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des courbes régulières.d'où se déduisent alors très aisément les lois régissant les
phénomènes mis à l'étude.
Nous ne traiterons dans cette étude que des plantes donnant un caoutchouc
véritable et laisserons de côté les nombreux végétaux à latex coagulant en un
produit peu élastique ou poisseux ou se résinifiant rapidement, ce qui n'est pas
à. dire que ces plantes, arbres ou lianes, soient à négliger, nous estimons, au
contraire, que la plupart sont intéressantes (1), mais le produit qu'elles donnent
est loin d'avoir la valeur commerciale du caoutchouc ; elles restent, d'ailleurs,
pour la plupart inexploitées des indigènes et il ne peut être question actuel-
lement d'en tenter la culture.
Nous les écarterons donc de ce travail, qui ne doit pas être une description
de végétaux à latex, mais dont le but est de conduire avec méthode à des con-
clusions pratiques dont pourront tirer parti colons et concessionnaires forestiers.
«
CHAPITRE II
ALLURES GÉNÉRALES DES LIANES A CAOUTCHOUC. — PROCÉDÉS EMPLOYÉS PAR LES INDIGENES
POUR LA RÉCOLTE ET LA COAGULATION DU LATEX. — L'EXPLOITATION TELLE QU'ELLE
EST PRATIQUÉE EST-ELLE CONTRAIRE A LA RÉGÉNÉRATION ?
Lés lianes sont abondantes sur tous les points de la grande forêt ; on peut
admettre, sans beaucoup d'exagération, que chaque grand arbre porte la sienne,
très rarement deux, elles semblent en effet, assez exclusives et ne pas se suppor-
ter en voisinage immédiat.
Parmi ces lianes, on peut évaluer au quart environ le nombre de celles don-
nant du latex, mais les plus précieuses, celles susceptibles de fournir un vérita-
ble caoutchouc, sont beaucoup plus rares et ne se rencontrent que dans la pro-
portion de 1/40 environ, ce qui fait à peine une dizaine de sujets par hectare dans
les parties les plus favorisées. Leur station ne dépasse pas 950 mètres d'altitude,
Elles n'ont, d'ailleurs, aucune allure particulière et ne se distingnent pas aisé-
ment des autres lianes à latex, c'est-à-dire à écorce épaisse; leur tige s'élève
verticalement le long du tronc qui, au début, leur sert d'appui plutôt que de
support, elles se ramifient à des hauteurs variables suivant les espèces et aussi
suivant le degré de lumière que laisse tamiser le boisement, mais leur cime
ne s étale jamais que dans l'étage supérieur, s'enchevêtrant dans la ramure où
i œil ne perçoit que difficilement leur feuillage d'un vert brillant. Dans les boi-
sements de faible hauteur, peu denses et broussailleux, tels qu'on les trouve
dans la région sablonneuse de la côte Est, les lianes atteignent. le même dévelop-
pement que sous les hautes futaies vierges, mais, au lieu de s'élever directe-
ment, leur tige vagabonde d'arbuste en arbuste, se marcotte parfois et se ra-
mifie avant fe gagner quelque arbre plus élevé où elle développera sa masse fo-
Scée
es iane à caoutchouc sont rarement volubiles, et, quand le fait se produit,
ce n est jamais dans la base de leur tige, mais dans la partie supérieure, sur un
mètre i t autour de branches de faible diamètre, les spirales sont alors ré-
guheres et tres rapprochées.
les lianes à écorce une, sans tubes laticifères, sans latex par conséquent,
ont des allures souvent différentes des précédentes, s'enroulant autour de leur
des une faible hauteur et en spirales lâches. Quelques-unes de ces lianes
atteignent un diamètre considérable et plus de 100 mètres en longueur, leur tige
est souvent cannelée ou à section transversale méplate.
Les tiges des lianes à caoutchouc sont toujours rondes et très régulières; les
npiiiuiss if oru tes dimensions que nous leur avons trouvées sont 0m 05 seulement de dia-
mètre a hauteur d'homme et 30 mètres de longueur totale : c'est peu, et nous pen-
sos qu'elle.s peuvent atteindre davantage.. La grande forêt a été, depuis une di-
zaine d années, fouillée jusqu'en ses derniers recoins par les indigènes chercheurs
(1) fam^ nio HQ10iPmUnes sont les lianes Robanga, Vahipotsy et Ditivahy, qui sont à ranger
dans la famille des Apocynacées. Leur latex est toujours abondant et très fluide, difficilement coa-
gulable par les acides ; le produit de son évaporation semble un mélange de caoutchouc, de résine
et de gomme plastique. Le caoutchouc est en faible quantité ; on, n'en obtient que très peu par
pilonnage des écorces; il n'est aucunement poisseux, mais peu nerveux, peu élastique et reste
probablement mélangé à une gomme pâteuse dont la plasticité rappelerait la gutta. Parmi les ficus
que comntp une Somme p&teuse dont la plasticité rappelerait la gutta. Parmi les S
les pluf commnns tnCfri'■ à-l, ? eu est jusqu'ici aucun méritant d'être classé comme arbre à caoutchouc;
V1 n lèvera, l'amontana. le nonoka ; leur latex est
abondant en toute saison; les indigènes en retirent une glu dont ils se serveut pour la capture
des Olseaux.
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des courbes régulières.d'où se déduisent alors très aisément les lois régissant les
phénomènes mis à l'étude.
Nous ne traiterons dans cette étude que des plantes donnant un caoutchouc
véritable et laisserons de côté les nombreux végétaux à latex coagulant en un
produit peu élastique ou poisseux ou se résinifiant rapidement, ce qui n'est pas
à. dire que ces plantes, arbres ou lianes, soient à négliger, nous estimons, au
contraire, que la plupart sont intéressantes (1), mais le produit qu'elles donnent
est loin d'avoir la valeur commerciale du caoutchouc ; elles restent, d'ailleurs,
pour la plupart inexploitées des indigènes et il ne peut être question actuel-
lement d'en tenter la culture.
Nous les écarterons donc de ce travail, qui ne doit pas être une description
de végétaux à latex, mais dont le but est de conduire avec méthode à des con-
clusions pratiques dont pourront tirer parti colons et concessionnaires forestiers.
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CHAPITRE II
ALLURES GÉNÉRALES DES LIANES A CAOUTCHOUC. — PROCÉDÉS EMPLOYÉS PAR LES INDIGENES
POUR LA RÉCOLTE ET LA COAGULATION DU LATEX. — L'EXPLOITATION TELLE QU'ELLE
EST PRATIQUÉE EST-ELLE CONTRAIRE A LA RÉGÉNÉRATION ?
Lés lianes sont abondantes sur tous les points de la grande forêt ; on peut
admettre, sans beaucoup d'exagération, que chaque grand arbre porte la sienne,
très rarement deux, elles semblent en effet, assez exclusives et ne pas se suppor-
ter en voisinage immédiat.
Parmi ces lianes, on peut évaluer au quart environ le nombre de celles don-
nant du latex, mais les plus précieuses, celles susceptibles de fournir un vérita-
ble caoutchouc, sont beaucoup plus rares et ne se rencontrent que dans la pro-
portion de 1/40 environ, ce qui fait à peine une dizaine de sujets par hectare dans
les parties les plus favorisées. Leur station ne dépasse pas 950 mètres d'altitude,
Elles n'ont, d'ailleurs, aucune allure particulière et ne se distingnent pas aisé-
ment des autres lianes à latex, c'est-à-dire à écorce épaisse; leur tige s'élève
verticalement le long du tronc qui, au début, leur sert d'appui plutôt que de
support, elles se ramifient à des hauteurs variables suivant les espèces et aussi
suivant le degré de lumière que laisse tamiser le boisement, mais leur cime
ne s étale jamais que dans l'étage supérieur, s'enchevêtrant dans la ramure où
i œil ne perçoit que difficilement leur feuillage d'un vert brillant. Dans les boi-
sements de faible hauteur, peu denses et broussailleux, tels qu'on les trouve
dans la région sablonneuse de la côte Est, les lianes atteignent. le même dévelop-
pement que sous les hautes futaies vierges, mais, au lieu de s'élever directe-
ment, leur tige vagabonde d'arbuste en arbuste, se marcotte parfois et se ra-
mifie avant fe gagner quelque arbre plus élevé où elle développera sa masse fo-
Scée
es iane à caoutchouc sont rarement volubiles, et, quand le fait se produit,
ce n est jamais dans la base de leur tige, mais dans la partie supérieure, sur un
mètre i t autour de branches de faible diamètre, les spirales sont alors ré-
guheres et tres rapprochées.
les lianes à écorce une, sans tubes laticifères, sans latex par conséquent,
ont des allures souvent différentes des précédentes, s'enroulant autour de leur
des une faible hauteur et en spirales lâches. Quelques-unes de ces lianes
atteignent un diamètre considérable et plus de 100 mètres en longueur, leur tige
est souvent cannelée ou à section transversale méplate.
Les tiges des lianes à caoutchouc sont toujours rondes et très régulières; les
npiiiuiss if oru tes dimensions que nous leur avons trouvées sont 0m 05 seulement de dia-
mètre a hauteur d'homme et 30 mètres de longueur totale : c'est peu, et nous pen-
sos qu'elle.s peuvent atteindre davantage.. La grande forêt a été, depuis une di-
zaine d années, fouillée jusqu'en ses derniers recoins par les indigènes chercheurs
(1) fam^ nio HQ10iPmUnes sont les lianes Robanga, Vahipotsy et Ditivahy, qui sont à ranger
dans la famille des Apocynacées. Leur latex est toujours abondant et très fluide, difficilement coa-
gulable par les acides ; le produit de son évaporation semble un mélange de caoutchouc, de résine
et de gomme plastique. Le caoutchouc est en faible quantité ; on, n'en obtient que très peu par
pilonnage des écorces; il n'est aucunement poisseux, mais peu nerveux, peu élastique et reste
probablement mélangé à une gomme pâteuse dont la plasticité rappelerait la gutta. Parmi les ficus
que comntp une Somme p&teuse dont la plasticité rappelerait la gutta. Parmi les S
les pluf commnns tnCfri'■ à-l, ? eu est jusqu'ici aucun méritant d'être classé comme arbre à caoutchouc;
V1 n lèvera, l'amontana. le nonoka ; leur latex est
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