Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1915-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 juillet 1915 01 juillet 1915
Description : 1915/07/01 (A18,N114)-1915/08/31. 1915/07/01 (A18,N114)-1915/08/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530685d
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/09/2013
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fleuve dépose au fond de son lit dont le niveau s'élève sans arrêt au-dessus des
terres environnantes lorsqu'il est endigué, le port de l'embouchure s'envase,
malgré tous les dragages et n'offre plus bientôt la profondeur d'eau nécessaire
à un port de commerce.
Telles sont très résumées les conséquences terriblement désastreuses de la
déforestation dont chacun peut constater la triste réalité au Tonkin et en
Annam.
Le Laos est encore suffisamment boisé, mais les Méos y sont installés en grand
nombre et ils ne tarderont pas à transformer en un océan de hautes et dures
graminées, les épaisses et vastes forêts du bassin du Mékong.
Par l'état actuel du Fleuve Rouge, on peut préjuger de ce que deviendra le
Mékong, fleuve beaucoup plus puissant, si on laisse les montagnards accom-
plir leur œuvre de ruine.
Je n'ignore pas que les Chefs de province qui comptent des Méos parmi
leurs administrés trouvent des raisons pour les défendre ; mais que valent ces
raisons ?
Dans telle province, les Méos formant la plus grande partie de la population
sont uniquement considérés à cause de l'appoint qu'ils fournissent au total de
l'impôt. Mais de quel poids peut bien être pareille somme en présence de la
ruine future et certaine du pays ?
La forêt est même accusée d'entretenir de nombreux fauves nuisibles à
l'homme et aux cultures et d'occasionner toutes les maladies issues du palu-
disme. A cela, on ne peut que répondre que les régions des hautes graminées
contiennent autant de fauves, dont la plupart d'ailleurs ne vivent pas dans la
grande forêt. Ce n'est pas le boisement de haute futaie exploité et entretenu qui
est dangereux et malsain, mais bien les pays de brousse résultant de déboise-
ments inconsidérés.
La forêt est une richesse inestimable que l'on ne saurait trop protéger ;
outre les produits de toutes sortes que son exploitation fournira dans l'avenir
à la colonie, il y a lieu de la conserver et de l'aménager pour assurer le régime
des cours d'eau dont la force motrice sera pour la colonie pauvre en charbon,
une richesse inépuisable.
Il y a donc lieu de prendre des mesures contre les ennemis de l'arbre et de
leur retirer ce privilège inique qui leur permet de détruire le boisement
domanial à volonté et sans contrôle, ni profit pour le pays, ce que les autres
peuples de l'Indochine et les Français eux-mêmes ne peuvent faire sous cer-
taines conditions qu'après autorisation et redevance.
Les Méos doivent être exactement dénombrés afin d'éviter que leur nombre
s'accroisse de gens venus de Chine à la recherche de pays boisés.
En outre, ils devront être fixés au sol et, pour cela il y a lieu de leur donner
dans des régions convenables des terres en toute propriété ainsi que des animaux
de trait et des semences. Il existe dans tout le massif du Sa Phine, entre le
Fleuve Rouge et la Rivière Noire, des Méos dépendant de la province de
fleuve dépose au fond de son lit dont le niveau s'élève sans arrêt au-dessus des
terres environnantes lorsqu'il est endigué, le port de l'embouchure s'envase,
malgré tous les dragages et n'offre plus bientôt la profondeur d'eau nécessaire
à un port de commerce.
Telles sont très résumées les conséquences terriblement désastreuses de la
déforestation dont chacun peut constater la triste réalité au Tonkin et en
Annam.
Le Laos est encore suffisamment boisé, mais les Méos y sont installés en grand
nombre et ils ne tarderont pas à transformer en un océan de hautes et dures
graminées, les épaisses et vastes forêts du bassin du Mékong.
Par l'état actuel du Fleuve Rouge, on peut préjuger de ce que deviendra le
Mékong, fleuve beaucoup plus puissant, si on laisse les montagnards accom-
plir leur œuvre de ruine.
Je n'ignore pas que les Chefs de province qui comptent des Méos parmi
leurs administrés trouvent des raisons pour les défendre ; mais que valent ces
raisons ?
Dans telle province, les Méos formant la plus grande partie de la population
sont uniquement considérés à cause de l'appoint qu'ils fournissent au total de
l'impôt. Mais de quel poids peut bien être pareille somme en présence de la
ruine future et certaine du pays ?
La forêt est même accusée d'entretenir de nombreux fauves nuisibles à
l'homme et aux cultures et d'occasionner toutes les maladies issues du palu-
disme. A cela, on ne peut que répondre que les régions des hautes graminées
contiennent autant de fauves, dont la plupart d'ailleurs ne vivent pas dans la
grande forêt. Ce n'est pas le boisement de haute futaie exploité et entretenu qui
est dangereux et malsain, mais bien les pays de brousse résultant de déboise-
ments inconsidérés.
La forêt est une richesse inestimable que l'on ne saurait trop protéger ;
outre les produits de toutes sortes que son exploitation fournira dans l'avenir
à la colonie, il y a lieu de la conserver et de l'aménager pour assurer le régime
des cours d'eau dont la force motrice sera pour la colonie pauvre en charbon,
une richesse inépuisable.
Il y a donc lieu de prendre des mesures contre les ennemis de l'arbre et de
leur retirer ce privilège inique qui leur permet de détruire le boisement
domanial à volonté et sans contrôle, ni profit pour le pays, ce que les autres
peuples de l'Indochine et les Français eux-mêmes ne peuvent faire sous cer-
taines conditions qu'après autorisation et redevance.
Les Méos doivent être exactement dénombrés afin d'éviter que leur nombre
s'accroisse de gens venus de Chine à la recherche de pays boisés.
En outre, ils devront être fixés au sol et, pour cela il y a lieu de leur donner
dans des régions convenables des terres en toute propriété ainsi que des animaux
de trait et des semences. Il existe dans tout le massif du Sa Phine, entre le
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