Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1904-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 août 1904 01 août 1904
Description : 1904/08/01 (A7,N32)-1904/08/31. 1904/08/01 (A7,N32)-1904/08/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530767t
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
- Aller à la page de la table des matièresNP
- SOMMAIRE DU N° 32. - Août 1904
Pages- .......... Page(s) .......... 862
- .......... Page(s) .......... 867
- .......... Page(s) .......... 881
- Renseignements:
- 1° INDO-CHINE, FRANCE ET COLONIES FRANÇAISES
- 2° ÉTRANGER
- .......... Page(s) .......... 924
- Observations météorologiques del'Indo-Chine pendant le mois dejuin 1904.
- Isobares du mois de juillet 1904.
— 921 —
dette or grandissante (charge annuelle, environ 144.250.000 francs, à l'heure actuelle), on
peut se demander comment elle continue à acheter de plus en plus. Sans doute, il y a de
curieuses contre-parties qu'on ne voit pas, comme celle, que nous signalerons tout à l'heure,
des envois d'argent faits par les Chinois habitant l'étranger, et de l'argent que rapportent les
émigrants sur eux-mêmes, et dont la Douane n'a pas connaissance. Ces sommes viennent
évidemment augmenter d'autant la puissance d'achat des Chinois, mais elles sont loin de
combler la différence constatée. Il faut en conclure, ou que la richesse locale est plus grande
qu'on ne le suppose généralement, ou que la Chine mange son capital.
Il est à craindre que cette dernière hypothèse soit plutôt la vraie, car, comme le remarque
le « Statistical Secretary », M. Morse, malgré l'apparence des chiffres qui accusent des valeurs
grandissantes, le commerce général de la Chine subit plutôt un temps d'arrêt. Au point de vue
de son export principal, la soie et ses dérivés, l'année 1903 a marqué une dépression, surtout
sur le marché de Chang-hai. M. Morse l'attribue à ce que, sur ce marché, les producteurs et
les intermédiaires, qui avaient obtenu de bons prix en 1902, ont voulu les maintenir en 1903,
encouragés par une mauvaise récolte locale. Mais le marché mondial n'était pas du tout à la
hausse et la hausse du change a agi en outre dans le sens de la réduction des expéditions.
Le thé a été mieux tenu, malgré la qualité inférieure de la récolte, sauf dans le Kiang-si.
Les prix ont atteint une plus-value variant entre 5 et 10 taëls par picul, et l'export a gagné
19 en thé vert, 9 en thé noir et 8 en thé en briques. L'exportation totale a été de
100.651 tonnes 1 en 1903 dont:
Thé noir 44.946 tonnes (Russie, Angleterre, Etats-Unis, Hongkong, Continent Européen).
Thé vert 18.097 — (Etats-Unis surtout, puis la Russie et l'Angleterre).
Thé en briques 37.107 - (Mongolie, Manchourie, Sibérie).
Plus un peu de thé en « tablettes » et de « poussières » de thé. M. Morse attribue cette
amélioration à la réduction des droits sur le thé, et prétend qu'avec la suppression des
likins, et des « squeezes », le thé chinois pourrait lutter avantageusement de bon marché avec
les thés de l'Inde et de Ceylan. 11 croit à la possibilité d'une action efficace des « corporations »
de marchands chinois de thé.
A l'importation, les cotonnades ont marqué une sensible diminution, du moins les cotonnades
communes (shirlings, sheetings, t-cloths, etc) qui ont baissé de 29 ° o en quantité, et de
271/2 /o en valeur, tandis que les cotonnades de fantaisie augmentaient. En augmentation
aussi, les fllés de coton (12 en quantité; 23 en valeur; 164.306 tonnes), malgré la
concurrence des flatures de coton locales (Chang-hai, Han-kéou) qui, il est vrai, ne font pas de
brillantes affaires au point de vue financier. Les filés indiens continuent à tenir de beaucoup
la tête (112.854 tonnes), mais les japonais sont en avance sensible (49.884 tonnes, au lieu de
31.344 tonnes). A noter le progrès des filés de Hongkong (553 tonnes, au lieu de 367 tonnes).
Les cotonnades japonaises de fantaisie sont généralement en augmentation.
L'opium indien a augmenté de près de 8.000 piculs, ce qui représente 8.390.000 HK. taëls
(28.022.000 francs). Le pétrole a baissé de 5 1/2 en quantité sur 1902, mais a augmenté de
36 en valeur. Le pétrole américain a perdu plus de 31 en quantité, tout en se voyant
attribuer la même valeur; le pétrole russe a gagné 35 %, le Sumatra 18 %, en quantité, tout
en doublant de valeur. Le matériel de chemins de fer a atteint une valeur de plus de
1 Exportation de Ceylan (1903) 68.608 tonnes ; cf. Bulletin Economique, nouvelle série,
no 27 (mars 1904) p. 351. Exportation de l'Inde (1903-4) 96.836 tonnes.
dette or grandissante (charge annuelle, environ 144.250.000 francs, à l'heure actuelle), on
peut se demander comment elle continue à acheter de plus en plus. Sans doute, il y a de
curieuses contre-parties qu'on ne voit pas, comme celle, que nous signalerons tout à l'heure,
des envois d'argent faits par les Chinois habitant l'étranger, et de l'argent que rapportent les
émigrants sur eux-mêmes, et dont la Douane n'a pas connaissance. Ces sommes viennent
évidemment augmenter d'autant la puissance d'achat des Chinois, mais elles sont loin de
combler la différence constatée. Il faut en conclure, ou que la richesse locale est plus grande
qu'on ne le suppose généralement, ou que la Chine mange son capital.
Il est à craindre que cette dernière hypothèse soit plutôt la vraie, car, comme le remarque
le « Statistical Secretary », M. Morse, malgré l'apparence des chiffres qui accusent des valeurs
grandissantes, le commerce général de la Chine subit plutôt un temps d'arrêt. Au point de vue
de son export principal, la soie et ses dérivés, l'année 1903 a marqué une dépression, surtout
sur le marché de Chang-hai. M. Morse l'attribue à ce que, sur ce marché, les producteurs et
les intermédiaires, qui avaient obtenu de bons prix en 1902, ont voulu les maintenir en 1903,
encouragés par une mauvaise récolte locale. Mais le marché mondial n'était pas du tout à la
hausse et la hausse du change a agi en outre dans le sens de la réduction des expéditions.
Le thé a été mieux tenu, malgré la qualité inférieure de la récolte, sauf dans le Kiang-si.
Les prix ont atteint une plus-value variant entre 5 et 10 taëls par picul, et l'export a gagné
19 en thé vert, 9 en thé noir et 8 en thé en briques. L'exportation totale a été de
100.651 tonnes 1 en 1903 dont:
Thé noir 44.946 tonnes (Russie, Angleterre, Etats-Unis, Hongkong, Continent Européen).
Thé vert 18.097 — (Etats-Unis surtout, puis la Russie et l'Angleterre).
Thé en briques 37.107 - (Mongolie, Manchourie, Sibérie).
Plus un peu de thé en « tablettes » et de « poussières » de thé. M. Morse attribue cette
amélioration à la réduction des droits sur le thé, et prétend qu'avec la suppression des
likins, et des « squeezes », le thé chinois pourrait lutter avantageusement de bon marché avec
les thés de l'Inde et de Ceylan. 11 croit à la possibilité d'une action efficace des « corporations »
de marchands chinois de thé.
A l'importation, les cotonnades ont marqué une sensible diminution, du moins les cotonnades
communes (shirlings, sheetings, t-cloths, etc) qui ont baissé de 29 ° o en quantité, et de
271/2 /o en valeur, tandis que les cotonnades de fantaisie augmentaient. En augmentation
aussi, les fllés de coton (12 en quantité; 23 en valeur; 164.306 tonnes), malgré la
concurrence des flatures de coton locales (Chang-hai, Han-kéou) qui, il est vrai, ne font pas de
brillantes affaires au point de vue financier. Les filés indiens continuent à tenir de beaucoup
la tête (112.854 tonnes), mais les japonais sont en avance sensible (49.884 tonnes, au lieu de
31.344 tonnes). A noter le progrès des filés de Hongkong (553 tonnes, au lieu de 367 tonnes).
Les cotonnades japonaises de fantaisie sont généralement en augmentation.
L'opium indien a augmenté de près de 8.000 piculs, ce qui représente 8.390.000 HK. taëls
(28.022.000 francs). Le pétrole a baissé de 5 1/2 en quantité sur 1902, mais a augmenté de
36 en valeur. Le pétrole américain a perdu plus de 31 en quantité, tout en se voyant
attribuer la même valeur; le pétrole russe a gagné 35 %, le Sumatra 18 %, en quantité, tout
en doublant de valeur. Le matériel de chemins de fer a atteint une valeur de plus de
1 Exportation de Ceylan (1903) 68.608 tonnes ; cf. Bulletin Economique, nouvelle série,
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