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Ce fait montre tout l'intérêt qui s'attache au développement de la culture
de cette céréale dans la Colonie en vue de l'approvisionnement des marchés
voisins, qui offrent tous les jours de nouveaux débouchés à nos produits.
DÉBOUCHÉ POUR LES CLOUS DE GIROFLE
La Société Française de l'industrie chimique, 7bis quai de Seine, à Cour-
bevoie, près Paris, fait connaître au Gouverneur Général :
, 1° Qu'elle a employé, jusqu'à ce jour, pour la fabrication des parfums arti-
ficiels, de grandes quantités d'essence de girofle importées en totalité de l'étran-
ger ;
, 2° Qu'ayant décidé de monter à Courbevoie une usine pour la fabrication
directe de l'essence de girofle, elle serait disposée, dans le but de favoriser no-
tre commerce national, à faire venir en totalité de Madagascar les approvision-
nements de clous de girofle qui lui sont nécessaires.
Les directeurs de la Société désirent à cet effet entrer en rapport avec les
producteurs de la Colonie et connaître leurs conditions de prix.
Les approvisionnements à fournir s'élèveraient à environ 30.000 kilogram-
mes de clous par mois.
L'IMMIGRATION A MADAGASCAR
Le gouvernement local s'est vu récemment dans l'obligation d'appeler à
nouveau l'attention du Département sur la nécessité de prévenir par tous les
moyens qui sont en son pouvoir la venue à Madagascar d'émigrants dénués de
ressources et, par suite, destinés fatalement à tomber à la charge de la Colonie.
Cet état de choses, outre l'inconvénient de grever le budget de lourdes char-
ges, a celui défaire naître parmi les personnes qui se disposent à venir faire
œuvre sérieuse de colonisation des craintes sur la possibilité de leur réussite et,
par suite, à porter préjudice au développement économique de la Grande Ile.
Aujourd'hui, l'envahissement de nos colonies et de toutes les contrées ou-
vertes à la colonisation a singulièrement diminué les chances de succès des
nouveaux venus. La lutte est devenue de plus en plus âpre ; la concurrence
s'est élevée de toute part et s'est étendue à toutes les branches de l'activité
économique.
Il en résulte que ceux qui, à l'heure actuelle, ne possèdent pas les ressour-
ces suffisantes pour mener à bien une entreprise coloniale ne tardent pas à suc-
comber dans une lutte inégale contre les maisons de commerce déjà installées
ou les sociétés, dont la concurrence est d'autant plus redoutable qu'elles ont à
leur disposition des capitaux importants.
Les quelques milliers de francs, nécessaires en France pour établir une mo-
deste industrie ou un petit commerce, ne suffisent plus aux colonies, où les frais
d'installation sont beaucoup plus élevés et les aléas de toutes sortes plus nom-
breux. ,
C'est cette fausse notion des ressources nécessaires pour subvenir aux dé-
penses d'une entreprise aux colonies, et notamment à Madagascar, qui a occa-
sionné des déboires parmi ceux de nos compatriotes qui sont venus se fixer dans
la Grande Ile, avant de s'être préalablement entourés des informations nécessai-
res pour s'établir dans de bonnes conditions. ,
Ces considérations s'appliquent également, dans un autre ordre d'idées, aux
artisans et commis qui s'embarquent, persuadés à l'avance qu'ils trouveront du
travail dès leur arrivée dans la Colonie. Le nombre des demandes d'emplois pour
toutes les catégories de métiers, reçues par chaque courrier au Gouvernement
Général, montre assez combien sur ce terrain encore les compétitions sont
multiples. , ,
La création au Gouvernement Général, de l'office du travail et des rensei-
gnements économiques, l'installation d'un service semblable au musée commer-
cial de Tamatave, ont eu précisément pour principal objectif de fournir à nos
compatriotes désireux de faire œuvre de colonisation à Madagascar toutes les
Ce fait montre tout l'intérêt qui s'attache au développement de la culture
de cette céréale dans la Colonie en vue de l'approvisionnement des marchés
voisins, qui offrent tous les jours de nouveaux débouchés à nos produits.
DÉBOUCHÉ POUR LES CLOUS DE GIROFLE
La Société Française de l'industrie chimique, 7bis quai de Seine, à Cour-
bevoie, près Paris, fait connaître au Gouverneur Général :
, 1° Qu'elle a employé, jusqu'à ce jour, pour la fabrication des parfums arti-
ficiels, de grandes quantités d'essence de girofle importées en totalité de l'étran-
ger ;
, 2° Qu'ayant décidé de monter à Courbevoie une usine pour la fabrication
directe de l'essence de girofle, elle serait disposée, dans le but de favoriser no-
tre commerce national, à faire venir en totalité de Madagascar les approvision-
nements de clous de girofle qui lui sont nécessaires.
Les directeurs de la Société désirent à cet effet entrer en rapport avec les
producteurs de la Colonie et connaître leurs conditions de prix.
Les approvisionnements à fournir s'élèveraient à environ 30.000 kilogram-
mes de clous par mois.
L'IMMIGRATION A MADAGASCAR
Le gouvernement local s'est vu récemment dans l'obligation d'appeler à
nouveau l'attention du Département sur la nécessité de prévenir par tous les
moyens qui sont en son pouvoir la venue à Madagascar d'émigrants dénués de
ressources et, par suite, destinés fatalement à tomber à la charge de la Colonie.
Cet état de choses, outre l'inconvénient de grever le budget de lourdes char-
ges, a celui défaire naître parmi les personnes qui se disposent à venir faire
œuvre sérieuse de colonisation des craintes sur la possibilité de leur réussite et,
par suite, à porter préjudice au développement économique de la Grande Ile.
Aujourd'hui, l'envahissement de nos colonies et de toutes les contrées ou-
vertes à la colonisation a singulièrement diminué les chances de succès des
nouveaux venus. La lutte est devenue de plus en plus âpre ; la concurrence
s'est élevée de toute part et s'est étendue à toutes les branches de l'activité
économique.
Il en résulte que ceux qui, à l'heure actuelle, ne possèdent pas les ressour-
ces suffisantes pour mener à bien une entreprise coloniale ne tardent pas à suc-
comber dans une lutte inégale contre les maisons de commerce déjà installées
ou les sociétés, dont la concurrence est d'autant plus redoutable qu'elles ont à
leur disposition des capitaux importants.
Les quelques milliers de francs, nécessaires en France pour établir une mo-
deste industrie ou un petit commerce, ne suffisent plus aux colonies, où les frais
d'installation sont beaucoup plus élevés et les aléas de toutes sortes plus nom-
breux. ,
C'est cette fausse notion des ressources nécessaires pour subvenir aux dé-
penses d'une entreprise aux colonies, et notamment à Madagascar, qui a occa-
sionné des déboires parmi ceux de nos compatriotes qui sont venus se fixer dans
la Grande Ile, avant de s'être préalablement entourés des informations nécessai-
res pour s'établir dans de bonnes conditions. ,
Ces considérations s'appliquent également, dans un autre ordre d'idées, aux
artisans et commis qui s'embarquent, persuadés à l'avance qu'ils trouveront du
travail dès leur arrivée dans la Colonie. Le nombre des demandes d'emplois pour
toutes les catégories de métiers, reçues par chaque courrier au Gouvernement
Général, montre assez combien sur ce terrain encore les compétitions sont
multiples. , ,
La création au Gouvernement Général, de l'office du travail et des rensei-
gnements économiques, l'installation d'un service semblable au musée commer-
cial de Tamatave, ont eu précisément pour principal objectif de fournir à nos
compatriotes désireux de faire œuvre de colonisation à Madagascar toutes les
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