Les fruits de ces cardamomes, arrivés à maturité, sont récoltés par les indi- gènes qui les vendent, en moyenne, à raison de 35 piastres le picul.
En remontant vers le Nord, le sous-bois est garni de bambous nains, dont le seul emploi consiste à faire des clôtures d'habitations. Ces bambous, qui garnis- sent en masses assez compactes les sous-bois de nos forêts, sont, à notre sen- timent, un gros danger d'incendie. Leur utilisation comme matière première pour la fabrication du papier nous semble tout indiquée et peut-être le Service forestier, qui doit se préoccuper de l'aménagement et de la conservation des forêts, pourrait-il ne recevoir aucune redevance du fait de la coupe et de l'ex- ploitation de ces dangereuses mais utiles graminées.
Les populations forestières trouveraient d'ailleurs un petit profit dans cette exploitation secondaire, car, après la coupe, les racines ne manqueront pas de produire encore des tiges nombreuses capables d'alimenter une industrie.
Il y a donc là une considération de profit mutuel, pour le Service forestier de l'Indo-Chine et les populations, qu'on ne saurait impunément perdre de vue.
Aux environs de Mo-na-Luong, la forêt a été respectée, peut-être en raison de son éloignement, aussi y trouve-t-on de très beaux arbres, que de nombreuses lianes envahissent.
Lianes à caoutchouc. — Parmi ces lianes, nous en trouvons trois caoutchouc- tifères : Dây-ro-rét-den b* EÉÎ tÍJ
Dây-ro-rét-trâng * EU t ft.
Dây ??? - (Voir planches Y. Z. AA.).
Le caoutchouc de ces lianes se coagule facilement et le latex paraît abondant à l'incision. Il nous a été possible de récolter des rameaux, mais nous avons été dans toute impossibilité de recueillir des fruits, qui, avec les éléments que nous possédons déjà, nous auraient permis de les identifier. Ces lianes ne sont pas exploitées par les habitants, fort peu nombreux d'ailleurs ; quel- ques hameaux d'une dizaine de cases, qui sont distants chacun d'une douzaine de kilomètres, forment la seule occupation de cette région. Les petites quan- tités de caoutchouc portées, tous les 5 jours, sur le marché de Nha-nam y sont vendues par des habitants Thos, d'une autre région.
Cây-dào t : sagoutier (?). — Nous rencontrons, à une centaine de mètres du hameau de Mo-na-Luong, dans une excavation de la montagne au pied de laquelle le hameau est adossé, un groupe d'une trentaine de magnifiques sagou- tiers : cây-dào, du genre Phœn ix des Palmiers. Nous recueillons quelques graines à terre pour les semer à notre retour à Hanoi. Un des sujets porte de très beaux régimes de fruits encore verts et nous signalons à M. Loye, qui a bien voulu nous accompagner dans cette partie de notre tournée, l'intérêt qu'il y aurait à faire récolter ces graines à maturité pour la multiplication de l'espèce, ne serait-ce qu'au point de vue ornemental.
Nous avons aussi pu observer quelques végétaux utiles qu'il est important de signaler ; ce sont les suivants :
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