On avait prétendu, à tort, dit-il que ces procédés n'étaient pas appli- cables en Asie.
Le contraire a été prouvé, notamment aux Indes, au Siam et à Burma.
Le conférencier a visité lui-même dans le Sud du Siam une exploita- tion de 600 acres cultivée en riz entièrement par moyens mécaniques, depuis la préparation du terrain et les semis jusqu'à la récolte.
Celte récolte donnait 450 gantangs de paddy par acre pour un coût de 0 $ 20, et l'exploitation entière employait trente-huit hommes.
Mais, pour obtenir ces résu ltats, le contrôle absolu de l'irrigation est une condition « sine qua non ».
Le terrain doit encore être nivelé, régulièrement incliné et débarrassé de troncs d'arbres et de pierres.
Des résultats analogues pourraient et devraient être obtenus en Malai- sie.
Le Dr Tempany, tout en reconnaissant (pie la mise en état des terrains serait fort conteuse au début, insiste sur la nécessité pour son pays d'adopter des moyens de culture modernes, et espère voir la Malaisie Britannique imiter, sinon égaler, sa voisine Java, et devenir un grand producteur de riz tout en restant un exportateur de produits tropicaux.
EXTRAIT DU RAPPORT REMUANT COMPTE DES TRAVAUX DE CULTURE nu nrz DE MALAISIE PUBLIÉ PAR LE MALAYAN AGRICULTURAL JOURNAL
Au cours des qpérations du Comité, toutes les principales zones de culture du riz ont été visitées et quatre-vingt-dix témoins ont été enten- dus.
Cependant, ce rapport n'est que provisoire, la question étant loin d'avoir été épuisée.
Jusqu'à ce jour, il n'a pas été adopté de règle définie pour la culture locale du riz. Deux partis s'opposent : 1° Le premier, préconisant la production de denrées et de matières premières destinées à l'exporta- tion, au détriment de la culture du riz, admettant une aide raisonnable de l'Etat aux cultivateurs de « padi », mais refusant de reconnaître l'im- portance nationale de cette culture, arguant qu'un pays grand exporta- teur peut obtenir du riz importé à meilleur compte qu'en le produi- sant ; 2" Le second parti attribue une importance vitale à la culture nationale du riz : l'argument en faveur de celle politique est que, en cas de crise, le pays ne doit pas être à la merci de l'étranger. Celle dernière opinion a été confirmée par l'expérience : en 1919-21, lors de la famine de riz, qui coûta 42 millions de dollars au Gouvernement: et, aujourd'hui, par la baisse du marché (caoutchouc, étain). Le pays,
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