La Takarada possède 3 raffineries en Nagaska et deux autres en Kashiwazaki.
Ces trois établissements peuvent raffiner 153.000 litres de pétrole par jour.
Le principal commerce de la compagnie a consisté jusqu'à présent dans la vente de son pétrole brut.
La Takarada était donc bien qualifiée par son importance et les brillants résultats qu'elle avait déjà obtenus pour prendre la tête du mouvement et entreprendre les négociations qui devaient amener l'union projetée entre les compagnies japonaises.
En décembre dernier elle fit ses propositions aux deux autres compagnies sœurs, la Nippon et la Zô-ô; propositions, qui pour des raisons diverses, que nous donnons ci- dessous ne devaient pas aboutir pour l'instant.
La Nippon Sekiyn Kaisha, la plus ancienne des trois, fort bien organisée, confiante en sa force personnelle, ne désirait nullement s'unir aux autres compagnies et refusa toute combinaison.
La Nippon avait débuté dans les affaires en 1889 à Amaze avec un petit capital de 375.000 francs qui s'éleva progressivement : En 1894 à 750.000 francs.
En 1896 à 1.500.000 — En 1900 à 3.000.000 — et qui enfin atteignait le chiffre important de 6.000.000 de francs en 1902.
Depuis le début de ses affaires en 1899, jusqu'à la fin de l'année dernière, la Nippon avait extrait 178.558.200 litres de pétrole brut.
Ses bénéfices pendant ces trois dernières années furent : En 1899 de 937.175 francs.
En 1900 de 1.182.807 - En 1901 de 1.745.392 -
Les affaires de cette compagnie peuvent se diviser en 3 catégories : 1° La perforation des puits et l'extraction du pétrole brut ; 2° Le raffinage ; 3° La fabrication des conduites pour l'écoulement du pétrole.
La compagnie la Nippon possède deux raffineries, une à Amaze et une autre à Kashiwazaki qui produisent un peu plus de 36.000.000 de litres de pétrole raffiné par an.
Son pétrole une fois raffiné est pompé directement dans ses énormes réservoirs et expédié par ses agents dans les différentes parties du Japon.
Elle fait tout son travail par elle-même et son organisation est réputée la plus parfaite.
Enfin la troisième compagnie japonaise la Zô-ô à qui la Takarada avait également soumis ses propositions, avait dû pour relever ses finances peu prospères ces dernières années et donner un nouvel essor à son industrie, accepter l'offre de l'Internationale de lui acheter tout son pétrole brut.
Ce traité que la Zô-ô avait passé avec l'Internationale, la rendait peu anxieuse de s'unir aux autres compagnies et ses actionnaires furent réunis pour leur permettre de prendre une décision.
Le résultat de cette assemblée générale fut une scission des actionnaires en deux camps l'un favorable à l'union de la compagnie avec la Takarada et les autres compagnies japonaises, l'autre plaidant pour la vente de la Zô-ô, à l'Internationale.
Le directeur de l'Internationale apprenant cette situation, donna à entendre à la Zô-ô que si sa réunion à la Takarada la mettait dans l'impossibilité de remplir l'engagement passé avec l'Internationale, de lui fournir un million de litres de pétrole brut par mois, il l'actionnerait et que le paiement des dommages et intérêts considérables qu'elle serait condamnée à payer entraînerait sûrement sa perte.
Certains actionnaires tinrent à discuter la question, et on put ainsi se rendre compte que la Zô-ô n'était pas aussi liée parce contrat, qui ne stipulait même pas la durée de l'engagement.
Les choses s'embrouillèrent cependant tellement, que la majorité des actionnaires ne pensèrent plus qu'à liquider la société avec profil pour eux et la Zô-ô vendit ses propriétés et ses droits à l'Internationale pour 1.437.500 francs.
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