- 37 -
Au total, chaque éducation occupe donc la magnanerie pendant 41 jours
environ.
10° Décoconnage. — Le décoconnage consiste à retirer les cocons des bruyè-
res. On ne doit procéder à cette opération qu'après s'être assuré que les vers ont
eu le temps de se transformer en chrysalides, c'est-à-dire seulement cinq ou
six jours après la fin de la montée. Il suffit, pour être certain que cette transfor-
mation est bien complète, de prendre quelques cocons et de les secouer légère-
ment. On entend distinctement, dans ceux qui sont terminés, les chocs des
chrysalides contre les parois des cocons.
Le décoconnage comprend deux opérations :
1° Le déramage ou enlèvement des cocons ;
2° Le débavage ;
a) Déramage. — Après s'être assuré, comme on vient de l'expliquer, que les
chrysalides sont bien terminées, on défait les cabanes avec précaution et l'on
enlève les cocons, en évitant avec soin de les tacher avec les cadavres en putré-
faction des vers morts au moment de coconner.
b) Débavage. — Pour faire son cocon, le ver à soie jette d'abord quelques
fils destinés à lui servir de point d'appui et à fixer sa coque de soie. Le débavage
consiste à débarrasser les cocons à la main de ces quelques fils et des débris de
bruyère qui peuvent y être restés attachés.
11° Rendement. — Comme on le prévoit aisément, le rendement en cocons
frais est naturellement très variable.
On admet, en général, en France, que, dans une magnanerie bien conduite,
on peut obtenir en moyenne 50 kilogrammes de cocons avec 25 grammes de
graines.
Quelle que soit l'importance qu'il convient d'attribuer à la quantité de
graines employées, nous croyons préférable ici, puisque la base de la séricicul-
ture est, en définitive, la feuille du mûrier, dont la transformation en soie est
faite par l'intermédiaire du Sericaria Mori, de calculer le rendement d'après
la quantité de feuilles consommées.
Les nombreuses expériences faites à la station d'essais de Nanisana, depuis
la création de la section séricicole, ont démontré que, pour une éducation bien
menée, la quantité de cocons frais recueillie représente de 7,69 à 8,77 du
poids des feuilles consommées, suivant la race, l'époque de l'année, etc., etc.
Dans le cas de la petite magnanerie prise comme exemple dans cette étude,
dans laquelle on peut élever une moyenne de 10 cellules, représentant approxi-
mativement 3 gr. 7 de graines, la quantité de feuilles mangées par éducation
pèse environ 100 kilogrammes et produit donc approximativement de 7 k. 69
à 8 k. 77 de cocons frais.
Cette production correspond à un rendement moyen de 50 à 52 kilogram-
mes par 25 grammes de graines.
Au séchage, les cocons perdent à peu près les 2/3 de leur poids. Enfin,
10 à 12 kilogrammes de bons cocons frais produisent environ 1 kilogramme de
soie grège.
Un kilogramme de cocons frais renferme de 450 à 800 cocons, suivant les
races et suivant les soins apportés à l'élevage des vers.
A Nanisana, la quantité de cocons frais par kilogramme a varié, jusqu'à ce
jour, entre 460 et 785, suivant les variétés.
La dernière éducation (du 12 novembre au 13 décembre 1902) a donné une
moyenne générale de 530 cocons frais au kilogramme pour la variété mate.
12° Triage des cocons. — Les cocons doivent être triés avec grand soin par
couleur et suivant leur qualité.
a) Cocons de mauvaise qualité. — Cocons doubles. — Ce terme sert à dési-
gner les cocons dans lesquels se trouvent ordinairement deux chrysalides, mais
aussi quelquefois plus. Ils sont remarquables par leur solidité, leur forme, leur
aspect plus grossier et leur grosseur, qui dépasse de beaucoup celle des cocons
simples.
Les cocons doubles sont particulièrement abondants lorsque les vers sont
trop serrés au moment de la montée. Le manque de place les gênant, plusieurs
vers s'enferment dans la même enveloppe. Les fils produits par les chenilles se
trouvent ainsi entremêlés. Ces cocons ont beaucoup moins de valeur que les
ordinaires et doivent, pour cette raison, être soigneusement mis de côté. les
Cocons ouverts ou cocons bouffarians. — Ces cocons sont ouverts à l'une et
6
Au total, chaque éducation occupe donc la magnanerie pendant 41 jours
environ.
10° Décoconnage. — Le décoconnage consiste à retirer les cocons des bruyè-
res. On ne doit procéder à cette opération qu'après s'être assuré que les vers ont
eu le temps de se transformer en chrysalides, c'est-à-dire seulement cinq ou
six jours après la fin de la montée. Il suffit, pour être certain que cette transfor-
mation est bien complète, de prendre quelques cocons et de les secouer légère-
ment. On entend distinctement, dans ceux qui sont terminés, les chocs des
chrysalides contre les parois des cocons.
Le décoconnage comprend deux opérations :
1° Le déramage ou enlèvement des cocons ;
2° Le débavage ;
a) Déramage. — Après s'être assuré, comme on vient de l'expliquer, que les
chrysalides sont bien terminées, on défait les cabanes avec précaution et l'on
enlève les cocons, en évitant avec soin de les tacher avec les cadavres en putré-
faction des vers morts au moment de coconner.
b) Débavage. — Pour faire son cocon, le ver à soie jette d'abord quelques
fils destinés à lui servir de point d'appui et à fixer sa coque de soie. Le débavage
consiste à débarrasser les cocons à la main de ces quelques fils et des débris de
bruyère qui peuvent y être restés attachés.
11° Rendement. — Comme on le prévoit aisément, le rendement en cocons
frais est naturellement très variable.
On admet, en général, en France, que, dans une magnanerie bien conduite,
on peut obtenir en moyenne 50 kilogrammes de cocons avec 25 grammes de
graines.
Quelle que soit l'importance qu'il convient d'attribuer à la quantité de
graines employées, nous croyons préférable ici, puisque la base de la séricicul-
ture est, en définitive, la feuille du mûrier, dont la transformation en soie est
faite par l'intermédiaire du Sericaria Mori, de calculer le rendement d'après
la quantité de feuilles consommées.
Les nombreuses expériences faites à la station d'essais de Nanisana, depuis
la création de la section séricicole, ont démontré que, pour une éducation bien
menée, la quantité de cocons frais recueillie représente de 7,69 à 8,77 du
poids des feuilles consommées, suivant la race, l'époque de l'année, etc., etc.
Dans le cas de la petite magnanerie prise comme exemple dans cette étude,
dans laquelle on peut élever une moyenne de 10 cellules, représentant approxi-
mativement 3 gr. 7 de graines, la quantité de feuilles mangées par éducation
pèse environ 100 kilogrammes et produit donc approximativement de 7 k. 69
à 8 k. 77 de cocons frais.
Cette production correspond à un rendement moyen de 50 à 52 kilogram-
mes par 25 grammes de graines.
Au séchage, les cocons perdent à peu près les 2/3 de leur poids. Enfin,
10 à 12 kilogrammes de bons cocons frais produisent environ 1 kilogramme de
soie grège.
Un kilogramme de cocons frais renferme de 450 à 800 cocons, suivant les
races et suivant les soins apportés à l'élevage des vers.
A Nanisana, la quantité de cocons frais par kilogramme a varié, jusqu'à ce
jour, entre 460 et 785, suivant les variétés.
La dernière éducation (du 12 novembre au 13 décembre 1902) a donné une
moyenne générale de 530 cocons frais au kilogramme pour la variété mate.
12° Triage des cocons. — Les cocons doivent être triés avec grand soin par
couleur et suivant leur qualité.
a) Cocons de mauvaise qualité. — Cocons doubles. — Ce terme sert à dési-
gner les cocons dans lesquels se trouvent ordinairement deux chrysalides, mais
aussi quelquefois plus. Ils sont remarquables par leur solidité, leur forme, leur
aspect plus grossier et leur grosseur, qui dépasse de beaucoup celle des cocons
simples.
Les cocons doubles sont particulièrement abondants lorsque les vers sont
trop serrés au moment de la montée. Le manque de place les gênant, plusieurs
vers s'enferment dans la même enveloppe. Les fils produits par les chenilles se
trouvent ainsi entremêlés. Ces cocons ont beaucoup moins de valeur que les
ordinaires et doivent, pour cette raison, être soigneusement mis de côté. les
Cocons ouverts ou cocons bouffarians. — Ces cocons sont ouverts à l'une et
6
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
- Auteurs similaires Madagascar Madagascar /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Madagascar" or dc.contributor adj "Madagascar")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 79/605
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k65304382/f79.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k65304382/f79.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k65304382/f79.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k65304382
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k65304382