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ESSAIS DE MISE AU POINT DE
MÉTHODES DE RIZIPISCICULTURE DANS LE DELTA
ET LA MOYENNE RÉGION DU TONKIN
PREMIÈRE PARTIE
Motifs, base et organisation des essais
CHAPITRE PREMIER
Généralités
La ration alimentaire des paysans du Delta tonkinois est, à l'heure
actuelle, tout à fait déficiente en matières azotées d'origine animale. En
outre, la source la plus importante de ces matières azotées constituée
par le poisson et les divers produits naturels des eaux continentales du
Delta est en train de se tarir.
L'intensité toujours accrue de la pêche, conséquence de la densité de
la population toujours plus grande et surtout l'aménagement hydraulique
du Delta qui, au fur et à mesure qu'il se poursuit, amène les eaux à cet
état qualifié si justement par le professeur ROULE de « misère biologique »
sont les causes essentielles de ce tarissement.
Il ne faut pas compter pouvoir revenir en arrière. Les eaux libres
tonkinoises ne retrouveront jamais la richesse qu'elles ont connue autre-
fois. Tout au plus pourra-t-on, et à condition qu'on veuille fermement
et avec continuité en prendre les moyens, conserver et peut-être
améliorer dans une certaine mesure leur capacité actuelle de production.
Ce serait déjà un résultat d'importance.
C'est donc un problème d'une urgente gravité que de rechercher les
moyens susceptibles de fournir au paysan la possibilité de se procurer
les aliments azotés dont il a besoin, qui lui font de plus en plus défaut
et qu'il n'a pas en général les moyens de faire venir de l'extérieur.
Il ne faut pas songer dans le Delta à un développement de l'élevage
terrestre suffisant pour compenser le déficit actuel de matières azotées
d'origine animale. Il ne reste donc qu'une seule solution, celle qui
consiste à essayer de tirer du domaine aquatique par une meilleure
utilisation des eaux closes, et grâce aux techniques de la pisciculture, les
produits que ce domaine ne fournit plus naturellement.
MÉTHODES DE RIZIPISCICULTURE DANS LE DELTA
ET LA MOYENNE RÉGION DU TONKIN
PREMIÈRE PARTIE
Motifs, base et organisation des essais
CHAPITRE PREMIER
Généralités
La ration alimentaire des paysans du Delta tonkinois est, à l'heure
actuelle, tout à fait déficiente en matières azotées d'origine animale. En
outre, la source la plus importante de ces matières azotées constituée
par le poisson et les divers produits naturels des eaux continentales du
Delta est en train de se tarir.
L'intensité toujours accrue de la pêche, conséquence de la densité de
la population toujours plus grande et surtout l'aménagement hydraulique
du Delta qui, au fur et à mesure qu'il se poursuit, amène les eaux à cet
état qualifié si justement par le professeur ROULE de « misère biologique »
sont les causes essentielles de ce tarissement.
Il ne faut pas compter pouvoir revenir en arrière. Les eaux libres
tonkinoises ne retrouveront jamais la richesse qu'elles ont connue autre-
fois. Tout au plus pourra-t-on, et à condition qu'on veuille fermement
et avec continuité en prendre les moyens, conserver et peut-être
améliorer dans une certaine mesure leur capacité actuelle de production.
Ce serait déjà un résultat d'importance.
C'est donc un problème d'une urgente gravité que de rechercher les
moyens susceptibles de fournir au paysan la possibilité de se procurer
les aliments azotés dont il a besoin, qui lui font de plus en plus défaut
et qu'il n'a pas en général les moyens de faire venir de l'extérieur.
Il ne faut pas songer dans le Delta à un développement de l'élevage
terrestre suffisant pour compenser le déficit actuel de matières azotées
d'origine animale. Il ne reste donc qu'une seule solution, celle qui
consiste à essayer de tirer du domaine aquatique par une meilleure
utilisation des eaux closes, et grâce aux techniques de la pisciculture, les
produits que ce domaine ne fournit plus naturellement.
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