Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1902-10-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 octobre 1902 01 octobre 1902
Description : 1902/10/01 (A5,N10)-1902/10/31. 1902/10/01 (A5,N10)-1902/10/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65317429
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE DU N° 10
— 733 —
Citons pour mémoire, les essais effectués à Tayninh par M. Séville, Adminis-
trateur chef de la province. La culture et la préparation n'ont pu être menées
avec méthode et les résultats obtenus prouvent simplement que, si les bonnes
variétés exotiques viennent bien à Tayninh, elles exigent, pour être supérieures
aux tabacs indigènes, des manipulations conduites scientifiquement.
IV° PRÉPARATION INDUSTRIELLE
Quelques essais ont été fails en Cochinchine, mais ils ont porté surtout sur
la confection de cigarettes, soit avec des tabacs algériens importés, soit avec des
tabacs du Laos. Une manufacture se monte en ce moment à Hanoi (juillet 1902)
où MM. Lecacheux et Cie commencent à traiter des tabacs indigènes fermentés et
confectionnés en cigares, sous la direction compétente d'un Espagnol ayant eu la
pratique de Manille. Elle en est encore à la période d'essais, s'efforcant d'opérer
une sélection parmi les tabacs indigènes qui lui parviennent mal fermentés et
mal préparés. Les premiers cigares mis en circulation à titre d'échantillons sont
très présentables. La main-d'œuvre annamite se montre très habile.
Ces Messieurs s'occupent aussi de la fabrication de tabacs annamite et chinois
Pour la pipe, dont, comme nous allons le voir à propos du commerce, le dé-
bouché local est considérable. Ils se proposent aussi d'entreprendre la culture
de sortes sélectionnées de tabac en terrains choisis. Il faudrait qu'ils ob.tien-
nent des indigènes et des planteurs européens une fermentation plus complète
et plus régulière.
V° COMMERCE
Les Annamites fument le tabac, tantôt en cigarettes, tantôt dans des
pipes à eau genre narguilé.
Les cigarettes ont la forme d'un cornet fin et allongé et sont roulées à l'aide
de papier de Chine que le fumeur déchire au moment de s'en servir. Cette façon
de fumer est surtout en honneur en Cochinchine. Au Laos, les indigènes confec-
tionnent de grosses cigarettes avec des morceaux de feuilles de bananier.
La pipe à eau en usage en Annam et au Tonkin se compose d'un réservoir
percé de deux trous à sa partie supérieure, l'un situé au centre reçoit la pincée
de tabac, l'autre placé sur le côté sert à l'introduction du tuyau d'aspiration
constitué généralement par un bambou de faible diamètre.
En faïence chez le pauvre, la pipe à eau (cai dieu nur&c) chez le riche a sou-
Vent une grande valeur ; le réservoir est alors en fer ou en cuivre et placé dans
une boîte ou un cylindre de bois de go ou de trac incrusté de nacre et garni
d'argent.
Citons pour mémoire, les essais effectués à Tayninh par M. Séville, Adminis-
trateur chef de la province. La culture et la préparation n'ont pu être menées
avec méthode et les résultats obtenus prouvent simplement que, si les bonnes
variétés exotiques viennent bien à Tayninh, elles exigent, pour être supérieures
aux tabacs indigènes, des manipulations conduites scientifiquement.
IV° PRÉPARATION INDUSTRIELLE
Quelques essais ont été fails en Cochinchine, mais ils ont porté surtout sur
la confection de cigarettes, soit avec des tabacs algériens importés, soit avec des
tabacs du Laos. Une manufacture se monte en ce moment à Hanoi (juillet 1902)
où MM. Lecacheux et Cie commencent à traiter des tabacs indigènes fermentés et
confectionnés en cigares, sous la direction compétente d'un Espagnol ayant eu la
pratique de Manille. Elle en est encore à la période d'essais, s'efforcant d'opérer
une sélection parmi les tabacs indigènes qui lui parviennent mal fermentés et
mal préparés. Les premiers cigares mis en circulation à titre d'échantillons sont
très présentables. La main-d'œuvre annamite se montre très habile.
Ces Messieurs s'occupent aussi de la fabrication de tabacs annamite et chinois
Pour la pipe, dont, comme nous allons le voir à propos du commerce, le dé-
bouché local est considérable. Ils se proposent aussi d'entreprendre la culture
de sortes sélectionnées de tabac en terrains choisis. Il faudrait qu'ils ob.tien-
nent des indigènes et des planteurs européens une fermentation plus complète
et plus régulière.
V° COMMERCE
Les Annamites fument le tabac, tantôt en cigarettes, tantôt dans des
pipes à eau genre narguilé.
Les cigarettes ont la forme d'un cornet fin et allongé et sont roulées à l'aide
de papier de Chine que le fumeur déchire au moment de s'en servir. Cette façon
de fumer est surtout en honneur en Cochinchine. Au Laos, les indigènes confec-
tionnent de grosses cigarettes avec des morceaux de feuilles de bananier.
La pipe à eau en usage en Annam et au Tonkin se compose d'un réservoir
percé de deux trous à sa partie supérieure, l'un situé au centre reçoit la pincée
de tabac, l'autre placé sur le côté sert à l'introduction du tuyau d'aspiration
constitué généralement par un bambou de faible diamètre.
En faïence chez le pauvre, la pipe à eau (cai dieu nur&c) chez le riche a sou-
Vent une grande valeur ; le réservoir est alors en fer ou en cuivre et placé dans
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