Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/06/2013
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La moyenne à l'hectare pour la première coupe est de 14,000 kilogrammes de tiges vertes et pour la seconde de 16,000 kilogrammes. La troisième coupe fournit autant que la première, lorsqu'elle a lieu.
2° PRÉPARATION DE L'INDIGO.
Dans les régions voisines de Pnom-Penh, où les Européens ont tenté la préparation de l'indigo, les indigènes ont adopté et conservé la cuve comme récipient de macération ; ailleurs, cette macération se fait dans les sampans. Les cuves ont une capacité de 1,000 litres (Lovea-Em) à 2,000 litres (Ksach-Kandal); les sampans (Mékong, Tonlé-Sap) sont de capacités différentes.
Dans l'un ou l'autre de ces cas, la façon d'opérer ne varie pas ou peu.
La cuve, placée sur le bord du fleuve, est remplie de tiges fraîchement coupées, entassées horizontalement jusqu'à 30 cen- timètres environ du bord supérieur de la cuve; une claie en bambous placée sur la masse des tiges est entrée à force et retenue par un bambou coincé sous deux battoirs fixés intérieu- rement aux bords de la cuve; cette dernière est ensuite remplie d'eau jusqu'à 10 ou 15 centimètres du bord. Au bout de douze à quinze heures, la macération est terminées : les folioles ont pris une teinte brunâtre; l'eau de macération est devenue vert sale; il monte à la surface des bulles d'air qui crèvent sous une crème à reflets bleuâtres. On enlève alors les tiges, puis on ajoute au liquide restant dans le fond de la cuve de 5 à 7 kilos de chaux grasse de Kratié, préalablement délayée dans l'eau.
Muni d'un instrument spécial (sorte de large rateau à faner, emmanché à angle droit au centre d'une planche percée de trous et portant sur ses bords des dents larges), un homme brasse la masse en imprimant à ce battoir une série de mouvements de bas en haut et de haut en bas. L'oxydation est généralement terminée au bout de vingt minutes. Après une heure de repos et lors- que le liquide est devenu clair dans sa partie supérieure, on décante soigneusement. La matière liquide épaisse est mise dans une cuve spéciale qui reçoit les dépôts semblables de plu- sieurs autres macérations ; on remue bien la masse et, après un
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