Titre : Bulletin économique : publié... par le Gouvernement général : colonisation, agriculture, commerce, industrie, élevage... / Colonie de Madagascar et dépendances
Auteur : Madagascar. Auteur du texte
Éditeur : Imprimerie officielle (Tananarive)
Date d'édition : 1910-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344252808
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 janvier 1910 01 janvier 1910
Description : 1910/01/01 (A10,N1)-1910/03/31. 1910/01/01 (A10,N1)-1910/03/31.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Description : Collection numérique : Thème : Sciences sociales Collection numérique : Thème : Sciences sociales
Description : Collection numérique : Zone géographique : Océan... Collection numérique : Zone géographique : Océan indien
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique centrale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65315394
Source : CIRAD, 2013-107900
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/06/2013
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- SOMMAIRE
- I. - PARTIE DOCUMENTAIRE
- II. - NOTES ET RENSEIGNEMENTS
- A. - Madagascar. - France. - Colonies
- B. - Etranger
- .......... Page(s) .......... 104
- .......... Page(s) .......... 105
- .......... Page(s) .......... 106
- .......... Page(s) .......... 106
- .......... Page(s) .......... 107
- .......... Page(s) .......... 110
- .......... Page(s) .......... 113
- .......... Page(s) .......... 114
- .......... Page(s) .......... 115
- .......... Page(s) .......... 116
- .......... Page(s) .......... 116
- .......... Page(s) .......... 126
- .......... Page(s) .......... 130
- SOMMAIRE
- II. - NOTES ET RENSEIGNEMENTS
- A. - Madagascar. - France. - Colonies
- B. - Etranger
- .......... Page(s) .......... 267
— 110 —
L'industrie de la paille en Toscane
De toutes les industries de la Toscane, la plus importante est incontestable-
ment celle de la paille, à laquelle s'adonnent de nombreux colons et qui fournit
à près de cent mille travailleurs de cette région leur unique moyen d'existence.
Nul n'ignore, d'ailleurs, que la matière première, cultivée dans les campagnes
ensoleillées de la province, passe entre bien des mains et des intermédiaires et
subit de nombreux apprêts et transformations depuis le moment où elle est
coupée jusqu'au jour où, arrivant sur le marché sous forme de tresse ou de
chapeau, elle donne lieu à un trafic important et devient un des principaux
articles d'exportation.
Traitement de la paille. — Et d'abord, le paysan laisse le soin de la récolte
à un premier intermédiaire, le « fattorino » qui la lui achète sur pied, aussitôt que
la graminée a atteint son extrême croissance. La tige, coupée à l'état vert, est
exposée, plusieurs jours durant, alternativement au soleil et à la pluie et perd
ainsi un peu de sa couleur primitive. Elle est ensuite blanchie au soufre,
décortiquée, sectionnée et chaque entre-nœud est classé d'après sa grosseur et sa
longueur. La pointe, dénommée « picot », qui est la partie la plus ténue, la plus
lourde et la plus résistante, est séparée de la partie inférieure de la tige, le
« chaume » proprement dit, appelé ici « pédale », qui est plus légère et d'une
couleur plus claire.
Une fois cette dernière opération effectuée au moyen d'une machine à
systole, il ne reste plus qu'à réunir la paille en bottes, chacune d'une
grosseur suffisante pour permettre la confection d'une tresse de 45 mètres
environ.
Confection de la tresse. — La tresse ordinaire est faite à domicile par les
femmes de la campagne qui, dè& l'âge de 6 à 7 ans, occupent leurs loisirs à ce
travail qu'elles considèrent souvent, d'ailleurs, comme un simple passe-temps.
Chaque village a son jour de marché où le « fattorino l' prend livraison des
tresses qui ont été travaillées avec la paille précédemment remise par lui aux
paysannes.
A côté de l'industrie de la tresse proprement dite existe la confection du
chapeau remmaillé pour dames, dit « plateau » ; à laquelle s'adonne plus parti-
culièrement une catégorie d'ouvrières généralement choisies parmi les plus
habiles.
Les prix de la main-d'œuvre qui ont, au reste, sensiblement augmenté
depuis les grèves de 1896, mais qui sont encore relativement modérés, varient
suivant la grosseur et la qualité de la paille employée. Aussi, tandis que pour la
tresse de 4 m /m 5 (premier choix) on paie 45 centimes par pièce de 45 mètres
environ, pour celle de 8 millimètres on ne donne que 28 centimes ou 30 centimes.
La rémunération du tressage du chapeau « plateau » est également très variable:
elle oscille entre 1 lire et 1 lire 10, d'après la finesse et la bonne facture de
l'ouvrage.
Les tresses, une fois blanchies, classées suivant leur largeur et réunies en
paquets de six ou de douze, sont mises dans le commerce et sont exportées ou
vendues aux fabriques locales de chapeaux. Tout le monde connaît les nombreu-
ses manipulations successives que subit le chapeau au cours de sa confection :
L'industrie de la paille en Toscane
De toutes les industries de la Toscane, la plus importante est incontestable-
ment celle de la paille, à laquelle s'adonnent de nombreux colons et qui fournit
à près de cent mille travailleurs de cette région leur unique moyen d'existence.
Nul n'ignore, d'ailleurs, que la matière première, cultivée dans les campagnes
ensoleillées de la province, passe entre bien des mains et des intermédiaires et
subit de nombreux apprêts et transformations depuis le moment où elle est
coupée jusqu'au jour où, arrivant sur le marché sous forme de tresse ou de
chapeau, elle donne lieu à un trafic important et devient un des principaux
articles d'exportation.
Traitement de la paille. — Et d'abord, le paysan laisse le soin de la récolte
à un premier intermédiaire, le « fattorino » qui la lui achète sur pied, aussitôt que
la graminée a atteint son extrême croissance. La tige, coupée à l'état vert, est
exposée, plusieurs jours durant, alternativement au soleil et à la pluie et perd
ainsi un peu de sa couleur primitive. Elle est ensuite blanchie au soufre,
décortiquée, sectionnée et chaque entre-nœud est classé d'après sa grosseur et sa
longueur. La pointe, dénommée « picot », qui est la partie la plus ténue, la plus
lourde et la plus résistante, est séparée de la partie inférieure de la tige, le
« chaume » proprement dit, appelé ici « pédale », qui est plus légère et d'une
couleur plus claire.
Une fois cette dernière opération effectuée au moyen d'une machine à
systole, il ne reste plus qu'à réunir la paille en bottes, chacune d'une
grosseur suffisante pour permettre la confection d'une tresse de 45 mètres
environ.
Confection de la tresse. — La tresse ordinaire est faite à domicile par les
femmes de la campagne qui, dè& l'âge de 6 à 7 ans, occupent leurs loisirs à ce
travail qu'elles considèrent souvent, d'ailleurs, comme un simple passe-temps.
Chaque village a son jour de marché où le « fattorino l' prend livraison des
tresses qui ont été travaillées avec la paille précédemment remise par lui aux
paysannes.
A côté de l'industrie de la tresse proprement dite existe la confection du
chapeau remmaillé pour dames, dit « plateau » ; à laquelle s'adonne plus parti-
culièrement une catégorie d'ouvrières généralement choisies parmi les plus
habiles.
Les prix de la main-d'œuvre qui ont, au reste, sensiblement augmenté
depuis les grèves de 1896, mais qui sont encore relativement modérés, varient
suivant la grosseur et la qualité de la paille employée. Aussi, tandis que pour la
tresse de 4 m /m 5 (premier choix) on paie 45 centimes par pièce de 45 mètres
environ, pour celle de 8 millimètres on ne donne que 28 centimes ou 30 centimes.
La rémunération du tressage du chapeau « plateau » est également très variable:
elle oscille entre 1 lire et 1 lire 10, d'après la finesse et la bonne facture de
l'ouvrage.
Les tresses, une fois blanchies, classées suivant leur largeur et réunies en
paquets de six ou de douze, sont mises dans le commerce et sont exportées ou
vendues aux fabriques locales de chapeaux. Tout le monde connaît les nombreu-
ses manipulations successives que subit le chapeau au cours de sa confection :
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