, et sans formation d'acide carbonique ni d'alcool ; la masse se nudifie
légèrement, brunit et prend un arôme agréable (vin de Malaga). Suivant la qualité à obtenir,
on laisse la masse de huit mois à cinq ans : quand on juge l'opération terminée, on exprime
dans des sacs de coton. Les portions qui passent les premières par légère expression consti-
tuent le Shoyu le plus lin; quand tout est exprimée on mélange la masse solide restant, avec
de l'eau salée et on en tire une deuxième sauce de qualité inférieure.
J'ajouterai qu'il y a des appréciateurs de Shoyu qui font de grandes distinc-
tions entre ses diverses qualités, de même que les amateurs dislinguent les
variétés de Nuoc-mâm annamite. D'après le Japon Year Book de 1908-9, la
fabrication de Shoyu au Japon s'élevait en 1906-7 à 3.477.000 hectolitres (1).
Le Shoyu aurait la valeur nutritive d'un bon extrait de viande. Un flacon de
550 gr. vaudrait environ 3fr. 50, d'après Bloch.
Le tuong annamite est une variété de sauce de soja, fabriquée avec du nèp,
ou riz gluant, ou du maïs, et du soja, où intervient aussi le ferment du riz
(n16c) (2).
Quant au fromage de soja (la/il des Japonais; teou fou des Chinois; dâu-phu
des Annamites), nous empruntons également à M. Bloch la description du pro-
cédé qu'il a vu employer en Chine (Pe-tchi-li; :
On laisse le soja tremper une nuit dans l'eau : au matin, on le broie entre deux meules sous
un courant d'eau, on passe l'émulsion obtenue à travers un linge épais, (le Tourteau restant
sert à la nourriture des animaux et comme engrais); on fait bouillir le lait obtenu de dix
minutes à une demi-heure ; on coagule le produit encore chaud par une solution de chlorure
de magnésium que l'on ajoute peu à peu et en agitant constamment (eaux mères des marais
salants), et on exprime entre deux grandes claies. Le produit des premières opérations, très
peu exprimé, sert à la fabrication d'une soupe chaude vendue et consommée sur place. On
exprime davantage les suivantes et on obtient des pains paralélipipédiques blancs, caséeux,
de 8 à 10 centimètres de côtê, de 3 à 5 centimètres d'épaisseur, pesant environ 100 gr. et
vendus 2 sapèques (pas tout à fait 1 centime), qui, autant que possible, doivent être consommés
le même jour, ou au plus tard le lendemain; enfin, certaines portions sont exprimées davan-
tage, séchées, prenant une coloration brune et ont l'aspect d'une feuille d'amadou bien travaillée;
elles peuvent être conservées beaucoup plus longtemps (3).
Le Teou fou, ajoute M. Bloch, se présente sous forme de pains de 100 à 150
gr. que l'on consomme généralement après cuisson dans une décoction de
rhyzôme de curcuma. Conservés pendant plusieurs jours dans l'eau, ils ne ran-
cissent pas. Ils contiendraient 4 33 de matières grasses, et 1.29 d'azote.
pour 83.85 d'eau.
(1) Mais il faut ajouter la fabrication familiale. Bloch, d'après des auteurs japonais, estime
la consommation totale à 540 à 720 millions de litres annuellement.
(2) Voir la description du procédé de fabrication dans Bui-quang-llhiêu. « Les Cultures
vivrières du Tonkin ». Bulletin Economique de l'Indochine 1905 pp. u60 et suiv.
(3) Comparer Bui-quang-Chiêu, loc. cit. pour le dâu-phu annamite.
8.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
- Auteurs similaires Jardin d'agronomie tropicale Jardin d'agronomie tropicale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Jardin d'agronomie tropicale" or dc.contributor adj "Jardin d'agronomie tropicale")France France /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "France" or dc.contributor adj "France") Perrier Edmond Perrier Edmond /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Perrier Edmond" or dc.contributor adj "Perrier Edmond")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 21/169
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6533128k/f21.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6533128k/f21.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6533128k/f21.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6533128k
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6533128k