0111 on croyait à la nécessité de climats humides. Nous tendons à croire qu'il convient plutôt de compter sur les climats chauds, peu humides où l'on peut Irriguer, comme, par exemple, l'Egyte.
L'Inde Anglaise ne paraît pas très favorisée pour la ramie. L'espèce dite verte ne se plait pas dans le Nord de la péninsule et la blanche supportera mal les chaleurs du Sud où, d'ailleurs, on s'est, jusqu'à présent, peu occupé de la ramie.
Au Bengale comme en Assam, la ramie est connue de temps immémorial, mais sa culture ne s'y étend pas. Elle est bornée à des besoins locaux eux- mêmes très limités. On ne s'y livre pas à l'exportation. Même dans les essais tentés par des Européens, essais privés ou administratifs, les rendements ont été très faibles. En Afrique, en Amérique et en Europe, les rendements se sont toujours montrés supérieurs. Peut-être ceux qui ont besoin de produire la ramie devront-ils lâcher l'Asie, bien que la seule production régulière, donnant lieu à exportation soit chinoise, car cette production chinoise s'obtient dans des conditions telles qu'on ne peut songer à y établir, à côté, au moins de longtemps, en concurrence, la production en grande culture par des procédés intensifs.
On connait encore mieux les exigences de la ramie en matière de terrains (sol et sous-sol). Ce qui reste à apprendre, dans chaque pays, c'est où se trou- vent les emplacements convenables. Nous sommes déjà à peu près assurés de n en pas trouver dans le Bas-Tonkin, d'en trouver de restreints dans le Haut- Tonkin si on vise la moyenne et la grande culture, formes qui ne sont pas à la portée des montagnards. Une enquête attentive faite sur place en Annam révé- lera peut-être des emplacements très favorables où le régime pluviométrique sera soutenu par des possibilités d'irrigation. Ces emplacements sontàchercher, en tenant compte toujours des exigences particulières à chaque espèce de ramie, exigences opposées.
d Les expériences futures devront donc être tentées en climat favorable et dans es terrains favorables qui ne se trouvent pas partout.
Elles devront être dirigées par une personne très éclairée, compétente, sinon en matière de ramie, du moins en agriculture, aidée par un collaborateur non Olll éclairé, car la maladie, un accident personnel peuvent faire perdre tout e fruit des efforts faits et des dépenses engagées.
1 Les superficies expérimentées devront être importantes, afin de rompre avec le, procédés de calcul dans lesquels la moindre erreur initiale se trouve multi- P Jee à l'infini, de manière à atteindre à l'absurde. Il faut expérimenter plusieurs especes ou variétés, tantôt par champs séparés, tantôt en les intercalant non Pas une, mais plusieurs fois. Il faut de grandes surfaces, parce que' les essais seront reproduits dans les mêmes conditions de terrains, de soins, de fumure, niais dans des carrés où les espacements seront volontairement différents.
faudra comparer ce que donnent, non pas en une saison, mais pendant huit Ou dix ans consécutifs, la plantation très dense, celle moyennement dense, celle
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