Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1904-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 septembre 1904 01 septembre 1904
Description : 1904/09/01 (A7,N33)-1904/09/30. 1904/09/01 (A7,N33)-1904/09/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65307687
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE DU N° 33. - Septembre 1904 (NOUVELLE SÉRIE)
Pages- .......... Page(s) .......... 935
- .......... Page(s) .......... 953
- .......... Page(s) .......... 965
- .......... Page(s) .......... 974
- .......... Page(s) .......... 976
- .......... Page(s) .......... 981
- .......... Page(s) .......... 987
- Renseignements:
- .......... Page(s) .......... 1013
- .......... Page(s) .......... 1028
- Observations météorologiques de l'Indo-Chine pendant le mois de juillet 1904. Isobares du mois d'août 1904.
— 942 —
vient d'être faite à Attopeu chez les Khas-Salangs, qui, il y a 3 ans, ignoraient
absolument toute monnaie. Une voie de communication, bien précaire pourtant,
un simple sentier accessible aux éléphants a été créé, reliant Attopeu à Kom-
tum et Quinhon; des industriels l'ont immédiatement suivie à la recherche de
l'or et ont parcouru le pays. Aujourd'hui les piastres, aussi bien que la mon-
naie divisionnaire, ont cours dans tous les villages situés le long de la route et
cela au plus grand bénéfice des habitants, dont les transactions sont largement
facilitées par le nouvel état économique.
Les principaux objets d'échange actuellement en usage sont :
Io Les buffles. — Il faut les acheter de préférence au pied des montagnes,
car ils supportent mieux le climat des régions sauvages. C'est le plus recherché
des articles d'échange, bien qu'il ne serve point à l'agriculture. Il n'y a point
de fête sauvage sans sacrifice de buffle. On attache l'animal au pied d'un poteau
fétiche dressé devant la maison commune et on le tue à coup de sabre, de
flèche ou de lance, suivant l'arme préférée de la tribu. Après cela, la fête com-
mence et tout le monde mange et s'enivrejusqu'à perte de sentiment. Les têtes
des animaux ainsi immolés servent à la décoration des maisons communes.
IIo Les jarres. — Elles doivent être vernissées. On en achète en Annam et
en Chine. Les plus estimées sont en terre jaunâtre, ornées de quatre têtes de lion
disposées à 90° sur la panse. Dans chaque fête du village, les jarres servent à boire
le vin de riz, de maïs ou de millet (celui-ci est le plus prisé) avec de longs cha-
lumeaux en bambou. La richesse d'un individu a souvent pour critérium le
nombre de jarres qu'il possède. Des gens très riches, comme le Mesao par
exemple, dans la région de Ninh-hoa (Nhatrang), sont réputés posséder 400
jarres. Dans certaines tribus, une belle jarre vaut un esclave.
III° Les gongs. — Il y en a deux espèces : 1° les chiêng, grands gongs
à renflement central et allant par jeux de trois, donnant le do mi sol de l'oc-
tave inférieure; 2° les dông-la, plus petits que les précédents, ne présentant
pas de renflement central et allant par jeux de cinq, donnant le do mi do sol
de l'octave supérieure à celle des chiêng. Tous ces gongs sont munis de trous
faits dans le rebord et destinés au passage du lien de suspension ; ces trous
doivent être faits de l'intérieur à l'extérieur. Une fabrique de chiêng et de dóng-
la existait à Huê; elle a aujourd'hui disparu et tous les nombreux gongs servant
aux échanges avec les Moïs viennent actuellement du Tonkin. Toutefois, ils ne
sauraient avoir de valeur marchande qu'après avoir été préalablement accordés
et certaines gens, à Tra-my, Phuró'c-so'n, Tra-bong, etc. vivent de cette indus-
trie musicale.
IV° Le sel. — Il provient généralement de Qui-nho'n, de Hòn-khói ou de
Binh-thuân ; il s'en fait par le Quang-nam et le Quang-ngai un commerce assez
considérable, puisque le sel importé par l'Annam dépasse les sommets de la
chaîne annamitique et va jusque dans la vallée du Po-ko-, faire concurrence au sel
de Cochinchine importé par les Laotiens d'Attopeu par la voie de Stung-treng.
vient d'être faite à Attopeu chez les Khas-Salangs, qui, il y a 3 ans, ignoraient
absolument toute monnaie. Une voie de communication, bien précaire pourtant,
un simple sentier accessible aux éléphants a été créé, reliant Attopeu à Kom-
tum et Quinhon; des industriels l'ont immédiatement suivie à la recherche de
l'or et ont parcouru le pays. Aujourd'hui les piastres, aussi bien que la mon-
naie divisionnaire, ont cours dans tous les villages situés le long de la route et
cela au plus grand bénéfice des habitants, dont les transactions sont largement
facilitées par le nouvel état économique.
Les principaux objets d'échange actuellement en usage sont :
Io Les buffles. — Il faut les acheter de préférence au pied des montagnes,
car ils supportent mieux le climat des régions sauvages. C'est le plus recherché
des articles d'échange, bien qu'il ne serve point à l'agriculture. Il n'y a point
de fête sauvage sans sacrifice de buffle. On attache l'animal au pied d'un poteau
fétiche dressé devant la maison commune et on le tue à coup de sabre, de
flèche ou de lance, suivant l'arme préférée de la tribu. Après cela, la fête com-
mence et tout le monde mange et s'enivrejusqu'à perte de sentiment. Les têtes
des animaux ainsi immolés servent à la décoration des maisons communes.
IIo Les jarres. — Elles doivent être vernissées. On en achète en Annam et
en Chine. Les plus estimées sont en terre jaunâtre, ornées de quatre têtes de lion
disposées à 90° sur la panse. Dans chaque fête du village, les jarres servent à boire
le vin de riz, de maïs ou de millet (celui-ci est le plus prisé) avec de longs cha-
lumeaux en bambou. La richesse d'un individu a souvent pour critérium le
nombre de jarres qu'il possède. Des gens très riches, comme le Mesao par
exemple, dans la région de Ninh-hoa (Nhatrang), sont réputés posséder 400
jarres. Dans certaines tribus, une belle jarre vaut un esclave.
III° Les gongs. — Il y en a deux espèces : 1° les chiêng, grands gongs
à renflement central et allant par jeux de trois, donnant le do mi sol de l'oc-
tave inférieure; 2° les dông-la, plus petits que les précédents, ne présentant
pas de renflement central et allant par jeux de cinq, donnant le do mi do sol
de l'octave supérieure à celle des chiêng. Tous ces gongs sont munis de trous
faits dans le rebord et destinés au passage du lien de suspension ; ces trous
doivent être faits de l'intérieur à l'extérieur. Une fabrique de chiêng et de dóng-
la existait à Huê; elle a aujourd'hui disparu et tous les nombreux gongs servant
aux échanges avec les Moïs viennent actuellement du Tonkin. Toutefois, ils ne
sauraient avoir de valeur marchande qu'après avoir été préalablement accordés
et certaines gens, à Tra-my, Phuró'c-so'n, Tra-bong, etc. vivent de cette indus-
trie musicale.
IV° Le sel. — Il provient généralement de Qui-nho'n, de Hòn-khói ou de
Binh-thuân ; il s'en fait par le Quang-nam et le Quang-ngai un commerce assez
considérable, puisque le sel importé par l'Annam dépasse les sommets de la
chaîne annamitique et va jusque dans la vallée du Po-ko-, faire concurrence au sel
de Cochinchine importé par les Laotiens d'Attopeu par la voie de Stung-treng.
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