Observations météorologiques de l'Indo-Chine pendant le mois de mai 1904.
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Cependant il est prudent d'isoler les chevaux qu'on sait atteints et surtout d'éviter que les chevaux soient en contact avec la litière des chevaux malades.
Dans les pays chauds et humides, la moindre écorchure non soignée devient de suite une plaie et si cette plaie est envenimée par le contact de pus farcineux l'engorgement du membre se produit immédiatement. Alors apparaît l'infection purulente qui empoisonne le sang et amène la mort.
Le traitement du farcin local est simple: cautériser au fer rouge les cordons et boutons farcineux, et laisser la suppuration s'établir ; celle-ci apparaît géné- ralement au bout de trois ou quatre jours.
Laver alors les plaies à l'eau savonneuse tiède, les sécher en les touchant avec une solution de sublimé corrosif et les saupoudrer de poudre de tan. Ne pas omettre surtout de donner chaque jour, à l'intérieur, 20 grammes de poudre diurétique de Lebas. Enfin, remonter le sujet par des toniques et une nourriture fortifiante. La durée moyenne de ce traitement avant la guérison du sujet est de 30 à 40 jours.
Mais j'aime beaucoup mieux prévenir la maladie que d'avoir à la soigner.
Il faut donc pour empêcher le farcin commencer par empêcher l'anémie.
Pour arriver à ce résultat, comment faire? Je le répéte encore: il faut de l'oxygène pur et, quand on voit un cheval fatigué, il est indispensable de lui donner une nourriture hygiénique et reconstituante.
La ration réglementaire est bonne: il suffira d'y ajouter en temps opportun un peu de quinquina, de gentiane, de sel, et de donner comme boisson, au lieu d'eau pure, soit de l'eau légèrement additionnée d'alcool ou de café, soit du bouillon léger fait avec des os et un peu de viande.
Surtout, comme on pourrait être porté à le faire, qu'on ne supprime pas complètement l'herbe fraîche, le vert est pour le cheval un aliment complet et il facilite énormément la digestion du fourrage sec.
Que les écuries soient bien orientées, convenablement situées, suffisamment aérées et, tout à la fois, à l'abri du soleil et de l'humidité.
Enfin, que chacun se pénètre bien de ces deux principes: l'hygiène préven- tive coûte moins cher que la médecine curative et il est plus facile de prévenir les maladies que de les guérir.
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