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ques spécimens isolés et qui nè semblent, jusqu'à présent, avoir fourni aucun
résultat pratique important.
Il y aurait sans doute intérêt pour le planteur de la montagne d'Ambre à
faire en grand la culture fruitière. Il y a, d'ailleurs, une assez timide orientation
en ce sens chez un ou deux colons. Le débouché d'Antsirane est considérable et
l'écoulement des produits serait facile à la ville ou au camp d'Ambre. Les ananas,
les pêchers, les fraisiers viennent fort bien. La vigne paraît même devoir donner
quelques résultats en tant que plante fruitière, lorsqu'elle est bien soignée. Les
fruitiers d'Europe pourraient peut-être aussi donner d'assez bons résultats. Il
est fort probable, enfin, que les grenadiers et les kakis s'écouleraient sans diffi-
culté sur le marché.
Il faut tenir compte dans tout ceci qu'à l'heure actuelle la colonisation de
la montagne d'Ambre est de la petite colonisation. Les moyens des planteurs
sont généralement très réduits. En outre, la main-d'œuvre est rare et chère.
Aussi, l'entretien de 8 ou 10.000 caféiers est-il très onéreux et difficile à assurer
dans cette région. Un vaste verger de 1.000 à 2.000 plants conviendrait bien mieux
aux conditions locales des exploitations actuelles.
Les légumes trouveraient tout naturellement leur place près des fruits.
Mais, il est bon de signaler qu'en ce qui concerne l'alimentation d'Antsi-
rane, la région d'Anamakia se trouve mieux placée pour la culture potagère.
Le principal débouché de la montagne serait donc le camp d'Ambre, qui est
tout proche.
Avec du soin, les légumes viennent d'une façon remarquable et à peu près
en tout temps dans toute cette région.
Un bon défoncement du sol, des apports de fumier et des arrosages fréquents
sont évidemment nécessaires, mais il est possible, dans bien des cas, de remplacer
l'arrosage, trop onéreux, par l'irrigation.
, Le potager du camp d'Ambre offre, sous ce rapport, un très beau modèle
d'aménagement de terrain pour culture maraîchère, avec captation d'eau et ir-
rigation.
Ces cultures demandent peu de capital et le rapport surtout, lorsqu'il s'agit
du potager, est presque immédiat.
Les colons ne disposant que de petits capitaux auraient un intérêt à orien-
ter leurs efforts de ce côté. Les autres cultures auraient été des cultures annuel-
les autant que possible. Il est fort possible que le tabac, les plantes à parfums,
peut-être la pomme de terre alimentaire, auraient donné aux planteurs du Nord
de l'île des résultats pécuniaires supérieurs à ceux qu'ils ont obtenus.
Le capital engage aurait, en tout cas, était moins considérable, les résul-
tats plus rapidement connus. Enfin, il est plus facile pour des planteurs dont les
connaissances en agriculture tropiçale se réduisent, en somme, à fort peu de
chose, de réussir la culture des légumes plutôt que celle du caféier, qui est loin
d'être aussi simple et aussi facile qu'on le pense ordinairement.
Main-d'œuvre. — Je dois enfin parler d'une question de toute première
importance, que j'ai laissée jusqu'ici de côté et qui intéresse les planteurs de la
région de Diego encore plus que ceux des autres provinces de la côte Est : il
s'agit de la main-d'œuvre.
Les travailleurs sont très rares et très exigeants dans toute l'étendue du ter-
ritoire. Ils rendent peu-de travail et demandent un salaire élevé: de 30 à 35
francs par mois ; en outre, ils sont peu stables. Antsirane occupe des milliers de
travailleurs et un ouvrier agricole est toujours sûr, s'il le désire, de trouver un
emploi à la ville, s'il quitte une plantation.
Aussi, sauf à Antongobato, où l'on occupe une centaine d'hommes, instal-
lés dans un village spécial et possédant des rizières, ne trouve-t-on que des
plantations manquant de main-d'œuvre. Ainsi, sur certaines exploitations accu-
sant 10.000 caféiers, on voit de 1 à 5 hommes et quelquefois pas du tout. J'ai
trouvé une plantation comptant, paraît-il, 18.000 caféiers à petites feuilles, pres-
trouvé une plantation comptant ~erbes. Quelques centaines de pieds seulement
que entièrement enfouie sous les herbes. Quelques centaines de pieds seulement
etaient nettoyés et entretenus régulièrement.
Tous les colons ne disposent pas des moyens que possède la Société d'élevage
et d'alimentatien pour conserver un personnel fixe.
Le petit planteur qui aurait besoin de 10 à 15 hommes, par exemple, ne
peut pas créer un village pour les retenir. Il n'a pas non plus ordinairement de
terrains se prêtant à la culture du riz, ce qui a une grande importance pour
fixer des indigènes.
Aussi, à ce point de vue spécial, y aurait-il grand intérêt à faire venir dans
ques spécimens isolés et qui nè semblent, jusqu'à présent, avoir fourni aucun
résultat pratique important.
Il y aurait sans doute intérêt pour le planteur de la montagne d'Ambre à
faire en grand la culture fruitière. Il y a, d'ailleurs, une assez timide orientation
en ce sens chez un ou deux colons. Le débouché d'Antsirane est considérable et
l'écoulement des produits serait facile à la ville ou au camp d'Ambre. Les ananas,
les pêchers, les fraisiers viennent fort bien. La vigne paraît même devoir donner
quelques résultats en tant que plante fruitière, lorsqu'elle est bien soignée. Les
fruitiers d'Europe pourraient peut-être aussi donner d'assez bons résultats. Il
est fort probable, enfin, que les grenadiers et les kakis s'écouleraient sans diffi-
culté sur le marché.
Il faut tenir compte dans tout ceci qu'à l'heure actuelle la colonisation de
la montagne d'Ambre est de la petite colonisation. Les moyens des planteurs
sont généralement très réduits. En outre, la main-d'œuvre est rare et chère.
Aussi, l'entretien de 8 ou 10.000 caféiers est-il très onéreux et difficile à assurer
dans cette région. Un vaste verger de 1.000 à 2.000 plants conviendrait bien mieux
aux conditions locales des exploitations actuelles.
Les légumes trouveraient tout naturellement leur place près des fruits.
Mais, il est bon de signaler qu'en ce qui concerne l'alimentation d'Antsi-
rane, la région d'Anamakia se trouve mieux placée pour la culture potagère.
Le principal débouché de la montagne serait donc le camp d'Ambre, qui est
tout proche.
Avec du soin, les légumes viennent d'une façon remarquable et à peu près
en tout temps dans toute cette région.
Un bon défoncement du sol, des apports de fumier et des arrosages fréquents
sont évidemment nécessaires, mais il est possible, dans bien des cas, de remplacer
l'arrosage, trop onéreux, par l'irrigation.
, Le potager du camp d'Ambre offre, sous ce rapport, un très beau modèle
d'aménagement de terrain pour culture maraîchère, avec captation d'eau et ir-
rigation.
Ces cultures demandent peu de capital et le rapport surtout, lorsqu'il s'agit
du potager, est presque immédiat.
Les colons ne disposant que de petits capitaux auraient un intérêt à orien-
ter leurs efforts de ce côté. Les autres cultures auraient été des cultures annuel-
les autant que possible. Il est fort possible que le tabac, les plantes à parfums,
peut-être la pomme de terre alimentaire, auraient donné aux planteurs du Nord
de l'île des résultats pécuniaires supérieurs à ceux qu'ils ont obtenus.
Le capital engage aurait, en tout cas, était moins considérable, les résul-
tats plus rapidement connus. Enfin, il est plus facile pour des planteurs dont les
connaissances en agriculture tropiçale se réduisent, en somme, à fort peu de
chose, de réussir la culture des légumes plutôt que celle du caféier, qui est loin
d'être aussi simple et aussi facile qu'on le pense ordinairement.
Main-d'œuvre. — Je dois enfin parler d'une question de toute première
importance, que j'ai laissée jusqu'ici de côté et qui intéresse les planteurs de la
région de Diego encore plus que ceux des autres provinces de la côte Est : il
s'agit de la main-d'œuvre.
Les travailleurs sont très rares et très exigeants dans toute l'étendue du ter-
ritoire. Ils rendent peu-de travail et demandent un salaire élevé: de 30 à 35
francs par mois ; en outre, ils sont peu stables. Antsirane occupe des milliers de
travailleurs et un ouvrier agricole est toujours sûr, s'il le désire, de trouver un
emploi à la ville, s'il quitte une plantation.
Aussi, sauf à Antongobato, où l'on occupe une centaine d'hommes, instal-
lés dans un village spécial et possédant des rizières, ne trouve-t-on que des
plantations manquant de main-d'œuvre. Ainsi, sur certaines exploitations accu-
sant 10.000 caféiers, on voit de 1 à 5 hommes et quelquefois pas du tout. J'ai
trouvé une plantation comptant, paraît-il, 18.000 caféiers à petites feuilles, pres-
trouvé une plantation comptant ~erbes. Quelques centaines de pieds seulement
que entièrement enfouie sous les herbes. Quelques centaines de pieds seulement
etaient nettoyés et entretenus régulièrement.
Tous les colons ne disposent pas des moyens que possède la Société d'élevage
et d'alimentatien pour conserver un personnel fixe.
Le petit planteur qui aurait besoin de 10 à 15 hommes, par exemple, ne
peut pas créer un village pour les retenir. Il n'a pas non plus ordinairement de
terrains se prêtant à la culture du riz, ce qui a une grande importance pour
fixer des indigènes.
Aussi, à ce point de vue spécial, y aurait-il grand intérêt à faire venir dans
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