Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1910-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 janvier 1910 01 janvier 1910
Description : 1910/01/01 (A13,N82)-1910/02/28. 1910/01/01 (A13,N82)-1910/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65331275
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
- Aller à la page de la table des matièresNP
- SOMMAIRE
- .......... Page(s) .......... 1
- .......... Page(s) .......... 12
- Notes nouvelles sur le Camphre, par M. J. LAN, Sous-inspecteur des Services agricoles et commerciaux.......... Page(s) .......... 33
- .......... Page(s) .......... 41
- Renseignements:
- .......... Page(s) .......... 67
- .......... Page(s) .......... 67
- .......... Page(s) .......... 69
- .......... Page(s) .......... 70
- .......... Page(s) .......... 74
- .......... Page(s) .......... 74
- .......... Page(s) .......... 75
- .......... Page(s) .......... 76
- .......... Page(s) .......... 77
- .......... Page(s) .......... 77
- .......... Page(s) .......... 79
- .......... Page(s) .......... 80
- .......... Page(s) .......... 82
- .......... Page(s) .......... 83
- .......... Page(s) .......... 92
— 10-
Enfin, il paraît résulter des tableaux ci-dessus, et des nombreuses saignées
faites, que les mois d'hiver (décembre à mars) sont peu favorables à l'écoule-
ment du latex, et que les saignées devraient être pratiquées de préférence
d'avril à octobre. Les expériences cependant ne sont pas assez nombreuses
pour permettre que l'on soit absolument affirmatif sur ce point.
Tels sont donc, brièvement résumés, les résultats des patientes et conscien-
cieuses recherches de Mr. Deiss : voici les conclusions que l'on semble pouvoir
en tirer avec certitude :
1 ° Les peuplements de Teo Nong sont assez nombreux et assez denses pour
présenter de l'intérêt, si cette espèce donnait son latex dans les mêmes condi-
tions que les principales essences à caoutchouc connues jusqu'ici (hevea, fun-
tumia, manihot, ficus) ;
2° La qualité du caoutchouc de Teo Nong est de tout premier ordre et égale
à tout le moins les meilleures qualités connues sur le marché ;
3° Le rendement par les procédés d'extraction essayés jusqu'ici est très
inférieur à celui des espèces précitées et il est trop faible pour se prêter
économiquement à une exploitation industrielle intensive, la simple cueillette
par des coolies à la solde d'une entreprise devant revenir à plus de 2$5o le
kilogramme de caoutchouc. Une telle récolte n'est possible que pour des indi-
gènes travaillant à leur profit, et comptant pour rien le temps des enfants ou
des femmes employés à ce travail, pendant la morte saison agricole ;
4° Mais, en raison du mélange à peu près forcé de la résine, le caoutchouc
ainsi récolté par les indigènes, et conservé chez eux quelque temps, sera
toujours grandement déprécié et souvent invendable. D'autre part, même
récolté méthodiquement sous la surveillance d'exploitants sérieux, et par
conséquent beaucoup plus cher, ce caoutchouc devrait encore subir une mani-
pulation délicate, exigeant beaucoup de temps et de main d'œuvre, par consé-
quent fort onéreuse.
L'exploitation du caoutchouc des peuplements naturels de Teo-Nong, par les
procédés employés jusqu'ici, ne paraît donc pas devoir être rémunératrice.
Les expériences méthodiques du Service Forestier auront donc déjà un
résultat très heureux, si, en permettant de donner cette conclusion motivée,
elles épargnent des engouements injustifiés qu'auraient suivis d'amères décep-
tions. Les faits ont démontré que l'Administration a eu raison d'entreprendre
ces études un peu longues, malgré les impatiences qu'elles soulevaient parmi
les commerçants exportateurs de caoutchouc, pressés d'obtenir des concessions
d'exploitation.
Mais la question du Teo-Nong est-elle définitivement résolue ? Il faudrait
pour l'affirmer être bien peu au courant de la complexité des questions de
biologie végétale, et de la durée nécessaire de toute étude, qui veut être com-
plète, sur les essences ligneuses.
Quoique les premiers renseignements acquis ne permettent nullement d'au-
gurer en bien de recherches ultérieures, voici dans quelles directions celles-ci
pourraient être poursuivies :
Enfin, il paraît résulter des tableaux ci-dessus, et des nombreuses saignées
faites, que les mois d'hiver (décembre à mars) sont peu favorables à l'écoule-
ment du latex, et que les saignées devraient être pratiquées de préférence
d'avril à octobre. Les expériences cependant ne sont pas assez nombreuses
pour permettre que l'on soit absolument affirmatif sur ce point.
Tels sont donc, brièvement résumés, les résultats des patientes et conscien-
cieuses recherches de Mr. Deiss : voici les conclusions que l'on semble pouvoir
en tirer avec certitude :
1 ° Les peuplements de Teo Nong sont assez nombreux et assez denses pour
présenter de l'intérêt, si cette espèce donnait son latex dans les mêmes condi-
tions que les principales essences à caoutchouc connues jusqu'ici (hevea, fun-
tumia, manihot, ficus) ;
2° La qualité du caoutchouc de Teo Nong est de tout premier ordre et égale
à tout le moins les meilleures qualités connues sur le marché ;
3° Le rendement par les procédés d'extraction essayés jusqu'ici est très
inférieur à celui des espèces précitées et il est trop faible pour se prêter
économiquement à une exploitation industrielle intensive, la simple cueillette
par des coolies à la solde d'une entreprise devant revenir à plus de 2$5o le
kilogramme de caoutchouc. Une telle récolte n'est possible que pour des indi-
gènes travaillant à leur profit, et comptant pour rien le temps des enfants ou
des femmes employés à ce travail, pendant la morte saison agricole ;
4° Mais, en raison du mélange à peu près forcé de la résine, le caoutchouc
ainsi récolté par les indigènes, et conservé chez eux quelque temps, sera
toujours grandement déprécié et souvent invendable. D'autre part, même
récolté méthodiquement sous la surveillance d'exploitants sérieux, et par
conséquent beaucoup plus cher, ce caoutchouc devrait encore subir une mani-
pulation délicate, exigeant beaucoup de temps et de main d'œuvre, par consé-
quent fort onéreuse.
L'exploitation du caoutchouc des peuplements naturels de Teo-Nong, par les
procédés employés jusqu'ici, ne paraît donc pas devoir être rémunératrice.
Les expériences méthodiques du Service Forestier auront donc déjà un
résultat très heureux, si, en permettant de donner cette conclusion motivée,
elles épargnent des engouements injustifiés qu'auraient suivis d'amères décep-
tions. Les faits ont démontré que l'Administration a eu raison d'entreprendre
ces études un peu longues, malgré les impatiences qu'elles soulevaient parmi
les commerçants exportateurs de caoutchouc, pressés d'obtenir des concessions
d'exploitation.
Mais la question du Teo-Nong est-elle définitivement résolue ? Il faudrait
pour l'affirmer être bien peu au courant de la complexité des questions de
biologie végétale, et de la durée nécessaire de toute étude, qui veut être com-
plète, sur les essences ligneuses.
Quoique les premiers renseignements acquis ne permettent nullement d'au-
gurer en bien de recherches ultérieures, voici dans quelles directions celles-ci
pourraient être poursuivies :
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