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ÉTUDE
SUR LES
PLANTES A CAOUTCHOUC
du Nord-Est de Madagascar
CHAPITRE VI
LES RENDEMENTS FOURNIS PAR LE TRAITEMENT MÉCANIQUE DES ÉCORCES SONT-ILS SUFFI-
SANTS POUR RENDRE AVANTAGEUSE LA CULTURE DES LIANES DU NORD-EST DE MADAGAS-
CAR? — QUEL PROCÉDÉ CONVIENDRA-T-IL D'ADOPTER POUR LA PROPAGATION DE CES
VÉGÉTAUX. — RENDEMENT PRÉSUMÉ D'UNE PLANTATION. — CONCLUSIONS.
Toute étude portant sur des plantes utilisables à un degré quelconque ne
doit pas se borner à une description des espèces et à la détermination de la na-
ture et de la qualité de produits qu'elles sont susceptibles de fournir ; il importe
aussi de faire connaître s'il y a possibilité de tirer parti de ces végétaux par
une culture raisonnée, s'ils consentiront à se laisser domestiquer et si la domes-
tication ne leur fera rien perdre des qualités qu'ils montrent à l'état sauvage.
Ce complément de la monographie de toute plante prétendant au titre de
plante industrielle ou agricole s'impose chaque fois que le végétal n'est pas
répandu au point de constituer une réserve capable de fournir à la consomma-
tion pendant un temps à peu près illimité.
Aussi, nous sommes-nous inquiété, en présence des bons résultats fournis
par l'extraction mécanique du caoutchouc, de rechercher les procédés de repro-
duction auxquels les lianes sont susceptibles de se plier et de déterminer les
conditions générales dans lesquelles il conviendrait de tenter leur culture. Des
expériences entreprises dans un tel but demandent, pour être concluantes, à
être poursuivies pendant des années ; elles veulent la création de pépinières et
un matériel qui nous a fait défaut; c'est ainsi que le manque de serres porta-
tives nous a empêché de faire l'essai de boutures à L'étouffée.
Toutefois, à notre passage àAnalamazaotra (800 mètres d'altitude environ), pro-
vince de Moramanga, nous avons pu, grâce au concours que nous a prêté le garde
des eaux et forêts Louvel, créer rapidement trois groupes de pépinières, l'un
en terrain découvert, un autre sous bois éclairci, un troisième et dernier sous
futaie dense. L'itinéraire suivi en exécution de notre mission nous a ramené
cinq mois plus tard sur ce même point et il nous a été possible d'examiner les
résultats des premières expériences tentées.
On ne saurait compter sur le semis pour la propagation ; les porte-graines
sont distribués trop parcimonieusement ; la plupart fleurissent rarement et fruc-
tifient tout à fait exceptionnellement ; c'est ainsi qu'au cours de notre mission
nous n'avons pu réunir au total que 200 graines environ appartenant à deux
espèces (Fingimainty et Mandrianambo) ; ces graines ont été semées à Anala-
mazaotra trois mois après leur récolte.
Il n'est donc pas possible, dans l'état actuel de dispersion des lianes caout-
chouquifères, de recourir aux semis pour la création de plantations impor-
tantes, mais il se pourra qu'il y ait avantage à user de ce mode de reproduction,
quand la culture des lianes aura réuni sur un même point un nombre considé-
rable de ces végétaux et que le planteur, soucieux d'obtenir le maximum de
rendement, n'entreprendra l'exploitation qu'une dizaine d'années au moins après
ÉTUDE
SUR LES
PLANTES A CAOUTCHOUC
du Nord-Est de Madagascar
CHAPITRE VI
LES RENDEMENTS FOURNIS PAR LE TRAITEMENT MÉCANIQUE DES ÉCORCES SONT-ILS SUFFI-
SANTS POUR RENDRE AVANTAGEUSE LA CULTURE DES LIANES DU NORD-EST DE MADAGAS-
CAR? — QUEL PROCÉDÉ CONVIENDRA-T-IL D'ADOPTER POUR LA PROPAGATION DE CES
VÉGÉTAUX. — RENDEMENT PRÉSUMÉ D'UNE PLANTATION. — CONCLUSIONS.
Toute étude portant sur des plantes utilisables à un degré quelconque ne
doit pas se borner à une description des espèces et à la détermination de la na-
ture et de la qualité de produits qu'elles sont susceptibles de fournir ; il importe
aussi de faire connaître s'il y a possibilité de tirer parti de ces végétaux par
une culture raisonnée, s'ils consentiront à se laisser domestiquer et si la domes-
tication ne leur fera rien perdre des qualités qu'ils montrent à l'état sauvage.
Ce complément de la monographie de toute plante prétendant au titre de
plante industrielle ou agricole s'impose chaque fois que le végétal n'est pas
répandu au point de constituer une réserve capable de fournir à la consomma-
tion pendant un temps à peu près illimité.
Aussi, nous sommes-nous inquiété, en présence des bons résultats fournis
par l'extraction mécanique du caoutchouc, de rechercher les procédés de repro-
duction auxquels les lianes sont susceptibles de se plier et de déterminer les
conditions générales dans lesquelles il conviendrait de tenter leur culture. Des
expériences entreprises dans un tel but demandent, pour être concluantes, à
être poursuivies pendant des années ; elles veulent la création de pépinières et
un matériel qui nous a fait défaut; c'est ainsi que le manque de serres porta-
tives nous a empêché de faire l'essai de boutures à L'étouffée.
Toutefois, à notre passage àAnalamazaotra (800 mètres d'altitude environ), pro-
vince de Moramanga, nous avons pu, grâce au concours que nous a prêté le garde
des eaux et forêts Louvel, créer rapidement trois groupes de pépinières, l'un
en terrain découvert, un autre sous bois éclairci, un troisième et dernier sous
futaie dense. L'itinéraire suivi en exécution de notre mission nous a ramené
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On ne saurait compter sur le semis pour la propagation ; les porte-graines
sont distribués trop parcimonieusement ; la plupart fleurissent rarement et fruc-
tifient tout à fait exceptionnellement ; c'est ainsi qu'au cours de notre mission
nous n'avons pu réunir au total que 200 graines environ appartenant à deux
espèces (Fingimainty et Mandrianambo) ; ces graines ont été semées à Anala-
mazaotra trois mois après leur récolte.
Il n'est donc pas possible, dans l'état actuel de dispersion des lianes caout-
chouquifères, de recourir aux semis pour la création de plantations impor-
tantes, mais il se pourra qu'il y ait avantage à user de ce mode de reproduction,
quand la culture des lianes aura réuni sur un même point un nombre considé-
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