Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1902-11-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 novembre 1902 01 novembre 1902
Description : 1902/11/01 (A5,N11)-1902/11/30. 1902/11/01 (A5,N11)-1902/11/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6531743q
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE DU N° 11 (NOUVELLE SÉRIE)
- 817 -
Il est évident qu'une pareille décision rendait toute fusion des compagnies japonaises impos-
sible pour l'instant et la conduite des actionnaires de la Zô-ô était jugée sévèrement dans la
province d'Echigo.
La Zô-ô datait de 1894; elle débuta dans les affaires avec un capital de 187.500 francs qui
s'est élevé en 1895 à 875.000 pour atteindre le chiffre de 1.000.250 francs en 1899.
Ses premières opérations ne furent pas heureuses, mais la découverte en 1899 d'un riche
champ de pétrole en Kamada lui permit de faire de l'argent rapidement.
En juillet de la même année la compagnie commença à creuser un puits et atteignit en septem-
bre une profondeur de 188 mètres d'où le pétrole commença à couler avec une telle intensité
qu'elle obtint 14.400 litres en un jour.
C'est à cette époque qu'elle passa avec la Compagnie Internationale le traité dont nous avons
déjà parlé et par lequel elle s'engageait à fournir à cette dernière 1.080.000 litres de pétrole
brut par mois.
Ce contrat qui retardait le projet de fusion des compagnies japonaises, s'il ne l'empêchait
tout à fait, lui aliéna les autres compagnies.
La Zô-ô se trouva bientôt aux prises avec de grosses difficultés, et sa cession, ainsi que
celle de ses biens, furent faites à la Compagnie Internationale dans les conditions que nous
avons indiquées plus haut.
Les démarches tentées par la Takarada pour amener une union des compagnies japonaises,
avaient donc échoué, et l'Internationale ayant absorbé la Zo-ô, n'avait plus en présence
comme compétiteurs sérieux que les deux compagnies : la Nippon et la Takarada.
Les débuts de la Compagnie Internationale avaient été mauvais, les champs acquis étaient
improductifs et elle avait dû se borner à acheter du pétrole aux autres compagnies et à essayer
de les dépasser dans la voie du raffinage.
Mais une fois son immense raffinerie de Naoyetsu installée elle s'aperçut bientôt de la dif-
ficulté d'obtenir une quantité régulière assez grande de pétrole brut pour son usage journalier,
et l'acquisition des champs de la Zô-ô ne semble pas l'avoir délivrée de ce souci.
Les pertes ont été sensibles ces temps derniers et à moins qu'elle ne découvre dans ses
terres de nouveaux champs riches en pétrole, son approvisionnement annuel ne suffira pas à
entretenir le travail à un taux rémunérateur.
Il semble à présent que la Compagnie Internationale trouve quelques difficultés à lutter con-
tre les deux grandes compagnies japonaises la Nippon et la Takarada, bien que ces dernières
soient décidées à rester séparées pour l'instant.
Mais la possibilité de leur fusion n'est pas à ce qu'il paraît très éloignée, et l'on dit que la
Takarada entretient encore l'espoir de s'unir à la Nippon; dans ce cas la position de l'Interna-
tionale deviendrait critique.
Pour nous résumer, il est évident que de tous ces faits, il résulte que l'industrie du pétrole
au Japon a un brillant avenir devant elle.
L'emploi du pétrole au Japon a augmenté avec une rapidité incroyable pendant ces trente
dernières années.
Eu 1901 la quantité de pétrole importé était de 234.400.000 litres.
La valeur de l'huile importée en 1868 était seulement de 18.090 francs; l'année dernière le
chiffre d'importation était de 35.000.000 de francs.
Indépendamment de la grande quantité de pétrole venue du dehors la production du pétrole
dans la province d'Echigo a toujours été en augmentant ainsi que l'indique le tableau ci-dessous
pour ces sept dernières années.
Nombre de litres
Années de pétrole brut Valeur en francs
1895 28.500.t20. 1.317.440
1896 37.344.600 1.548.332
1897 ",,,,,,,,,," 46.370.520. 1.671.667
1898 63.90.080. 1.675.770
1899 98.024.940 3.627.260
1900. 150.593.040 5.355.007
1901 200.845.260 5.864.790
Il est évident qu'une pareille décision rendait toute fusion des compagnies japonaises impos-
sible pour l'instant et la conduite des actionnaires de la Zô-ô était jugée sévèrement dans la
province d'Echigo.
La Zô-ô datait de 1894; elle débuta dans les affaires avec un capital de 187.500 francs qui
s'est élevé en 1895 à 875.000 pour atteindre le chiffre de 1.000.250 francs en 1899.
Ses premières opérations ne furent pas heureuses, mais la découverte en 1899 d'un riche
champ de pétrole en Kamada lui permit de faire de l'argent rapidement.
En juillet de la même année la compagnie commença à creuser un puits et atteignit en septem-
bre une profondeur de 188 mètres d'où le pétrole commença à couler avec une telle intensité
qu'elle obtint 14.400 litres en un jour.
C'est à cette époque qu'elle passa avec la Compagnie Internationale le traité dont nous avons
déjà parlé et par lequel elle s'engageait à fournir à cette dernière 1.080.000 litres de pétrole
brut par mois.
Ce contrat qui retardait le projet de fusion des compagnies japonaises, s'il ne l'empêchait
tout à fait, lui aliéna les autres compagnies.
La Zô-ô se trouva bientôt aux prises avec de grosses difficultés, et sa cession, ainsi que
celle de ses biens, furent faites à la Compagnie Internationale dans les conditions que nous
avons indiquées plus haut.
Les démarches tentées par la Takarada pour amener une union des compagnies japonaises,
avaient donc échoué, et l'Internationale ayant absorbé la Zo-ô, n'avait plus en présence
comme compétiteurs sérieux que les deux compagnies : la Nippon et la Takarada.
Les débuts de la Compagnie Internationale avaient été mauvais, les champs acquis étaient
improductifs et elle avait dû se borner à acheter du pétrole aux autres compagnies et à essayer
de les dépasser dans la voie du raffinage.
Mais une fois son immense raffinerie de Naoyetsu installée elle s'aperçut bientôt de la dif-
ficulté d'obtenir une quantité régulière assez grande de pétrole brut pour son usage journalier,
et l'acquisition des champs de la Zô-ô ne semble pas l'avoir délivrée de ce souci.
Les pertes ont été sensibles ces temps derniers et à moins qu'elle ne découvre dans ses
terres de nouveaux champs riches en pétrole, son approvisionnement annuel ne suffira pas à
entretenir le travail à un taux rémunérateur.
Il semble à présent que la Compagnie Internationale trouve quelques difficultés à lutter con-
tre les deux grandes compagnies japonaises la Nippon et la Takarada, bien que ces dernières
soient décidées à rester séparées pour l'instant.
Mais la possibilité de leur fusion n'est pas à ce qu'il paraît très éloignée, et l'on dit que la
Takarada entretient encore l'espoir de s'unir à la Nippon; dans ce cas la position de l'Interna-
tionale deviendrait critique.
Pour nous résumer, il est évident que de tous ces faits, il résulte que l'industrie du pétrole
au Japon a un brillant avenir devant elle.
L'emploi du pétrole au Japon a augmenté avec une rapidité incroyable pendant ces trente
dernières années.
Eu 1901 la quantité de pétrole importé était de 234.400.000 litres.
La valeur de l'huile importée en 1868 était seulement de 18.090 francs; l'année dernière le
chiffre d'importation était de 35.000.000 de francs.
Indépendamment de la grande quantité de pétrole venue du dehors la production du pétrole
dans la province d'Echigo a toujours été en augmentant ainsi que l'indique le tableau ci-dessous
pour ces sept dernières années.
Nombre de litres
Années de pétrole brut Valeur en francs
1895 28.500.t20. 1.317.440
1896 37.344.600 1.548.332
1897 ",,,,,,,,,," 46.370.520. 1.671.667
1898 63.90.080. 1.675.770
1899 98.024.940 3.627.260
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