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vers le Sud-Ouest, mais, en ne considérant que les terrains étudiés par la mission,
une ligne partant de Port-Radama et passant par Miharena, Zongoha, avec pro-
longement et inflexion vers le cours moyen du Sambirano, le représente sensi-
blement sur une distance de 50 kilomètres.
Nous pensons que d'autres rides anciennes existent entre celle que nous ve-
nons de décrire et le massif ancien.
A une journée de marche d'Ankaramy et vers l'Est, des calcaires et des schis-
tes ont été reconnus ; mais nous ne possédons pas d'autres indications à ce sujet.
En examinant sur la carte l'axe de notre bassin, on constate que cet axe est aus-
si celui d'un léger soulèvement de 200 mètres d'altitude moyenne, sans dénuda-
tion, mais laissant néanmoins présumer qu'il est dû aux syénites.
Il sert de limite de partage des eaux entre la Zoza et l'Ankaramy ou, en
grand, entre le bassin du Sambirano et l'Andranomalaza.
A notre avis, dans le choix d'un point de sondage, on devra éviter cet ali-
gnement, bien qu'il soit de règle, en matière de recherches en profondeur, de
suivre le grand axe des dépressions.
Selon nous, étant donné l'état particulier des lieux, c'est sur des perpendicu-
laires à la direction principale que devront porter les efforts, en s'entourant de
toutes les garanties nécessaires et en ne perdant pas de vue que la continuité des
roches houillères n'implique pas celle d'une veine de charbon.
C'est en partie d'après ces principes .que le choix de l'emplacement occupé
par l'appareil de forage a été décidé ; mais l'attaque, dans toute son étendue, d'une
perpendiculaire au grand axe n'était pas possible en raison de la faible puissance
de notre outillage et de la plus grande épaisseur des terrains morts vers les
centres des dépôts. On eut recours aux érosions. Les torrents furent explorés
avec soin, les filons éruptifs recherchés avec leurs directions autant que la na-
ture du sol superficiel le permettait, et c'est à la suite de ces derniers préparatifs
qu'un sondage à A-nkaramy fut décidé sur le flanc d'une colline de 113 mètres de
hauteur au-dessus de la plate-forme du chevalement.
Les travaux, avant d'atteindre la profondeur effective de 119 mètres, qui eut
été de 119+113=232 mètres en y comprenant les grès supérieurs de recouvrement,
ont passé par toutes les péripéties inhérentes à ce genre d'entreprise, que le cli-
mat, la dureté exceptionnelle des roches, l'inaptitude de la main-d'œuvre indi-
gène exclusivement employée ont compliqués encore davantage.
La région offre peu de ressources, les voies de communication sont difficiles
à créer et à entretenir ; on a dû se résoudre à faire venir de Nosi-Be par mer,
par rivière et par terre toutes les denrées nécessaires à l'entretien du personnel
et au fonctionnement des appareils. L'outillage, le matériel de forge, les treuils,
les tiges, dont les plus fortes dépassent200 kilos, les trépans, les cuillers, etc., ont
été amenés à pied d'oeuvre à dos d'homme.
Les équipes permanentes ont été constituées pour travailler par quarts de
jour et de nuit.
Le premier coup de trépan a été donné le 20 septembre 1901 en se servant
de l'appareil N° 3 d'Arrault.
Le diamètre initial de 165 m/m a pu être à peu près observé jusqu'à la pro-
fondeur atteinte; mais les travaux avec cet outillage trop léger et déjà fatigué
ont dû être interrompus au niveau 133,70. ,
Sur la proposition de M. le colonel directeur du génie et des travaux
publics, M. le Gouverneur Général voulut bien autoriser l'achat de maté-
riel neuf et d'une partie chutante lourde et puissante qui permit, après l'édifica-
tion d'un fort chevalement et diverses transformations devenues indispensables
de charger les trépans à 995 kilos, soit une tonne, et de reprendre les travaux
dans de bonnes conditions à la date du 28 juillet 1902.
Dans l'intervalle qui s'est écoulé entre la commande et l'arrivée à pied
d'œuvre du matériel attendu de Paris, M. le colonel Roques voulut bien
encore mettre à la disposition de la mission l'équipage de forage qui venait
d'être utilisé à Majunga ; bien que cet outillage soit calculé pour travailler jus-
qu'aux profondeurs de 100 mètres, il fut reconnu trop faible encore ; des accidents
continuels se sont succédé et le gain n'a été que de 17 mètres en deux mois..
D'ailleurs, par l'examen de la coupedu sondage, on peut se.rendre compte de
l'extrême lenteur de l'avancement en général et se douter de la résistance offerte
par la plupart des assises traversées ; aucune d'elles n'a pu être attaquée à la
cuiller.
L'emploi de l'appareil à chute libre, en assurant la sécurité relative des tra-
vaux profonds, ne permet plus, avec la même précision, un battage circulaire
régulier. A cet inconvénient vient s'ajouter trop souvent celui d'une roche inho-
vers le Sud-Ouest, mais, en ne considérant que les terrains étudiés par la mission,
une ligne partant de Port-Radama et passant par Miharena, Zongoha, avec pro-
longement et inflexion vers le cours moyen du Sambirano, le représente sensi-
blement sur une distance de 50 kilomètres.
Nous pensons que d'autres rides anciennes existent entre celle que nous ve-
nons de décrire et le massif ancien.
A une journée de marche d'Ankaramy et vers l'Est, des calcaires et des schis-
tes ont été reconnus ; mais nous ne possédons pas d'autres indications à ce sujet.
En examinant sur la carte l'axe de notre bassin, on constate que cet axe est aus-
si celui d'un léger soulèvement de 200 mètres d'altitude moyenne, sans dénuda-
tion, mais laissant néanmoins présumer qu'il est dû aux syénites.
Il sert de limite de partage des eaux entre la Zoza et l'Ankaramy ou, en
grand, entre le bassin du Sambirano et l'Andranomalaza.
A notre avis, dans le choix d'un point de sondage, on devra éviter cet ali-
gnement, bien qu'il soit de règle, en matière de recherches en profondeur, de
suivre le grand axe des dépressions.
Selon nous, étant donné l'état particulier des lieux, c'est sur des perpendicu-
laires à la direction principale que devront porter les efforts, en s'entourant de
toutes les garanties nécessaires et en ne perdant pas de vue que la continuité des
roches houillères n'implique pas celle d'une veine de charbon.
C'est en partie d'après ces principes .que le choix de l'emplacement occupé
par l'appareil de forage a été décidé ; mais l'attaque, dans toute son étendue, d'une
perpendiculaire au grand axe n'était pas possible en raison de la faible puissance
de notre outillage et de la plus grande épaisseur des terrains morts vers les
centres des dépôts. On eut recours aux érosions. Les torrents furent explorés
avec soin, les filons éruptifs recherchés avec leurs directions autant que la na-
ture du sol superficiel le permettait, et c'est à la suite de ces derniers préparatifs
qu'un sondage à A-nkaramy fut décidé sur le flanc d'une colline de 113 mètres de
hauteur au-dessus de la plate-forme du chevalement.
Les travaux, avant d'atteindre la profondeur effective de 119 mètres, qui eut
été de 119+113=232 mètres en y comprenant les grès supérieurs de recouvrement,
ont passé par toutes les péripéties inhérentes à ce genre d'entreprise, que le cli-
mat, la dureté exceptionnelle des roches, l'inaptitude de la main-d'œuvre indi-
gène exclusivement employée ont compliqués encore davantage.
La région offre peu de ressources, les voies de communication sont difficiles
à créer et à entretenir ; on a dû se résoudre à faire venir de Nosi-Be par mer,
par rivière et par terre toutes les denrées nécessaires à l'entretien du personnel
et au fonctionnement des appareils. L'outillage, le matériel de forge, les treuils,
les tiges, dont les plus fortes dépassent200 kilos, les trépans, les cuillers, etc., ont
été amenés à pied d'oeuvre à dos d'homme.
Les équipes permanentes ont été constituées pour travailler par quarts de
jour et de nuit.
Le premier coup de trépan a été donné le 20 septembre 1901 en se servant
de l'appareil N° 3 d'Arrault.
Le diamètre initial de 165 m/m a pu être à peu près observé jusqu'à la pro-
fondeur atteinte; mais les travaux avec cet outillage trop léger et déjà fatigué
ont dû être interrompus au niveau 133,70. ,
Sur la proposition de M. le colonel directeur du génie et des travaux
publics, M. le Gouverneur Général voulut bien autoriser l'achat de maté-
riel neuf et d'une partie chutante lourde et puissante qui permit, après l'édifica-
tion d'un fort chevalement et diverses transformations devenues indispensables
de charger les trépans à 995 kilos, soit une tonne, et de reprendre les travaux
dans de bonnes conditions à la date du 28 juillet 1902.
Dans l'intervalle qui s'est écoulé entre la commande et l'arrivée à pied
d'œuvre du matériel attendu de Paris, M. le colonel Roques voulut bien
encore mettre à la disposition de la mission l'équipage de forage qui venait
d'être utilisé à Majunga ; bien que cet outillage soit calculé pour travailler jus-
qu'aux profondeurs de 100 mètres, il fut reconnu trop faible encore ; des accidents
continuels se sont succédé et le gain n'a été que de 17 mètres en deux mois..
D'ailleurs, par l'examen de la coupedu sondage, on peut se.rendre compte de
l'extrême lenteur de l'avancement en général et se douter de la résistance offerte
par la plupart des assises traversées ; aucune d'elles n'a pu être attaquée à la
cuiller.
L'emploi de l'appareil à chute libre, en assurant la sécurité relative des tra-
vaux profonds, ne permet plus, avec la même précision, un battage circulaire
régulier. A cet inconvénient vient s'ajouter trop souvent celui d'une roche inho-
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