2e édition de l'ouvrage sur le climat de l'Indochine que nous avons écr" en collaboration avec M. BRUZON, Directeur de l'Observatoire Central (1) « Dans les pays tropicaux, les nuits au cours desquelles le ciel est P et l'air calme ou fort peu agité sont très favorables à la formation de la rosée, en conséquence de l'état hygrométrique élevé.
a La rosée est un phénomène qui s'observe à toute époque de 1 anne et qui est très fréquent. En saison sèche, le refroidissement plus intens qu'en saison des pluies; compense la plus faible humidité absolue.
« Dès que la rosée commence à se former sur les herbes et les arbustes la condensation dont elle est le résultat produit un dégagement de chaleur qui s'oppose au refroidissement.
« Si le refroidissement est compensé, la température cesse de haisse et, seule, la rosée est observée.
« Si le refroidissement l'emporte, la température continue à baisser lorsque l'humidité de l'air est très forte, la couche d'air la plus ba5e atteint rapidement la saturation et un brouillard se forme près du sOi Il arrête entièrement le refroidissement. On observe sur les plantes (,' l'eau provenant à la fois de la rosée et du brouillard qui l'a suivie- cas est extrêmement fréquent en Indochine.
« Les brouillards matinaux se dissipent en général assez rapideme sous l'action de la chaleur solaire.
« Les nappes d'eau (lacs, marécages, rizières inondées, etc.) r lesquelles règne une humidité relative élevée sont favorables à lforn1 tion des brouillards matinaux bas. La période sèche étant la saison q présente les refroidissements nocturnes les plus intenses est la plus favo- rable à ce genre de brouillards. Selon l'humidité de l'air et 1 inten du refroidissement, ces brouillards peuvent être plus ou moins léger ou épais. De l'Observatoire de Phu-Liên, il nous a été donné d'obser à diverses reprises, — en général en mars ou avril, au moment ou L-' temps clairs alternent avec des journées très humides, — le pnéno de la mer de brouillard ; le sommet de notre colline n'est pourtant q11 fi 115 mètres d'altitude : le brouillard s'était formé au-dessus des nap pe" d'eau constituées par les méandres des cours d'eau et par les riziPï" inondées de la province et il avait formé une couche uniforme d -
quarantaine de mètres de hauteur s'étendant jusqu'au pied des m £ ?nes du Dông-Triêu.
(1) E. BRUZON et P. CARTON — Le climat de l'lndochme et les typhons de la Mer de Chine, 2e édition, Imprimerie d'Extrême-Orient, Hanoi, 1930.
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