Observations météorologiques de l'Indo-Chine pendant le mois d'août 1902.
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Les races d'importation représentées à l'heure actuelle dans la colonie sont d'origine européenne, australienne ou hindoue; tout au moins ce sont les - seules sur lesquelles nous puissions porter un jugement motivé.
I. — RACES EUROPÉENNES
Ce SOM les races bretonne, normande et fribourgeoise..
RACE BRETONNE. — Un petit troupeau a été importé et installé au Lang-bian.
Il comprenait quatre vaches et un taureau qui, tout d'abord, parurent s'accli- mater ; le changement de gardien fut fatal à deux des vaches qui succombèrent à vingt-quatre heures d'intervalle sans cause connue. L'une d'elles laissait un veau qui fut élevé par une des suivantes avec le sien propre ; ces deux suivantes ont donné à leur tour des produits bien venants, et le troupeau reconstitué supporte Parfaitement le climat de cette station. (Voir Bulletin Economique No 35, mai 1901).
La race bretonne, sobre, rustique, résistante, originaire d'un climat bede. et humide, est celle qui présente le plus grand nombre des qualités avorisant l'acclimatement en Indo-Chine. Ses aptitudes laitière et beurrière sont connues de tous, et soit par son adaptation, soit par le métissage breton- annamite, elle est appelée à jouer un rôle important dans l'élevage de la colonie.
On peut dire qu'il n'existe pas, tant en France qu'à l'étranger, de race plus interessante au point de vue qui nous occupe.
, RACE NORMANDE. — La vache normande pure a disparu rapidement et ses produits métis, rares d'ailleurs, n'ont guère d'avenir ; il convient de se rappeler qu'en France même, la race normande ne réussit pas touj ours dès qu'elle quitte son habitat natal. Remarquable laitière, elle exige une nourriture abondante et choisie, que la brousse ou les meilleures prairies indo-chinoises ne sauraient lui fournir ; en outre les accidents de gestation ou de part sont fréquents chez elle.
Le métissage normand-annamite donne des produits moins résistants que la race locale et l'aptitude laitière si accusée de la race normande, diminue à un haut degré dès la première génération.
RACE FRIBOURGEOISE. — La race fribourgeoise a été importée au Tonkin par des colons éleveurs. Deux animaux reproducteurs ont été cédés aux Etablis- sements zootechniques de Hanoi dans un but d'expérimentation ; la saison chaude ne semble pas leur avoir été bien favorable malgré la nourriture d'excellente qualité qu'ils reçoivent; cette race, originaire de pays froids,
ne semble pas, quelle que soit d'ailleurs son endurance, devenir jamais la base économique d'un élevage bien compris, même en métissage.
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