Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1931-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 septembre 1931 01 septembre 1931
Description : 1931/09/01 (A34,SECTB)-1931/09/30. 1931/09/01 (A34,SECTB)-1931/09/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6531469x
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
- Aller à la page de la table des matièresNP
- SOMMAIRE
- Situation agricole de l'Indochine
- Renseignements techniques d'Indochine.
- .......... Page(s) .......... 787
- Renseignements extérieurs intéressant l'Indochine.
- Un nouveau dépulpeur de café (par A. N. RITCHIE, Agriculture et Elevage au Congo belge, n° 11, 1931).......... Page(s) .......... 819
- .......... Page(s) .......... 828
- 813 B -
Une autre pratique, souvent suivie dans les régions à population clair-
semée où l'eau abonde, consiste à remettre en état, après la récolte, les
diguettes entourant les champs, à couper les chaumes restants et à
inonder les champs. On avait pensé que cette pratique pouvait nuire
e'Q sol en diminuant l'aération ; maintenant, au contraire, elle semble
s'accorder avec les principes scientifiques. Dans d'autres régions, on
apporte sur le champ, après la récolte, des tas de matières organiques
volurnineuses ; on l'inonde ensuite et l'on y met des petits poissons, qui
Se nourrissent des algues qui se développent sur les tas et au fond des
'48rès. Cette pratique a souvent été rejetée, car on lui attribuait une
mauvaise influence sur les conditions du sol ; mais il semble mainte-
nant que l'on avait tort et, à la vérité, les rendements obtenus auraient
déjà pu en justifier l'emploi.
Certaines observations faites à Java concordent avec cette théorie. Dans
les régions orientales de cette île, une très grande superficie est occupée
par des étangs poissonneux. On y a découvert accidentellement que les
mélasses de canne à sucre ont une influence très favorable sur le déve-
loppement des algues bleues dont les poissons se nourrissent, et par suite
sur le développement même des poissons. On y a également trouvé que
les délasses employées comme engrais dans les rizières donnent de très
bons résultats sur les argiles lourdes et les sables légers qui fournissent
ordinairement de faibles récoltes. L'explication qu'on donnait de ce
fait n'était pas très satisfaisante ; mais, si l'on rapproche l'effet des
mélasses sur le rendement du riz de leur effet sur le développement des
^gues dans les mares poissonneuses, il semble que le premier effet
puisse être expliqué par l'augmentation du nombre des algues à la
surface de la rizière et par l'aération meilleure des racines du paddy,
les mélasses remplaçant dans ce cas la matière organique volumineuse.
N' Da.ns un article traitant de l'emploi de l'azolle comme engrais vert,
GijY]ên-cong-Tiêtj (1) remarque que la coloration du riz se développe
', eaucoup après la mort de l'azolle et sa décomposition : elle passe du
ert-jaunâtre au vert foncé. Ce changement de couleur est attribué à
azote rendu assimilable pour le riz par la décomposition de l'azolle ;
rnas il semble que l'on puisse également l'attribuer à une aération
meilleure du sol, car une mauvaise aération fait jaunir les feuilles du
riz.
Ces recherches et la théorie à laquelle elles ont abouti font surgir
maintes questions. L'une des plus importantes consiste à savoir si la
Il):n.'
l' lere et la température ont une influence sur le développement de
la couche d'algues. Si la température avait une influence, que se passe-
(1) Nguyên-gong-TiiIu, L'azolle cultivé comme engrais vert, Bulletin économique
de Indochine, 1930, p. 335.
Une autre pratique, souvent suivie dans les régions à population clair-
semée où l'eau abonde, consiste à remettre en état, après la récolte, les
diguettes entourant les champs, à couper les chaumes restants et à
inonder les champs. On avait pensé que cette pratique pouvait nuire
e'Q sol en diminuant l'aération ; maintenant, au contraire, elle semble
s'accorder avec les principes scientifiques. Dans d'autres régions, on
apporte sur le champ, après la récolte, des tas de matières organiques
volurnineuses ; on l'inonde ensuite et l'on y met des petits poissons, qui
Se nourrissent des algues qui se développent sur les tas et au fond des
'48rès. Cette pratique a souvent été rejetée, car on lui attribuait une
mauvaise influence sur les conditions du sol ; mais il semble mainte-
nant que l'on avait tort et, à la vérité, les rendements obtenus auraient
déjà pu en justifier l'emploi.
Certaines observations faites à Java concordent avec cette théorie. Dans
les régions orientales de cette île, une très grande superficie est occupée
par des étangs poissonneux. On y a découvert accidentellement que les
mélasses de canne à sucre ont une influence très favorable sur le déve-
loppement des algues bleues dont les poissons se nourrissent, et par suite
sur le développement même des poissons. On y a également trouvé que
les délasses employées comme engrais dans les rizières donnent de très
bons résultats sur les argiles lourdes et les sables légers qui fournissent
ordinairement de faibles récoltes. L'explication qu'on donnait de ce
fait n'était pas très satisfaisante ; mais, si l'on rapproche l'effet des
mélasses sur le rendement du riz de leur effet sur le développement des
^gues dans les mares poissonneuses, il semble que le premier effet
puisse être expliqué par l'augmentation du nombre des algues à la
surface de la rizière et par l'aération meilleure des racines du paddy,
les mélasses remplaçant dans ce cas la matière organique volumineuse.
N' Da.ns un article traitant de l'emploi de l'azolle comme engrais vert,
GijY]ên-cong-Tiêtj (1) remarque que la coloration du riz se développe
', eaucoup après la mort de l'azolle et sa décomposition : elle passe du
ert-jaunâtre au vert foncé. Ce changement de couleur est attribué à
azote rendu assimilable pour le riz par la décomposition de l'azolle ;
rnas il semble que l'on puisse également l'attribuer à une aération
meilleure du sol, car une mauvaise aération fait jaunir les feuilles du
riz.
Ces recherches et la théorie à laquelle elles ont abouti font surgir
maintes questions. L'une des plus importantes consiste à savoir si la
Il):n.'
l' lere et la température ont une influence sur le développement de
la couche d'algues. Si la température avait une influence, que se passe-
(1) Nguyên-gong-TiiIu, L'azolle cultivé comme engrais vert, Bulletin économique
de Indochine, 1930, p. 335.
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