fetes ; il est confié à cinq ou six Vétérinaires-inspecteurs qui doivent rePondre ainsi, chacun, de près de 250.000 têtes de bétail, chiffre exor- bitant ; chaque chef de secteur n'est assisté que dé trois Vétérinaires Indochinois; cette défense sanitaire doit en outre évoluer sur une super- ficie de 175.000 km2 et souvent au milieu de régions attardées et mal desservies au point de vue des communications.
La situation sanitaire est en outre compromise - par le transit du bétail hiotien, principalement vers la Cochinchine, et par les échanges avec e Siam, qui n'a sur ses frontières aucune organisation sanitaire ; dans es conditions, rien ne peut suppléer à l'insuffisance numérique du per- sonnel technique et tant que des mesures appropriées ne seront pas prises le Cambodge restera pour la Cochinchine un voisin d'autant plus re- doutable que celle-ci ne peut pas se passer du bétail cambodgien. C'est i Pourquoi les mesures de protection préconisées plus haut sont néces- ; Si,ires.
La situation du Laos est comparable à la précédente avec de sérieuses I t aggravations; si l'effectif du bétail n'atteint que 478.000 têtes, celles-ci , sont disséminées sur une superficie de 214.000 km2 et appartiennent à | Uïie population nullement familiarisée avec nos méthodes administratives, sanitaires et médicales ; la peste bovine parcourt à loisir le pays faisant Parfois de terribles hécatombes ; pour faire face à cette situation un service squelettique de un ou deux Vétérinaires européens assistés de (I'iatre Vétérinaires indochinois, mal pourvus de moyens matériels et Ililanciers, se débat vainement ; il est de règle qu'en raison des distances ( es grandes difficultés des communications ce service est appelé à "lervenir dans des situations désespérées, de telle sorte que l'épizootie, "'stallée à demeure, est à peine influencée par l'application tardive e moyens exceptionnellement insuffisants. - Il ne semble pas que cette situation soit susceptible d'améliorations chaînes ; le Laos continuera donc à être pendant longtemps encore ln danger pour le reste de l'Indochine. A défaut d'un contrôle suffisant r e la part de ce pays, les pays voisins doivent exercer sur ses sorties une Urveillallce toute particulière et prévoir l'application de mesures de eci'rité pouvant aller si nécessaire jusqu'à la prohibition complète.
DOCTEUR G. LE LOUËT, Inspecteur des Services Vétérinaires de l'Indochine;
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