Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1915-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 juillet 1915 01 juillet 1915
Description : 1915/07/01 (A18,N114)-1915/08/31. 1915/07/01 (A18,N114)-1915/08/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530685d
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/09/2013
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— 460 —
la rentrée des eaux du Fleuve Rouge. Leur territoire était d'ailleurs fréquem-
ment inondé complètement parles ruptures qui ne manquaient pas, lors des
grandes crues, de se produire dans la digue du fleuve.
Dans cette situation précaire, les indigènes ne virent pas d'un mauvais œil
établir les coupures du Vinh-Yèn en 1896, à la suite de la demande de la Com-
mission des digues.
Mais, quand après la construction du barrage de Yên-Bai, les cultivateurs
purent, dans les années de crues moyennes, réaliser deux bonnes récoltes, ils
demandèrent que les coupures soient bouchées. Ils n'avaient pas tout à fait tort,
parce que les coupures sommairement établies se transformaient en ruptures,
si on peut dire, inondaient leurs terrains pendant un temps très long et, non
seulement ils ne pouvaient faire la récolte du 10e mois sur les terrains bas,
mais de pénibles travaux de fermeture des brèches leur incombaient par sur-
croît.
Pour remédier à cet état de choses, l'Administration a fait exécuter des cou-
pures maçonnées qui devaient donner plus de sécurité et ne laisser passer
les eaux qu'au moment des grandes crues.
Ces ouvrages établis en 1905-1906 qui paraissent encore un peu faibles,
n'ont presque pas fonctionné et depuis, ils ont été remblayés, l'Adminis-
tration ayant décidé de ne plus se servir de ces ouvrages régulateurs pour le
moment.
Cet exposé fait ressortir suffisamment les avantages que la région de Vinh-
Yèn — Phuc-Yèn a retiré de la fermeture du sông Ca-Lô. Il serait donc déplo-
rable de revenir à la situation d'autrefois, avant 1900.
Cet exutoire, d'ailleurs n'avait pas une puissance d'écoulement très grande,
il ne pouvait débiter que 500 mètres cubes euviron et serait évidemment rem-
placé avantageusement par des déversoirs qui pourraient débiter 3.000 mètres
cubes environ.
A l'appui de sa proposition, son Excellence explique qu'il faut évacuer le
trop plein du Fleuve Rouge vers le Thai-Dinh. Je suis entièrement de son avis.
C'est, avant toute autre, vers cette région qu'on doit diriger les eaux à en-
lever au Fleuve Rouge dans la partie supérieur du Delta.
Dans cet ordre d'idées, les dépressions du Vinh-Yên qui peuvent emmanga-
siner un cube d'eau très important (un milliard environ de mètres cubes) pour
ensuite l'écouler par le sông Ca-Lô en un temps assez court, paraissent tout indi-
quées pour recevoir les eaux dérivées du fleuve, à condition que les ouvrages
de déversement soient bien aménagés.
Il ne faudrait cependant pas abuser du système consistant à se servir du Thai-
Binh et de son affluent le sông Cau comme canaux de décharge ; parce qu'on
apporterait une modification trop grande au régime des eaux. Il y aura donc
lieu de rechercher s'il n'y a pas intérêt à améliorer ou à aménager d'autres
exutoires sur la rive droite du Fleuve Rouge pour détourner une partie de ses
eaux lors des crues extraordinaires.
la rentrée des eaux du Fleuve Rouge. Leur territoire était d'ailleurs fréquem-
ment inondé complètement parles ruptures qui ne manquaient pas, lors des
grandes crues, de se produire dans la digue du fleuve.
Dans cette situation précaire, les indigènes ne virent pas d'un mauvais œil
établir les coupures du Vinh-Yèn en 1896, à la suite de la demande de la Com-
mission des digues.
Mais, quand après la construction du barrage de Yên-Bai, les cultivateurs
purent, dans les années de crues moyennes, réaliser deux bonnes récoltes, ils
demandèrent que les coupures soient bouchées. Ils n'avaient pas tout à fait tort,
parce que les coupures sommairement établies se transformaient en ruptures,
si on peut dire, inondaient leurs terrains pendant un temps très long et, non
seulement ils ne pouvaient faire la récolte du 10e mois sur les terrains bas,
mais de pénibles travaux de fermeture des brèches leur incombaient par sur-
croît.
Pour remédier à cet état de choses, l'Administration a fait exécuter des cou-
pures maçonnées qui devaient donner plus de sécurité et ne laisser passer
les eaux qu'au moment des grandes crues.
Ces ouvrages établis en 1905-1906 qui paraissent encore un peu faibles,
n'ont presque pas fonctionné et depuis, ils ont été remblayés, l'Adminis-
tration ayant décidé de ne plus se servir de ces ouvrages régulateurs pour le
moment.
Cet exposé fait ressortir suffisamment les avantages que la région de Vinh-
Yèn — Phuc-Yèn a retiré de la fermeture du sông Ca-Lô. Il serait donc déplo-
rable de revenir à la situation d'autrefois, avant 1900.
Cet exutoire, d'ailleurs n'avait pas une puissance d'écoulement très grande,
il ne pouvait débiter que 500 mètres cubes euviron et serait évidemment rem-
placé avantageusement par des déversoirs qui pourraient débiter 3.000 mètres
cubes environ.
A l'appui de sa proposition, son Excellence explique qu'il faut évacuer le
trop plein du Fleuve Rouge vers le Thai-Dinh. Je suis entièrement de son avis.
C'est, avant toute autre, vers cette région qu'on doit diriger les eaux à en-
lever au Fleuve Rouge dans la partie supérieur du Delta.
Dans cet ordre d'idées, les dépressions du Vinh-Yên qui peuvent emmanga-
siner un cube d'eau très important (un milliard environ de mètres cubes) pour
ensuite l'écouler par le sông Ca-Lô en un temps assez court, paraissent tout indi-
quées pour recevoir les eaux dérivées du fleuve, à condition que les ouvrages
de déversement soient bien aménagés.
Il ne faudrait cependant pas abuser du système consistant à se servir du Thai-
Binh et de son affluent le sông Cau comme canaux de décharge ; parce qu'on
apporterait une modification trop grande au régime des eaux. Il y aura donc
lieu de rechercher s'il n'y a pas intérêt à améliorer ou à aménager d'autres
exutoires sur la rive droite du Fleuve Rouge pour détourner une partie de ses
eaux lors des crues extraordinaires.
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