n .., - 22 -
un troisième empiacement, qui nous paraissait offrir les mêmes chances de
reussite, mais que nous avions abandonne, devint, cependant, un an plus tard,
notre seule ressource, et, à l'heure présente, depuis le mois de juin, il ne nous
reste plus que la petIte parcelle triangulaire indiquée sur le croquis des environs
d'Ankaramy
La coupe A B des terrains compris entre l'arête Zongoha-Ankaramy et le
massif Bezavona suit une direction à peu près parallèle à celle de la coupe
E F MN ; relevée : 8 25 kilomètres de distance, elle indique une parfaite simi-
litude de répartition des assises sédimentaires et la persistance de leur sub-
division en trois etages.
Chaque étage conserve les caractères de détail déjà décrits.
La flore n'a pas varié; les conifères dominent, accompagnés d'Equiselum et
de Pecopteris liasiques. b
Les grès de recouvrement ont, vers l'Est, une puissance notablement
supérieure a celles des mêmes grès des autres zones moins rapprochées du massif
ancien.
L'horizon calcaire se termine en lentille près d'Ankaramy ; les grès de l'éta-
a ge1 passent sans transition à l'étage 3, au point où le sondage s'exécute; l'étage
calcaire ne pouvait donc et n'a pas été rencontré par les trépans.
Perpendiculairement à une direction N.-S., qui est à peu près celle de l'arête
Zongoha-Ankaramy, de nombreux torrents coulent vers l'Ouest, au fond d'éro-
sions vigoureusement profilées.
L examen des tranches sédimentaires mises à nu permet de constater que les
grès supérieurs ont une constitution massive à peine interrompue par quelques
rares couches de schiste noir, dont l'épaisseur ne dépasse pas 1m 50.
, Leur position à la partie inférieure de l'étage semblerait devoir être consi-
dérée comme l'annonce d'un changement progressif dans la nature des parties
constituantes de la formation.
Le passage de l'étage 1 à l'étage 3 est, au contraire, très brusque ; il débute
par quelques faibles bancs de grès fin et, aussitôt, les schistes se succèdent par
alternances répétées avec un autre grès argileux, noir, riche en carbone, qui
diffère essentiellement de toutes les autres roches siliceuses du sommet.
Si l'on réfléchit à l'étendue considérable qu'occupent les dépôts arénacés
supérieurs dont l'entraînement et le transport ont de toute nécessité exigé une
intervention générale et torrentielle des eaux, on est amené à se demander si,
au moment où les assises à éléments lourds de la base de l'étage 1 allaient se
constituer, les parties supérieures des dépôts schisteux n'ont pas eu à souffrir ;
si, à ce moment, il n'y a pas eu attaque et dénudation plus ou moins actives des
schistes, supprimant clés couches entières déjà formées ; dans ce cas, il existerait
une lacune, qui semble, d'ailleurs, annoncée par certains types de la faune et de
la flore recueillis parmi les assises du lias supérieur, et qui marquent un pas-
sage vers l'oolithe.
D'autre part, nous avons constaté que les dernières couches des grès gros-
siers renfermaient de nombreuses enclaves schisteuses. Jamais de faune,
souvent des débris de fusain et des éclats de limonite bien isolés dans la roche.
Dans un autre ordre d'idées, si l'on invoque la forme lenticulaire des cal-
caires littoraux de l'étage 2' s'annonçant très près du sondage et gagnant en
puissance vers l'Ouest (Berondra), où l'on observe de faibles zones madrépori-
ques intercalées entre des bancs fossilifères à spiriferina, on peut suposer qu'il
existait une forte dépression dans ces parages et ayant ici pour axe une ligne
Andravahonko-Ambodimadiro, vers laquelle se dirigeaient pour s'y accumuler
les apports de toute nature venus de l'Est.
Un phénomène de même genre, je l'ai déjà laissé pressentir (1), mais agis-
sant en sens inverse et venant des régions occupées par la mer, a dû concourir
au remplissage graduel de la dépression.
On ne saurait fixer avec exactitude l'étendue en largeur de ce bassin en
forme de couloir, par suite de la présence des syénites, dont l'éruption a modifié
la configuration ancienne du sol, l'allure des couches et en raison aussi du mé-
tamorphisme, plus ou moins prononcé, que ces couches ont subi aux contacts.
D'une manière générale, et autant qu'il est possible de donner des chiffres en
semblable circonstance, nous estimons que cette largeur du bassin de dépôt me-
sure en moyenne de 15 à 20 kilomètres.
Quant à son grand axe, il est possible qu'il se prolonge vers le Nord-Est et
(1) Bavatobe.
un troisième empiacement, qui nous paraissait offrir les mêmes chances de
reussite, mais que nous avions abandonne, devint, cependant, un an plus tard,
notre seule ressource, et, à l'heure présente, depuis le mois de juin, il ne nous
reste plus que la petIte parcelle triangulaire indiquée sur le croquis des environs
d'Ankaramy
La coupe A B des terrains compris entre l'arête Zongoha-Ankaramy et le
massif Bezavona suit une direction à peu près parallèle à celle de la coupe
E F MN ; relevée : 8 25 kilomètres de distance, elle indique une parfaite simi-
litude de répartition des assises sédimentaires et la persistance de leur sub-
division en trois etages.
Chaque étage conserve les caractères de détail déjà décrits.
La flore n'a pas varié; les conifères dominent, accompagnés d'Equiselum et
de Pecopteris liasiques. b
Les grès de recouvrement ont, vers l'Est, une puissance notablement
supérieure a celles des mêmes grès des autres zones moins rapprochées du massif
ancien.
L'horizon calcaire se termine en lentille près d'Ankaramy ; les grès de l'éta-
a ge1 passent sans transition à l'étage 3, au point où le sondage s'exécute; l'étage
calcaire ne pouvait donc et n'a pas été rencontré par les trépans.
Perpendiculairement à une direction N.-S., qui est à peu près celle de l'arête
Zongoha-Ankaramy, de nombreux torrents coulent vers l'Ouest, au fond d'éro-
sions vigoureusement profilées.
L examen des tranches sédimentaires mises à nu permet de constater que les
grès supérieurs ont une constitution massive à peine interrompue par quelques
rares couches de schiste noir, dont l'épaisseur ne dépasse pas 1m 50.
, Leur position à la partie inférieure de l'étage semblerait devoir être consi-
dérée comme l'annonce d'un changement progressif dans la nature des parties
constituantes de la formation.
Le passage de l'étage 1 à l'étage 3 est, au contraire, très brusque ; il débute
par quelques faibles bancs de grès fin et, aussitôt, les schistes se succèdent par
alternances répétées avec un autre grès argileux, noir, riche en carbone, qui
diffère essentiellement de toutes les autres roches siliceuses du sommet.
Si l'on réfléchit à l'étendue considérable qu'occupent les dépôts arénacés
supérieurs dont l'entraînement et le transport ont de toute nécessité exigé une
intervention générale et torrentielle des eaux, on est amené à se demander si,
au moment où les assises à éléments lourds de la base de l'étage 1 allaient se
constituer, les parties supérieures des dépôts schisteux n'ont pas eu à souffrir ;
si, à ce moment, il n'y a pas eu attaque et dénudation plus ou moins actives des
schistes, supprimant clés couches entières déjà formées ; dans ce cas, il existerait
une lacune, qui semble, d'ailleurs, annoncée par certains types de la faune et de
la flore recueillis parmi les assises du lias supérieur, et qui marquent un pas-
sage vers l'oolithe.
D'autre part, nous avons constaté que les dernières couches des grès gros-
siers renfermaient de nombreuses enclaves schisteuses. Jamais de faune,
souvent des débris de fusain et des éclats de limonite bien isolés dans la roche.
Dans un autre ordre d'idées, si l'on invoque la forme lenticulaire des cal-
caires littoraux de l'étage 2' s'annonçant très près du sondage et gagnant en
puissance vers l'Ouest (Berondra), où l'on observe de faibles zones madrépori-
ques intercalées entre des bancs fossilifères à spiriferina, on peut suposer qu'il
existait une forte dépression dans ces parages et ayant ici pour axe une ligne
Andravahonko-Ambodimadiro, vers laquelle se dirigeaient pour s'y accumuler
les apports de toute nature venus de l'Est.
Un phénomène de même genre, je l'ai déjà laissé pressentir (1), mais agis-
sant en sens inverse et venant des régions occupées par la mer, a dû concourir
au remplissage graduel de la dépression.
On ne saurait fixer avec exactitude l'étendue en largeur de ce bassin en
forme de couloir, par suite de la présence des syénites, dont l'éruption a modifié
la configuration ancienne du sol, l'allure des couches et en raison aussi du mé-
tamorphisme, plus ou moins prononcé, que ces couches ont subi aux contacts.
D'une manière générale, et autant qu'il est possible de donner des chiffres en
semblable circonstance, nous estimons que cette largeur du bassin de dépôt me-
sure en moyenne de 15 à 20 kilomètres.
Quant à son grand axe, il est possible qu'il se prolonge vers le Nord-Est et
(1) Bavatobe.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
- Auteurs similaires Madagascar Madagascar /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Madagascar" or dc.contributor adj "Madagascar")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 54/605
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k65304382/f54.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k65304382/f54.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k65304382/f54.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k65304382
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k65304382