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Les terrains de culture y sont même plus étendus, les vallées plus larges,
car les fleuves y sont plus considérables. Nous y rencontrons l'Anovy, laManom-
pa, la Fandrarazana, la Soamianina, la Marimbona, la Menatany, la Manantsa-
tsana, la Vohitrakanga, la Maningory, l'Iazafo, l'Onibe, etc., bordés de plateaux
qui ne demandent que la mise en valeur et parfois de véritables plaines d'allu-
vionsdansles vallées, qui offrent un terrain splendide au colon pour lescultures
tropicales non loin de la côte ; entre les vallées, on trouve, de plus, des pla-
teaux peu élevés, à peine ondulés, qui présentent à la fois des ressources pour la
culture et pour l'élevage.
La main-d'oeuvre indigène n'a besoin que d'un peu d'habitude et de quel-
ques bons conseils de l'administration pour se présenter aux planteurs. Si la
province de Maroantsetra compte 30.000 habitants, celle de Fenerive en accuse
90.000 environ et c'est là une raison à considérer pour l'agriculteur qui voudrait
créer une exploitation importante. Il devra trouver normalement plus de tra-
vailleurs dans la région de Fenerive que dans une autre, puisque c'est la plus
peuplée.
Pour des raisons que nous ne saurions apprécier, la colonisation s'est peu
portée vers la province de Fenerive. Nous pouvons affirmer que ce n'est m le
climat ni le sol qui auraient dû éloigner les planteurs d'une telle région, qui
méritait d'être mise en valeur à la première heure.
Au Nord, dans le district d'Ivongo, nous trouvons une petite plantation de
café, une autre, faite par un indigène et comprenant un peu de vanille, de café,
des girofliers et des cocotiers, et, enfin, les plantations de la Compagnie Marseil-
laise.
Les exploitations du district de Fenerive, d'après les renseignements que
j'ai recueillis, sont à peu près abandonnées et aucune d'elles n'a jamais eu d'im-
portance.
A Foulpointe, la colonisation est un peu plus importante.
A Mahambo, M. X. a fait, depuis deux ans, quelques efforts sérieux : il a
planté du café Bourbon, du gingembre, du maïs, du riz.
A Vohitrambo, M. Y. s'est occupé exclusivement, jusqu'ici, de la culture
du caféier.
Un essai de plantation en grand fait par M. Z. est maintenant abandonné.
C'est, en somme, assez peu, nous semble-t-il, pour une province qui mérite, par
son sol et son climat, par la facilité du recrutement de main-d'œuvre qu'on doit y
rencontrer, d'attirer à elle un nombre considérable de colons agricoles. Cette
région, quand on parcourt la zone côtière, donne l'impression d'être très en
retard, surtout lorsqu'on passe de la province de Maroantsetra, si active, à celle
de Tamatave, où, depuis longtemps, sont créées des plantations de cacaoyers et
de caféiers.
Quelles seraient donc les cultures à entreprendre dans la province de Fe-
nerive?
Il y a naturellement une distinction à faire suivant les conditions dans les-
quelles on se place. On pourrait, d'après nous, cultiver dans cette région le
vanillier, le cacaoyer, le caféier de Libéria, le cocotier.
Nous ne parlons pas ici des cultures vivrières ou des cultures que l'on peut
adjoindre avec bénéfice à une exploitation, mais qui n'en forment pas la base.
Il est certain qu'un planteur trouvera avantage, suivant les terrains où il se
trouve placé, à cultiver du riz, du maïs, de l'arachide ou du gingembre, comme
l'a fait un planteur de Mahambo.
Le caféier de Libéria semble bien déprécié sur les marchés pour qu'on puisse
en conseiller la culture en grand. L'écoulement sur place est encore très
avantageux, mais ne peut offrir de débouchés à une plantation importante, mal-
gré le bénéfice des demi-droits de douane, très considérables d ailleurs, qu'ac-
corde la Métropole. La culture de cette espèce ne semble pas appelée à une
grande extension, tant que le Brésil produira le stock qu'il fournit annuellement
et que le goût du consommateur européen ne se sera pas modifié.
Quant au caféier à petites feuilles (variété de Coffea Arabica), il ne semble
pas qu'il puisse donner de bons résultats sur la côte. — Il est inutile
de revenir ici sur cette question, qui a déjà été examinée précédemment. Je
signalerai seulement que, dans la seule plantation de la province de Fenerive
où j'ai pu examiner des Coffea Arabica, ils étaient attaqués par l'Hemileia vas-
tatrix et par une cochenille s'attaquant à la fois aux parties souterraines et
aériennes de la plante et semblant repondre à l'espèce que Raoul désigne sous
le nom de Pseudo coccus adonidum, espèce que je crois avoir rencontree, il y a
trois ans, sur de vieux caféiers, dans une plantation de l'Ivoloina.
Les terrains de culture y sont même plus étendus, les vallées plus larges,
car les fleuves y sont plus considérables. Nous y rencontrons l'Anovy, laManom-
pa, la Fandrarazana, la Soamianina, la Marimbona, la Menatany, la Manantsa-
tsana, la Vohitrakanga, la Maningory, l'Iazafo, l'Onibe, etc., bordés de plateaux
qui ne demandent que la mise en valeur et parfois de véritables plaines d'allu-
vionsdansles vallées, qui offrent un terrain splendide au colon pour lescultures
tropicales non loin de la côte ; entre les vallées, on trouve, de plus, des pla-
teaux peu élevés, à peine ondulés, qui présentent à la fois des ressources pour la
culture et pour l'élevage.
La main-d'oeuvre indigène n'a besoin que d'un peu d'habitude et de quel-
ques bons conseils de l'administration pour se présenter aux planteurs. Si la
province de Maroantsetra compte 30.000 habitants, celle de Fenerive en accuse
90.000 environ et c'est là une raison à considérer pour l'agriculteur qui voudrait
créer une exploitation importante. Il devra trouver normalement plus de tra-
vailleurs dans la région de Fenerive que dans une autre, puisque c'est la plus
peuplée.
Pour des raisons que nous ne saurions apprécier, la colonisation s'est peu
portée vers la province de Fenerive. Nous pouvons affirmer que ce n'est m le
climat ni le sol qui auraient dû éloigner les planteurs d'une telle région, qui
méritait d'être mise en valeur à la première heure.
Au Nord, dans le district d'Ivongo, nous trouvons une petite plantation de
café, une autre, faite par un indigène et comprenant un peu de vanille, de café,
des girofliers et des cocotiers, et, enfin, les plantations de la Compagnie Marseil-
laise.
Les exploitations du district de Fenerive, d'après les renseignements que
j'ai recueillis, sont à peu près abandonnées et aucune d'elles n'a jamais eu d'im-
portance.
A Foulpointe, la colonisation est un peu plus importante.
A Mahambo, M. X. a fait, depuis deux ans, quelques efforts sérieux : il a
planté du café Bourbon, du gingembre, du maïs, du riz.
A Vohitrambo, M. Y. s'est occupé exclusivement, jusqu'ici, de la culture
du caféier.
Un essai de plantation en grand fait par M. Z. est maintenant abandonné.
C'est, en somme, assez peu, nous semble-t-il, pour une province qui mérite, par
son sol et son climat, par la facilité du recrutement de main-d'œuvre qu'on doit y
rencontrer, d'attirer à elle un nombre considérable de colons agricoles. Cette
région, quand on parcourt la zone côtière, donne l'impression d'être très en
retard, surtout lorsqu'on passe de la province de Maroantsetra, si active, à celle
de Tamatave, où, depuis longtemps, sont créées des plantations de cacaoyers et
de caféiers.
Quelles seraient donc les cultures à entreprendre dans la province de Fe-
nerive?
Il y a naturellement une distinction à faire suivant les conditions dans les-
quelles on se place. On pourrait, d'après nous, cultiver dans cette région le
vanillier, le cacaoyer, le caféier de Libéria, le cocotier.
Nous ne parlons pas ici des cultures vivrières ou des cultures que l'on peut
adjoindre avec bénéfice à une exploitation, mais qui n'en forment pas la base.
Il est certain qu'un planteur trouvera avantage, suivant les terrains où il se
trouve placé, à cultiver du riz, du maïs, de l'arachide ou du gingembre, comme
l'a fait un planteur de Mahambo.
Le caféier de Libéria semble bien déprécié sur les marchés pour qu'on puisse
en conseiller la culture en grand. L'écoulement sur place est encore très
avantageux, mais ne peut offrir de débouchés à une plantation importante, mal-
gré le bénéfice des demi-droits de douane, très considérables d ailleurs, qu'ac-
corde la Métropole. La culture de cette espèce ne semble pas appelée à une
grande extension, tant que le Brésil produira le stock qu'il fournit annuellement
et que le goût du consommateur européen ne se sera pas modifié.
Quant au caféier à petites feuilles (variété de Coffea Arabica), il ne semble
pas qu'il puisse donner de bons résultats sur la côte. — Il est inutile
de revenir ici sur cette question, qui a déjà été examinée précédemment. Je
signalerai seulement que, dans la seule plantation de la province de Fenerive
où j'ai pu examiner des Coffea Arabica, ils étaient attaqués par l'Hemileia vas-
tatrix et par une cochenille s'attaquant à la fois aux parties souterraines et
aériennes de la plante et semblant repondre à l'espèce que Raoul désigne sous
le nom de Pseudo coccus adonidum, espèce que je crois avoir rencontree, il y a
trois ans, sur de vieux caféiers, dans une plantation de l'Ivoloina.
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