Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1915-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mai 1915 01 mai 1915
Description : 1915/05/01 (A18,N113)-1915/06/30. 1915/05/01 (A18,N113)-1915/06/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65306840
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE
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- Renseignements:
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- 292 -
Récolte. — Il importe beaucoup que le jute soit coupé et mis à l'eau en
temps voulu. Dès que la récolte est commencée, elle ne doit pas être arrêtée.
Le moment de couper est indiqué par la pleine floraison, qui a lieu le plus
généralement trois mois après l'ensemencement, pour certaines races, trois
mois et demi pour d'autres que nous ferons connaître. Si le jute est conservé
en terre au delà de cette époque de la pleine floraison, il perd de sa valeur, dit-
on, comme résistance, souplesse, aspect soyeux. En effet, la formation des
fruits, dans cette plante, comme dans la plupart des plantes dont la fibre est
constituée dans la tige, marche parallèlement avec une certaine décomposition
de la dite fibre. La démonstration est éclatante, par exemple, avec le bananier
ou avec l'ananas. Il s'ajoute à cette diminution de qualité une plus grande
difficulté de séparation, mais cette diminution de qualité n'est pas très marquée
et se trouve largement compensée par l'augmentation de la quantité.
Quand les premières fleurs apparaissent, il est un peu tôt pour couper. La
fibre est insuffisamment formée, trop tendre; après la floraison, elle tend à
devenir de plus en plus dure, grossière et, pourtant, de moins en moins résis-
tante. Il y a vraiment un moment précis de maturité de la fibre, qui ne concor-
de pas avec la maturité de la plante; mais, si le moment de la pleine floraison
est le plus propice au point de vue de la qualité de la fibre, il n'en est pas de
même en ce qui concerne la quantité. En effet, après la floraison, la plante
continue à se développer en hauteur et en force de tige. 11 peut donc y avoir
compensation, car l'augmentation de poids peut aller de 5 à 6 %, alors que le
commerce, tout en indiquant ses préférences, ne les précise pas par des diffé-
rences de prix assez marquées pour que les producteurs en soient impression-
nés. Mais ce qui, pour le cultivateur, fixe et fixera toujours la date de la coupe
du jute, c'est le besoin qu'il a de son champ pour un autre ensemencement,
lequel ne peut pas toujours attendre.
On récolte par les deux moyens de la coupe ou de l'arrachage. La coupe à
quelques centimètres au dessus du sol est le mode de récolte le plus répandu
comme allant plus vite que l'arrachage après lequel il faut, néanmoins, procéder
à l'ablation de toute la partie coriace, racineuse, boursouflée du pied qui
fournit de mauvaise fibre. Nous reprochons à la coupe en place, trop souvent
faite au biseau pour plus de commodité, de rendre la surface du champ pres-
que dangereuse pour tous les ouvriers, y compris les laboureurs qui viendront
après et devront surveiller leurs pas afin d'éviter des blessures assez sérieuses.
Sitôt coupées, disent les auteurs et écrivait, d'après eux, M. Duchemin, il
faut laisser, soit étalées, soit en tas, les tiges sur le sol durant un jour ou deux,
de manière à pouvoir les effeuiller plus facilement au moment de la mise en
bottes qui doit précéder la mise à l'eau. C'est effectivement la façon d'opérer
dans l'Inde anglaise ; mais la pratique nous a montré le danger de s'y con-
former au Tonkin. On ne peut sans dommage opérer ici comme on le fait au
Bengale, pas plus qu'on ne peut s'y dispenser de porter un casque, dont on ne
reconnaît pas le besoin à Java, ni à Cuba. Dans des conditions aussi voisines
Récolte. — Il importe beaucoup que le jute soit coupé et mis à l'eau en
temps voulu. Dès que la récolte est commencée, elle ne doit pas être arrêtée.
Le moment de couper est indiqué par la pleine floraison, qui a lieu le plus
généralement trois mois après l'ensemencement, pour certaines races, trois
mois et demi pour d'autres que nous ferons connaître. Si le jute est conservé
en terre au delà de cette époque de la pleine floraison, il perd de sa valeur, dit-
on, comme résistance, souplesse, aspect soyeux. En effet, la formation des
fruits, dans cette plante, comme dans la plupart des plantes dont la fibre est
constituée dans la tige, marche parallèlement avec une certaine décomposition
de la dite fibre. La démonstration est éclatante, par exemple, avec le bananier
ou avec l'ananas. Il s'ajoute à cette diminution de qualité une plus grande
difficulté de séparation, mais cette diminution de qualité n'est pas très marquée
et se trouve largement compensée par l'augmentation de la quantité.
Quand les premières fleurs apparaissent, il est un peu tôt pour couper. La
fibre est insuffisamment formée, trop tendre; après la floraison, elle tend à
devenir de plus en plus dure, grossière et, pourtant, de moins en moins résis-
tante. Il y a vraiment un moment précis de maturité de la fibre, qui ne concor-
de pas avec la maturité de la plante; mais, si le moment de la pleine floraison
est le plus propice au point de vue de la qualité de la fibre, il n'en est pas de
même en ce qui concerne la quantité. En effet, après la floraison, la plante
continue à se développer en hauteur et en force de tige. 11 peut donc y avoir
compensation, car l'augmentation de poids peut aller de 5 à 6 %, alors que le
commerce, tout en indiquant ses préférences, ne les précise pas par des diffé-
rences de prix assez marquées pour que les producteurs en soient impression-
nés. Mais ce qui, pour le cultivateur, fixe et fixera toujours la date de la coupe
du jute, c'est le besoin qu'il a de son champ pour un autre ensemencement,
lequel ne peut pas toujours attendre.
On récolte par les deux moyens de la coupe ou de l'arrachage. La coupe à
quelques centimètres au dessus du sol est le mode de récolte le plus répandu
comme allant plus vite que l'arrachage après lequel il faut, néanmoins, procéder
à l'ablation de toute la partie coriace, racineuse, boursouflée du pied qui
fournit de mauvaise fibre. Nous reprochons à la coupe en place, trop souvent
faite au biseau pour plus de commodité, de rendre la surface du champ pres-
que dangereuse pour tous les ouvriers, y compris les laboureurs qui viendront
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Sitôt coupées, disent les auteurs et écrivait, d'après eux, M. Duchemin, il
faut laisser, soit étalées, soit en tas, les tiges sur le sol durant un jour ou deux,
de manière à pouvoir les effeuiller plus facilement au moment de la mise en
bottes qui doit précéder la mise à l'eau. C'est effectivement la façon d'opérer
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