Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1904-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 septembre 1904 01 septembre 1904
Description : 1904/09/01 (A7,N33)-1904/09/30. 1904/09/01 (A7,N33)-1904/09/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65307687
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
- Aller à la page de la table des matièresNP
- SOMMAIRE DU N° 33. - Septembre 1904 (NOUVELLE SÉRIE)
Pages- .......... Page(s) .......... 935
- .......... Page(s) .......... 953
- .......... Page(s) .......... 965
- .......... Page(s) .......... 974
- .......... Page(s) .......... 976
- .......... Page(s) .......... 981
- .......... Page(s) .......... 987
- Renseignements:
- .......... Page(s) .......... 1013
- .......... Page(s) .......... 1028
- Observations météorologiques de l'Indo-Chine pendant le mois de juillet 1904. Isobares du mois d'août 1904.
- 948 —
Cannelle de Thanh-hoa. — Tout ce que nous venons de dire plus haut ne
s'applique qu'à la zone du Quang-nam ou du Quang-ngai, où une production rela-
tivement considérable donne lieu à un important commerce. — Au Thanh-hoa,
au contraire, la production est faible et le commerce, entravé par des ordonnan-
ces des anciens rois de la dynastie des Lê, ne porte que sur des quantités très
minimes. Néanmoins la qualité de la cannelle du Thanh-hoa est telle que la
valeur des échanges doit encore être considérable.
Le cannellier cultivé est absolument inconnu dans les châus de Thu'o'ng-
xuân, Lu'o'ng-chanh et Quan-hoa, seules régions productrices. L'exploitation ne
porte donc que sur les arbres poussés d'eux-mêmes dans la forêt, dont l'écorce
fait déjà prime au Quang-nam. Au Thanh-hoa, elle est encore plus estimée ;
les qualités merveilleuses qu'Annamites et Chinois lui attribuent au point de
vue médicinal, ont valu à ce produit une renommée telle, qu'il paraît difficile,
à première vue, d'ajouter foi aux renseignements des indigènes. La cannelle
du Thanh-hoa se vend généralement de 15 à 20 fois plus cher que les cannelles
similaires du Quang-nam et du Quang-ngai ; les premières qualités alteignent
des prix tels que leur valeur dépasse celle de l'or! Les vertus spéciales de la
cannelle du Thanh-hoa justifient-elles cet écart énorme dans les prix ? Il est
permis d'en douter et d'attribuer à la superstition et à la rareté de la production
une grande part dans les causes de son renom et de sa cherté. Sa supériorité
n'est, en tout cas, pas entièrement fictive, puisque les connaisseurs n'hésitent
pas à distinguer à première vue la cannelle du Thanh-hoa de toutes les autres
cannelles.
La Cour d'Annam se préoccupa de bonne heure de mettre la main sur un
produit aussi riche et un roi de la dynastie des Lê décida, ainsi qu'il a été dit
plus haut, que le monopole de la cannelle du Thanh-hoa, serait réservé au seul
souverain. Tout individu convaincu de vente ou de possession de cannelle clan-
destine était condamné à l'exil.
Sous les Nguyễn, ces rigoureuses prescriptions furent renouvelées et un fonc-
tionnaire annamite, qui reçut le titre de Hô-quê, fut chargé, dans chaque châu,
de la recherche et de la surveillance de la cannelle. Il avait sous ses ordres un
certain nombre de gens désignés pour le seconder; mais cette organisation
n'a jamais donné aucun résultat pratique, tant à cause de la répugnance des
Annamites à courir la montagne que du peu de concours que les hô-quê
trouvèrent chez les Miro'ngs, toujours malveillants vis-à-vis de ceux qui
tentent de pénétrer aussi bien les secrets de leurs forêts que ceux de leurs
villages.
L'emploi de hô-quê n'a plus de titulaire depuis de nombreuses années.
Les trois châus producteurs de cannelle ont l'obligation d'en fournir
2 cân 1/2 (1 k. 750) par canton en guise de tribut. Cet impôt n'est versé que
fort irrégulièrement depuis une quinzaine d'années et son produit est à peu
près intégralememt transmis à la Cour de Hué, qui en reçoit ainsi une quaran-
taine de livres environ par an.
Cannelle de Thanh-hoa. — Tout ce que nous venons de dire plus haut ne
s'applique qu'à la zone du Quang-nam ou du Quang-ngai, où une production rela-
tivement considérable donne lieu à un important commerce. — Au Thanh-hoa,
au contraire, la production est faible et le commerce, entravé par des ordonnan-
ces des anciens rois de la dynastie des Lê, ne porte que sur des quantités très
minimes. Néanmoins la qualité de la cannelle du Thanh-hoa est telle que la
valeur des échanges doit encore être considérable.
Le cannellier cultivé est absolument inconnu dans les châus de Thu'o'ng-
xuân, Lu'o'ng-chanh et Quan-hoa, seules régions productrices. L'exploitation ne
porte donc que sur les arbres poussés d'eux-mêmes dans la forêt, dont l'écorce
fait déjà prime au Quang-nam. Au Thanh-hoa, elle est encore plus estimée ;
les qualités merveilleuses qu'Annamites et Chinois lui attribuent au point de
vue médicinal, ont valu à ce produit une renommée telle, qu'il paraît difficile,
à première vue, d'ajouter foi aux renseignements des indigènes. La cannelle
du Thanh-hoa se vend généralement de 15 à 20 fois plus cher que les cannelles
similaires du Quang-nam et du Quang-ngai ; les premières qualités alteignent
des prix tels que leur valeur dépasse celle de l'or! Les vertus spéciales de la
cannelle du Thanh-hoa justifient-elles cet écart énorme dans les prix ? Il est
permis d'en douter et d'attribuer à la superstition et à la rareté de la production
une grande part dans les causes de son renom et de sa cherté. Sa supériorité
n'est, en tout cas, pas entièrement fictive, puisque les connaisseurs n'hésitent
pas à distinguer à première vue la cannelle du Thanh-hoa de toutes les autres
cannelles.
La Cour d'Annam se préoccupa de bonne heure de mettre la main sur un
produit aussi riche et un roi de la dynastie des Lê décida, ainsi qu'il a été dit
plus haut, que le monopole de la cannelle du Thanh-hoa, serait réservé au seul
souverain. Tout individu convaincu de vente ou de possession de cannelle clan-
destine était condamné à l'exil.
Sous les Nguyễn, ces rigoureuses prescriptions furent renouvelées et un fonc-
tionnaire annamite, qui reçut le titre de Hô-quê, fut chargé, dans chaque châu,
de la recherche et de la surveillance de la cannelle. Il avait sous ses ordres un
certain nombre de gens désignés pour le seconder; mais cette organisation
n'a jamais donné aucun résultat pratique, tant à cause de la répugnance des
Annamites à courir la montagne que du peu de concours que les hô-quê
trouvèrent chez les Miro'ngs, toujours malveillants vis-à-vis de ceux qui
tentent de pénétrer aussi bien les secrets de leurs forêts que ceux de leurs
villages.
L'emploi de hô-quê n'a plus de titulaire depuis de nombreuses années.
Les trois châus producteurs de cannelle ont l'obligation d'en fournir
2 cân 1/2 (1 k. 750) par canton en guise de tribut. Cet impôt n'est versé que
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