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- SOMMAIRE DU N° 1, DU 1er TRIMESTRE 1904
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- XIX. - Météorologie.
- SOMMAIRE DU N° 2, DU 2e TRIMESTRE 1904
PAGES- .......... Page(s) .......... 97
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- SOMMAIRE DU N° 3, DU 3e TRIMESTRE 1904
PAGES- .......... Page(s) .......... 229
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- SOMMAIRE DU N° 4, DU 4e TRIMESTRE 1904
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- XV. - Météorologie
— 263 -
avaricieux pour lé bœuf est à peine entamé. Pour lui, le nombre de têtes de
bétail reste toujours l'élément représentatif de la puissance et de la fortune;
mais bientôt, avec l'obligation de se procurer l'argent de son impôt, avec la
pénétration de la civilisation et des besoins qu'elle entraîne, l'Antandroy
deviendra plus sociable, connaîtra bien vite la valeur marchande de son
capital et acquerra rapidement une toute autre compréhension de son
intérêt.
On entrevoit sans peine les conséquences certaines de ce nouvel état de
choses : augmentation des castrations ; diminution des sacrifices et de la
consommation inutile (hécatombes à la mort des chefs, par exemple) ; par
suite, mise en circulation, par. tous les moyens possibles, d'un plus grand
nombre de sujets destinés à la vente. Il est à supposer aussi que l'appât
du gain produira une amélioration dans les soins donnés, une impulsion favo-
rable dans l'élevage et une diminution dans la mortalité.
J'ajoute que la régularité de production et la bonne qualité du bétail livré
feront bien vite disparaître le discrédit et la mauvaise réputation immérités
de notre élevage sur les marchés de l'Afrique du Sud. ,
Cette évolution ne demandera qu'un laps de temps relativement court et
peut-être faudra-t-il plus tard, surtout si la demande est suffisante, réagir en
sens inverse et empêcher l'indigène de se démunir de ses bœufs par des ventes
inconsidérées.
Cheval. — Je disais, dans mon dernier rapport, que le cheval présentait
pour l'Androy un intérêt immédiat. Je partais de ce principe qu'il était
inadmissible que, dans un pays si remarquablement approprié à l'utilisation de
cet animal, on continât à recourir à des bourjanes, mauvais porteurs et très
coûteux.
Jusqu'à maintenant, le besoin ne s'en était pas fait sentir, par suite du peu
de relations commerciales vers l'Ouest; mais comme tout fait prévoir, et à
bref délai, une pénétration rapide de l'Européen dans l'intérieur, une expé-
rience et quelques sacrifices s'imposent. Il @ s'agit de savoir si le cheval vivra en
Androy et de recueillir des indications précises sur les services qu'il pourra y
rendre. Quelques montures affectées à des officiers du cercle, mises à un
travail régulier, pourraient être jugées à l'usage. Ce n'est donc pas une tenta-
tive d'élevage proprement dite que je réclame pour l'instant, mais une expé-
rience d'acclimatement et l'estimation d'un rendement. Je suis convaincu que
ce premier essai, quoique fait sur une. faible échelle, nous fixerait rapidement
sur l'ostéomalacie. --
Nous ne nous heurterions certainement pas à cet écueil de l'Imerina ; la
résistance parfaite des mulets de la masse de ravitaillement m'en donne la
quasi-certitude.
Je puis affirmer que les animaux des batteries d'artillerie de Tananarive
auraient depuis longtemps disparu s'ils avaient dû fournir, là-haut, un travail
semblable à celui qui est demandé pour les convois de nos régions.
Des juments de Fianarantsoa pourraient, sans grands frais, venir dans la
circonscription. Placées dans les centres qui paraîtront les plus favorables, elles
seraient sous la surveillance journalière des officiers et recevraient fréquemment
la visite du vétérinaire.
Ce mode de faire me semble être le plus pratique. Plus tard, des éleveurs
ou des négociants, voyant les bons, résultats obtenus et escomptant, juste titre,
de sérieux bénéfices, introduiront le cheval dans le pays et le substitueront
progressivement au bourjane.
C'est alors, quand la population chevaline sera suffisante, qu'on verra
l'orientation définitive à donner au modèle, et la nature, par l'adaptation, sera
notre-plus sûr guide et la patience notre meilleur moyen d'action, car on ne
peut avoir la prétention de faire de suite une race définitive. ,
Bien plus tard, une ou plusieurs jumenteries s'imposeront; elles ne seviront
pas à faire du cheval, le rendement étant insignifiant et trop coûteux, mais elles
seront de véritables stations d'essais, des laboratoires zootechniques servant de
régulateurs et d'exemples.
Dans cette œuvre de longue haleine, elles empêcheront d'accepter trop vite
tel ou tel modèle, sous peine d'échecs et de recommencements.
Résultats. — Il est possible que, sur notre plateau calcaire, on obtienne des
produits de taille pouvant remplacer les mulets dans toutes leurs attributions,
avec l'immense avantage, sur ces derniers, de fournir un capital reproductif, non
grevé d'un fret de 600 à 700 francs par tête.
avaricieux pour lé bœuf est à peine entamé. Pour lui, le nombre de têtes de
bétail reste toujours l'élément représentatif de la puissance et de la fortune;
mais bientôt, avec l'obligation de se procurer l'argent de son impôt, avec la
pénétration de la civilisation et des besoins qu'elle entraîne, l'Antandroy
deviendra plus sociable, connaîtra bien vite la valeur marchande de son
capital et acquerra rapidement une toute autre compréhension de son
intérêt.
On entrevoit sans peine les conséquences certaines de ce nouvel état de
choses : augmentation des castrations ; diminution des sacrifices et de la
consommation inutile (hécatombes à la mort des chefs, par exemple) ; par
suite, mise en circulation, par. tous les moyens possibles, d'un plus grand
nombre de sujets destinés à la vente. Il est à supposer aussi que l'appât
du gain produira une amélioration dans les soins donnés, une impulsion favo-
rable dans l'élevage et une diminution dans la mortalité.
J'ajoute que la régularité de production et la bonne qualité du bétail livré
feront bien vite disparaître le discrédit et la mauvaise réputation immérités
de notre élevage sur les marchés de l'Afrique du Sud. ,
Cette évolution ne demandera qu'un laps de temps relativement court et
peut-être faudra-t-il plus tard, surtout si la demande est suffisante, réagir en
sens inverse et empêcher l'indigène de se démunir de ses bœufs par des ventes
inconsidérées.
Cheval. — Je disais, dans mon dernier rapport, que le cheval présentait
pour l'Androy un intérêt immédiat. Je partais de ce principe qu'il était
inadmissible que, dans un pays si remarquablement approprié à l'utilisation de
cet animal, on continât à recourir à des bourjanes, mauvais porteurs et très
coûteux.
Jusqu'à maintenant, le besoin ne s'en était pas fait sentir, par suite du peu
de relations commerciales vers l'Ouest; mais comme tout fait prévoir, et à
bref délai, une pénétration rapide de l'Européen dans l'intérieur, une expé-
rience et quelques sacrifices s'imposent. Il @ s'agit de savoir si le cheval vivra en
Androy et de recueillir des indications précises sur les services qu'il pourra y
rendre. Quelques montures affectées à des officiers du cercle, mises à un
travail régulier, pourraient être jugées à l'usage. Ce n'est donc pas une tenta-
tive d'élevage proprement dite que je réclame pour l'instant, mais une expé-
rience d'acclimatement et l'estimation d'un rendement. Je suis convaincu que
ce premier essai, quoique fait sur une. faible échelle, nous fixerait rapidement
sur l'ostéomalacie. --
Nous ne nous heurterions certainement pas à cet écueil de l'Imerina ; la
résistance parfaite des mulets de la masse de ravitaillement m'en donne la
quasi-certitude.
Je puis affirmer que les animaux des batteries d'artillerie de Tananarive
auraient depuis longtemps disparu s'ils avaient dû fournir, là-haut, un travail
semblable à celui qui est demandé pour les convois de nos régions.
Des juments de Fianarantsoa pourraient, sans grands frais, venir dans la
circonscription. Placées dans les centres qui paraîtront les plus favorables, elles
seraient sous la surveillance journalière des officiers et recevraient fréquemment
la visite du vétérinaire.
Ce mode de faire me semble être le plus pratique. Plus tard, des éleveurs
ou des négociants, voyant les bons, résultats obtenus et escomptant, juste titre,
de sérieux bénéfices, introduiront le cheval dans le pays et le substitueront
progressivement au bourjane.
C'est alors, quand la population chevaline sera suffisante, qu'on verra
l'orientation définitive à donner au modèle, et la nature, par l'adaptation, sera
notre-plus sûr guide et la patience notre meilleur moyen d'action, car on ne
peut avoir la prétention de faire de suite une race définitive. ,
Bien plus tard, une ou plusieurs jumenteries s'imposeront; elles ne seviront
pas à faire du cheval, le rendement étant insignifiant et trop coûteux, mais elles
seront de véritables stations d'essais, des laboratoires zootechniques servant de
régulateurs et d'exemples.
Dans cette œuvre de longue haleine, elles empêcheront d'accepter trop vite
tel ou tel modèle, sous peine d'échecs et de recommencements.
Résultats. — Il est possible que, sur notre plateau calcaire, on obtienne des
produits de taille pouvant remplacer les mulets dans toutes leurs attributions,
avec l'immense avantage, sur ces derniers, de fournir un capital reproductif, non
grevé d'un fret de 600 à 700 francs par tête.
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