rendements supérieurs à ceux qui ont été réalisés en fait. JI faut tenir compte aussi que la hausse considérable de tous les prix des importations depuis la guerre rendait la vie plus difficile. L'hostilité contre les mandarins accusés d'avoir voulu accaparer les céréales, contre les riches intermédiaires, et contre certains exportateurs étrangers, (qui avaient leurs contrats à tenir), paraît avoir été réelle ; mais dans quelle mesure des mesures restrictives pouvaient-elles se justifier pour le soja? Encore une fois il faudrait avoir été sur place pour répondre.
Il y a eu plusieurs faillites retentissantes de gros intermédiaires chinois. Dans quelle mesure encore ceux-ci, incapables de tenir leurs engagements, ont-ils cherché à se couvrir derrière une interdiction officielle d'exportation ? Encore un point d'interrogation.
Quoi qu'il en soit, malgré ces difticultés passagères, et à moins d'une hausse trop forte des prix, il semble bien que le mouvement d'exportation du soja de Mandchourie et de Chine vers l'Europe, qui a pris de suite une extension si rapide, repose sur des bases solides (1).
C'est ce qu'il s'agit maintenant d'examiner de plus près, en précisant les USA- GES, actuels ou possibles, du soja.
IIIo
USAGES
§ 1. - Analyses chimiques. — Le soja est à la fois un alimentaire et un Oléagineux. Pour préciser la valeur pratique respective de ces deux caractères, 11 est nécessaire tout d'abord de donner l'analyse chimique de la graine.
Nous reproduisons en premier lieu — telles quelles — celles qui viennent de nous parvenir du Jardin Colonial de Nogent sur Marne (2).
0 En ce qui concerne le commerce en Mandchourie il nie paraît utile de souligner en r aant, les avantages naturels dont jouissent les Japonais: connaissance, ou, en tout cas, c,lités pour la langue ; idéographie commune : analogie de mœurs qui rendent plus aisés les aPorts, et les longues patiences nécessaires. Ils y ont ajouté des avantages acquis, ou même, 11' etend-on, artificiels. Quelques grosses maisons européennes, rompues aux transactions avec ps Chinois, sont entrées avec succès, semble-t-il dans cette voie nouvelle. Mais rien ne serait j Us imprudent, pour un commerçant européen, non préparé à ce milieu spécial, que de se ;ncer dans l'exportation directe en cherchant à entrer en rapports avec le paysan producteur.
a. t le caractère spéculatif de ce commerce paraît avoir été très marqué pendant la campagne ctuelle.
() Lettre officielle n° 363 du 23 février 1910 etc.
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