Observations météorologiques de l'Indo-Chine pendant le mois d'août 1902.
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Il reste donc 126 — 61 = 65 $ 00 net pour le cultivateur, ou 6$50 par sao, soit 13$00 pour un ménage de quatre personnes qui a cultivé ses deux sao.
D'après les renseignements recueillis et contrôlés par de fréquentes tournées, un ménage composé du mari, de la femme et de deux enfants de 12 à 15 ans, ne peut en cultiver que deux sao, et pour cela, ce ménage est obligé d'employer de 35 à 40 journées de coolies pour l'aider à briser les mottes, et réduire la terre en poussière. Ce travail est le plus pénible et le plus long. Cette opération faite, il n'y a plus que quatre heures de travail par jour : deux heures le matin et deux heures le soir, soit pour arroser, soit pour enlever les vers ou pour biner la terre.
Culture. -Semis. — Les semis de tabac se font du quinze décembre au premier février, dans un terrain fortement fumé, bien cultivé, et duquel on a soin d'en- lever toutes les mottes et pierres qui peuvent s'y trouver. La graine est semée un peu plus claire que pour nos semis de salade, puis recouverte d'une couche de terreau de deux ou trois millimètres d'épaisseur. Cela fait, on recouvre d'une légère couche de paille hachée grossièrement, pour entretenir la fraîcheur.
Il faut arroser si la sécheresse est trop grande.
Il faut avoir soin d'entourer les semis d'une petite palissade en bambous pour empêcher les chiens et la volaille d'y pénétrer et de gratter la terre.
Les graines lèvent au bout de huit jours. Lorsqu'elles sont dehors depuis une quinzaine, on arrache les mauvaises herbes qui paraissent, en les tirant d'une main, tandis que de l'autre on appuie sur la terre autour du brin d'herbe pour ne pas soulever les jeunes plants avoisinants.
Les plants sont bons à mettre en place au bout de six semaines, à compter du jour où on a fait les semis.
Préparation du terrain. — Pendant ce temps, on prépare le terrain dans lequel doit être faite la plantation ; c'est-à-dire qu'on le défonce à la pioche ou à la bêche, à une profondeur de 0m25, puis on réduit la terre en poussière en brisant les mottes au moyen d'un maillet en bambou comme en ont tous les indigènes. Cette opération terminée, on trace des planches (comme dans nos potagers) de 0m80 à 0m90 de largeur, puis on fait des trous de 0m20 de diamètre sur OmOR ou 0m10 de profondeur qui sont espacés de 0m55 et en quinconce.
Engrais. - Il faut environ pour vingt ligatures d'engrais par sao de tabac planté.
On met, dans chaque trou qui a été fait en préparant le terrain, une bonne poignée de poudrette, puis on finit de le remplir avec du terreau que les indi- gènes font en mélangeant, par parties égales, du fumier de buffle et de la vase qu'ils ont fait sécher au soleil après l'avoir retirée des mares en les curant.
Repiquage. — Un ménage qui cultive ses deux sao de tabac ne peut pas tout repiquer le même jour. Il choisira donc dans ses semis les plants les plus forts pour les mettre en place. En enlevant les plus beaux plants, cela fera de la place
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