Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1902-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 août 1902 01 août 1902
Description : 1902/08/01 (A5,N8)-1902/08/31. 1902/08/01 (A5,N8)-1902/08/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6531740g
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE DU N°8
Pages- .......... Page(s) .......... 547
- .......... Page(s) .......... 571
- .......... Page(s) .......... 589
- .......... Page(s) .......... 591
- .......... Page(s) .......... 596
- Renseignements:
- 1° INDO-CHINE, FRANCE ET COLONIES FRANÇAISES
- 2° ÉTRANGER
- .......... Page(s) .......... 608
- .......... Page(s) .......... 610
- .......... Page(s) .......... 610
- .......... Page(s) .......... 612
- .......... Page(s) .......... 613
- .......... Page(s) .......... 615
- .......... Page(s) .......... 616
- Isobares du mois de juillet1902.
- Observations météorologiques de l'Indo-Chine pendant le mois de juin 1902.
— 616 —
l'intérieur, dont les transactions s'effectuaient en poids d'argent, comme cela se passe encore
en Indo-Chine, en Chine et dans les Détroits, mais elle devint manifeste avec le nouveau
régime, et aujourd'hui, avec l'argent à 24 d. l'once standard (87 fr. 42 le kilogramme) les 10
gr. (9 contenus dans la roupie n'ont plus qu'ure valeur commerciale de 0 fr. 935, soit
les 56 de la nouvelle roupie d'or et les 39 de l'ancien pair de la roupie d'argent.
La nouvelle roupie ayant été maintenue à son pair légal de 1 fr. 67,grâce aux emprunts que
1 es Indes contractent chaque année en Angleterre et au crédit en quelque sorte illimité que les
capitalistes anglais lui accordent, le Trésor indien a retiré deux grands avantages de la
réforme monétaire de 1893 :
« 1° Les remises qu'il doit faire chaque année en Angleterre et qui atteignent, à l'heure
actuelle, la somme de 20 millions de livres sterling ou 500 millions de francs, ne lui coûtent
environ que 300 millions de roupies à 1 fr. 67. Si les roupies n'avaient que leur valeur commer-
ciale de 0 fr. 935, il en faudrait 535 millions pour constituer la même somme, soit une économie
annuelle de 235 millions de roupies.
« 2° Le Gouvernement indien s'étant, réservé, pour lui seul, le bénéfice de la frappe des
nouvelles roupies, qui ne contiennent toujours que 10 grammes 69 d'argent fin, et qu'il met en
circulation à leur pleine valeur légale de 1 fr. 67, il réalise, de ce chef un droit de seigneu-
rjage. extrêmement important.
« Pendant l'exercice 1900-1901 il a frappé pour 11.509,915 livres sterling de roupies d'argent,
(t sur celte son me, la valeur des roupies provenant de métal acheté sur le marché repré-
sentait 8 millions, 513.138 livres sterling, c'est-à-dire 127,544.000 roupies nouvelles.
« Le prix moyen de l'argent métal pendant cet exercice ayant été de 100 francs le kilogramme
environ, le Ccincrrtirent irdien a dû gagner 0 fr. 60 par nouvelle roupie frappée, soit
environ 76.500.000 francs. ',..
« Le nouveau régime monétaire est donc très favorable au trésor indien; l'est-il autant pour
la population indigène ? C'est ce que nous allons examiner.
« Jusqu'au mois de juin 1893, cette population avait l'habitude, comme toutes les populations
asiatiques, d'effectuer ses transactions intérieures en poids d'argent ; la roupie n'était elle-même
considérée que comme un petit lingot de 1.0 gr. 69 de métal fin dont l'effigie garantissait le
titre et le poids.
« D'après les évaluations anglaises, le stock d'argent accumulé aux Jndes, sous forme 4e
monnaies ou de lingots, représentait en 1900, 25 millions de kilogrammes de métal fin, soit
environ 2.500 millions de francs, d'après la valeur du kilogramme d'argent à la même date.
« D'après la statistique de la monnaie américaine, les Indes avaient, en 1900, une circulation
d'argent monnayé de 1.94.500.000 francs, c'est-à-dire 1.165 millions de roupies pesant
12.453,850 kilogrammes d'argent fin. 11 resterait donc entre les mains de la population
hindoue un stock de méta] argent non monnayé à peu près égal en poids, au stock monétaire
proprement dit.
- Mais cette population qui continue à effectuer ses transactions intérieures en poids d'argent,
doit cependant payer ses impôts en roupies monnayées — car le Gouvernement n'accepte
que ce moyen de libération — et l'argent non monnayé ne valant plus aujourd'hui que 87 fr.
42 le kilogramme : pour chaque roupie d'impôts le contribuable hindou doit céder, non plus
les 10 gr. 69" d'argent fin contenus dans la roupie monnayée, mais bien 19 gr. 10,
(19, 10 X 0 fr. 08742 rr 1 fr. 67), c'est-à-dire subir une véritable majoration d'impôts
de 78,6 o/o. » ,
*
* *
La gutta-percha commerciale de Singapour et les espèces botaniques. -
"', Nous trouvons dans le numéro du 1er février 1902 de l'India Rubber World, dont la série vient
denous parvenir, des extraits d'un rapport du Dr Sherman, agent spécial du « Bureau forestier ?
l'intérieur, dont les transactions s'effectuaient en poids d'argent, comme cela se passe encore
en Indo-Chine, en Chine et dans les Détroits, mais elle devint manifeste avec le nouveau
régime, et aujourd'hui, avec l'argent à 24 d. l'once standard (87 fr. 42 le kilogramme) les 10
gr. (9 contenus dans la roupie n'ont plus qu'ure valeur commerciale de 0 fr. 935, soit
les 56 de la nouvelle roupie d'or et les 39 de l'ancien pair de la roupie d'argent.
La nouvelle roupie ayant été maintenue à son pair légal de 1 fr. 67,grâce aux emprunts que
1 es Indes contractent chaque année en Angleterre et au crédit en quelque sorte illimité que les
capitalistes anglais lui accordent, le Trésor indien a retiré deux grands avantages de la
réforme monétaire de 1893 :
« 1° Les remises qu'il doit faire chaque année en Angleterre et qui atteignent, à l'heure
actuelle, la somme de 20 millions de livres sterling ou 500 millions de francs, ne lui coûtent
environ que 300 millions de roupies à 1 fr. 67. Si les roupies n'avaient que leur valeur commer-
ciale de 0 fr. 935, il en faudrait 535 millions pour constituer la même somme, soit une économie
annuelle de 235 millions de roupies.
« 2° Le Gouvernement indien s'étant, réservé, pour lui seul, le bénéfice de la frappe des
nouvelles roupies, qui ne contiennent toujours que 10 grammes 69 d'argent fin, et qu'il met en
circulation à leur pleine valeur légale de 1 fr. 67, il réalise, de ce chef un droit de seigneu-
rjage. extrêmement important.
« Pendant l'exercice 1900-1901 il a frappé pour 11.509,915 livres sterling de roupies d'argent,
(t sur celte son me, la valeur des roupies provenant de métal acheté sur le marché repré-
sentait 8 millions, 513.138 livres sterling, c'est-à-dire 127,544.000 roupies nouvelles.
« Le prix moyen de l'argent métal pendant cet exercice ayant été de 100 francs le kilogramme
environ, le Ccincrrtirent irdien a dû gagner 0 fr. 60 par nouvelle roupie frappée, soit
environ 76.500.000 francs. ',..
« Le nouveau régime monétaire est donc très favorable au trésor indien; l'est-il autant pour
la population indigène ? C'est ce que nous allons examiner.
« Jusqu'au mois de juin 1893, cette population avait l'habitude, comme toutes les populations
asiatiques, d'effectuer ses transactions intérieures en poids d'argent ; la roupie n'était elle-même
considérée que comme un petit lingot de 1.0 gr. 69 de métal fin dont l'effigie garantissait le
titre et le poids.
« D'après les évaluations anglaises, le stock d'argent accumulé aux Jndes, sous forme 4e
monnaies ou de lingots, représentait en 1900, 25 millions de kilogrammes de métal fin, soit
environ 2.500 millions de francs, d'après la valeur du kilogramme d'argent à la même date.
« D'après la statistique de la monnaie américaine, les Indes avaient, en 1900, une circulation
d'argent monnayé de 1.94.500.000 francs, c'est-à-dire 1.165 millions de roupies pesant
12.453,850 kilogrammes d'argent fin. 11 resterait donc entre les mains de la population
hindoue un stock de méta] argent non monnayé à peu près égal en poids, au stock monétaire
proprement dit.
- Mais cette population qui continue à effectuer ses transactions intérieures en poids d'argent,
doit cependant payer ses impôts en roupies monnayées — car le Gouvernement n'accepte
que ce moyen de libération — et l'argent non monnayé ne valant plus aujourd'hui que 87 fr.
42 le kilogramme : pour chaque roupie d'impôts le contribuable hindou doit céder, non plus
les 10 gr. 69" d'argent fin contenus dans la roupie monnayée, mais bien 19 gr. 10,
(19, 10 X 0 fr. 08742 rr 1 fr. 67), c'est-à-dire subir une véritable majoration d'impôts
de 78,6 o/o. » ,
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