Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1904-10-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 octobre 1904 01 octobre 1904
Description : 1904/10/01 (A7,N34)-1904/10/31. 1904/10/01 (A7,N34)-1904/10/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530769n
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/09/2013
L'ÉLEVAGE AUX INDES NÉERLANDAISES
A mesure que la population de Java augmente, le nombre des bêtes à cornes y diminue par
le fait même que les pâturages sont transformés en rizières. De 1859 à 1868 on comptait 294
bêtes à cornes et chevaux pour 1.000 indigènes; en 1886: 238 seulement et en 1895 : 231.
D'après le dernier recensement quinquennal il y avait à Java et Madoura, au 1er janvier 1901,
un total de 5.509.000 animaux des espèces bovine et chevaline pour une population indigène
de 8.386.000 âmes, ce qui donne une proportion encore réduite de 194 animaux pour
1.000 habitants.
Les races bovines étaient représentées par 2.654.809 bœufs et vaches et 2.436.031 buffles,
soit un total de 5.090.840 tètes, contre 4.631.340 en 1886. En fait, il y a eu augmentation, mais
la race chevaline a été détrônée par les chemins de fer et les tramways, et, d'autre part, la
population s'est accrue dans des proportions phénoménales.
Dans l'ouest de Java et notamment dans la province de Bantarn on trouve beaucoup de buffles ;
dans la province de Batavia, par suite de la présence d'un assez grand nombre d'Européens,
les vaches laitières obtenues par des croisements avec les races européennes, australiennes et
bengalaises, se rencontrent en assez grand nombre ; dans le centre de Java, où les pâturages
sont plus riches, on trouve à peu près autant de buffles que de bœufs et vaches. Dans l'est, au
contraire, les buffles sont en minorité, mais les vaches des races javanaise et madouraise sont
de piètres laitières. On les élève d'ailleurs pour la boucherie.
Dans l'île de Madoura, qui suit celle de Java, on s'occupe beaucoup d'élevage, ainsi que
dans l'île de Bali. Du seul port de Singaradja on a exporté en 1901 près de 20.000 bœufs. Si
l'industrie de l'élevage est d'ailleurs aussi florissante à Madoura et Bali, cela tient à ce que le
Gouvernement a interdit l'importation à Java de bétail étranger, d'origine africaine ou asiatique.
Les acheteurs de bétail à Sourabaya (Java) se plaignent que les éleveurs des îles précitées
font subir à leurs animaux le supplice de l'eau afin d'en augmenter le poids. Le liquide est
introduit de force au moyen d'injecteurs en bambou.
A Java, le buffle est un animal précieux que l'on met à toutes les sauces : il tire la charrue,
pétrit l'argile dans les briqueteries, bat le riz en marchant dessus, fait tourner les moulins,
traîne les voitures et, à la fin de ses jours, est débité à tant la livre dans les kampongs (villages
indigènes). J'ai dù un jour, dans le Bantam, manger de cette viande flasque, mais cependant
assez bonne. Le buffle se contente de peu : il cherche sa vie et la trouve dans les champs ;
le chaume des rizières et un ruisseau pour se vautrer, voilà tout ce qu'il demande. Un voit sou-
vent une pie du pays chercher sur le dos du buffle, qui semble ravi d'aise, les tiques qui s'y
gavent de sang ; cette opération le dérange moins que l'arrivée d'un Européen.
En général, l'herbe des pâturages de Java est maigre et conséquemment la qualité du lait s'en
ressent- Dans la province de Batavia on donne aux vaches laitières du « boubour » c'est-à-dire
du riz de qualité inférieure que l'on a fait cuire avec un peu de « guèhor » (herbe grasse qui
pousse dans les endroits humides) ou un peu de chair de papaye, et qui servent de rafraîchissant ;
on ajoute un peu d'écorce de « nauka » pour parfumer le lait; néanmoins, celui-ci n'est pas
crémeux et à ma connaissance on ne fait un peu de beurre que dans les districts montagneux
du centre, vers Bandœng, où l'herbe est plus substantielle.
A mesure que la population de Java augmente, le nombre des bêtes à cornes y diminue par
le fait même que les pâturages sont transformés en rizières. De 1859 à 1868 on comptait 294
bêtes à cornes et chevaux pour 1.000 indigènes; en 1886: 238 seulement et en 1895 : 231.
D'après le dernier recensement quinquennal il y avait à Java et Madoura, au 1er janvier 1901,
un total de 5.509.000 animaux des espèces bovine et chevaline pour une population indigène
de 8.386.000 âmes, ce qui donne une proportion encore réduite de 194 animaux pour
1.000 habitants.
Les races bovines étaient représentées par 2.654.809 bœufs et vaches et 2.436.031 buffles,
soit un total de 5.090.840 tètes, contre 4.631.340 en 1886. En fait, il y a eu augmentation, mais
la race chevaline a été détrônée par les chemins de fer et les tramways, et, d'autre part, la
population s'est accrue dans des proportions phénoménales.
Dans l'ouest de Java et notamment dans la province de Bantarn on trouve beaucoup de buffles ;
dans la province de Batavia, par suite de la présence d'un assez grand nombre d'Européens,
les vaches laitières obtenues par des croisements avec les races européennes, australiennes et
bengalaises, se rencontrent en assez grand nombre ; dans le centre de Java, où les pâturages
sont plus riches, on trouve à peu près autant de buffles que de bœufs et vaches. Dans l'est, au
contraire, les buffles sont en minorité, mais les vaches des races javanaise et madouraise sont
de piètres laitières. On les élève d'ailleurs pour la boucherie.
Dans l'île de Madoura, qui suit celle de Java, on s'occupe beaucoup d'élevage, ainsi que
dans l'île de Bali. Du seul port de Singaradja on a exporté en 1901 près de 20.000 bœufs. Si
l'industrie de l'élevage est d'ailleurs aussi florissante à Madoura et Bali, cela tient à ce que le
Gouvernement a interdit l'importation à Java de bétail étranger, d'origine africaine ou asiatique.
Les acheteurs de bétail à Sourabaya (Java) se plaignent que les éleveurs des îles précitées
font subir à leurs animaux le supplice de l'eau afin d'en augmenter le poids. Le liquide est
introduit de force au moyen d'injecteurs en bambou.
A Java, le buffle est un animal précieux que l'on met à toutes les sauces : il tire la charrue,
pétrit l'argile dans les briqueteries, bat le riz en marchant dessus, fait tourner les moulins,
traîne les voitures et, à la fin de ses jours, est débité à tant la livre dans les kampongs (villages
indigènes). J'ai dù un jour, dans le Bantam, manger de cette viande flasque, mais cependant
assez bonne. Le buffle se contente de peu : il cherche sa vie et la trouve dans les champs ;
le chaume des rizières et un ruisseau pour se vautrer, voilà tout ce qu'il demande. Un voit sou-
vent une pie du pays chercher sur le dos du buffle, qui semble ravi d'aise, les tiques qui s'y
gavent de sang ; cette opération le dérange moins que l'arrivée d'un Européen.
En général, l'herbe des pâturages de Java est maigre et conséquemment la qualité du lait s'en
ressent- Dans la province de Batavia on donne aux vaches laitières du « boubour » c'est-à-dire
du riz de qualité inférieure que l'on a fait cuire avec un peu de « guèhor » (herbe grasse qui
pousse dans les endroits humides) ou un peu de chair de papaye, et qui servent de rafraîchissant ;
on ajoute un peu d'écorce de « nauka » pour parfumer le lait; néanmoins, celui-ci n'est pas
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