En Amazonie, l'admirable réseau fluvial fait un instant illusion. On ne songe qu'à Iquitos, à près de 4.000 kilomètres de la mer, accessible à des navires.
de 3.000 tonnes (portée en lourd). Mais bien que les nombreux affluents de l'Amazone, et leurs innombrables sous-affluents, soient ouverts à la navigation à vapeur, tous les cours supérieurs sont coupés de rapides, trop souvent infran- chissables — et les meilleures « gomales » sont situés en amont des rapides,
extraordinaire du cacao est dû à ses soins) et ensuite Directeur de l'Agriculture pour la grande « Companhia da Moçamhique » de l'Est Africain portugais. Une analyse de son rapport a paru dans le Journal d'Agriculture tropicale ; je me sers du rapport original, publié in-extenso dans le Bulletin of the Impérial Institute de 1907, pp. 401-22.
L'expérience a porté sur 110 arbres, dont l'âge n'a pas pu être exactement fixé, mais que M. Johnson estime de 7 à 9 ans, — de la plantation de Guara-Guara, située à environ 60 kilomètres du port de Beira, à une altitude de 3o m. environ au-dessus du niveau de la mer, dans un terrain d'alluvion plutôt sableuse, fertile. Moyenne des pluies dans la région (à Beira, 5 ans) '1.300 m/m. Espacement des arbres : 4 m. 80 X 4 m. 80 — environ 437 à l'hectare.
Circonférence moyenne des arbres, à 1 mètre du sol : 75 c/m (Maximum : 1 m. 13 ; mini- mum 60 c/m).
Epoque de la saignée : à la fin de la saison des pluies. Treize instruments différents de saignée ont été essayés : le « tapping knife — Christophe » pour les premières saignées ; et le «Michie-Golledge— rubber collecting tool » (sorte de rabot) pour les « rafraîchissements » successifs des plaies, ont été les plus appréciés. Deux systèmes de saignée : la « spirale » et « l'arête de poisson ».
Le rendement le plus fort a été obtenu par la saignée en « arête de poisson » sur un côté de l'arbre ; distance de 33 c/m entre chaque incision transversale ; entailles « rafraîchies » tous les deux jours ; dix incisions ; intervalle de 8 jours entre la 5e et la 6e incision — Production : en caoutchouc sec : 174 grammes (moyenne de 5 arbres). Production minima (5 arbres ; 7 saignées — « arête de poisson » distance des entailles, 23 centimètres ; inter- valle des incisions : 4 jours) : 60 gr. 7. — Production moyenne : 112 gr. 5 [comparer le rendement de 120 gr. par arbre de 7 ans sur le M. de Jéquié - ci-dessus, dans son milieu].
Le rendement moyen à l'hectare (437 arbres) serait donc, de 49 kilogs 162. [comparer les 52 kilogs ljV à l'hectare observés au Mexique pour le Castilloa, ci-dessus; mais voir le paragraphe suivant. Pour le Funtumia elastica, le Ficus et l'Hevea voir plus loin, et aux conclusions]. Le pourcentage du latex en caoutchouc à varié de 24 à 16.4 %: moyenne: 19.07 M. Johnson estime que l'on 'pourrait saigner les arbres deux fois, (le rendement serait alors de 98 k) et peut être trois fois par an. Il note en outre que la plantation était mal entretenue.
M. Johnson signale en détail deux faits intéressants pour la comparaison des mérites respectifs du Para et du Céara : a) Il est nécessaire pour la saignée des Céaras, d'enlever tout d'abord l'épiderme de l'écorce (épaisseur environ l/.5e de m/m seulement, mais si dure que les couteaux de saignée s'y usent fort vite) ; la portion laticifère de l'écorce ainsi mise à nu n'a pas plus de 3 rn/Ill d'épaisseur moyenne. Dans l'hévéa ces tissus varient de 3 à 12.5 m/m d'épaisseur. Il en résulte qu'il est encore bien plus difficile de saigner le Céara que l'hévéa sans abimer le cambium qui se trouve, comme on le sait, entre l'écorce et le bois, et constitue la couche génératrice des nouveaux tissus, b) M. J. n'a pas observé sur le Céara ce phénomène précieux « d'accoutumance à la saignée » — (Wound response des Anglais) — qui n'a été observé d'ailleurs jusqu'ici que sur l'hévéa — et qui tiendrait à des raisons d'anatomie végétale qu'il serait hors de propos d'expliquer ici.
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