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- SOMMAIRE
- I. - PARTIE DOCUMENTAIRE
- II. - NOTES ET RENSEIGNEMENTS
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- III. - PARTIE COMMERCIALE
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- IV. - CHRONIQUE BIBLIOGRAPHIQUE
— 27 —
Tout d'abord, qu'il nous soit permis d'expliquer pourquoi nous
parlons de coopération dans un pays neuf, où il semble que ces idées ne
doivent pas porter leur fruit. L'idée ou l'instinct de prévoyance existe chez
les indigènes, tout au moins pour ce qui est susceptible de les inquiéter,
c'est-à-dire pour leur nourriture ; la preuve, c'est qu'ils emplissent leurs
greniers, leurs silos, de façon à être assurés d'avoir, pour toute l'année,
des grains pour leur alimentation et l'ensemencement de leurs champs.
Mais si l'indigène est obligé de vendre sa récolte, soit pour payer ses
impôts, soit pour acheter des objets devenus nécessaires à la vie plus
active qu'il mène, il est, de ce fait, mis à la merci des usuriers. On lui
donne une matière argent dont il ne connaît pas toujours exactement la
valeur, qu'il n'a pas l'habitude de conserver. L'engager à placer cet
argent dans une caisse de prévoyance est chose difficile. La cotisation
qu'on lui fait payer est considérée par lui comme un nouvel impôt; il a
peu de confiance et n'espère pas revoir tout l'argent qu'il verse.
Cet instrument de prévoyance, on peut le créer facilement par l'insti-
tution des silos ou greniers coopératifs. Ils ont l'avantage d'être vus de
tout le monde ; ils ne peuvent être remplis ou vidés sans que la masse des
intéressés en soit informée ; on connaît les participants. Le développement
de cette institution en Algérie prouve les services qu'elle peut rendre.
• Dans d'autres pays, l'institution des greniers coopératifs a pris une
très grande extension, notamment à Odessa, cù ils sont de véritables
banques d'avance, mais surtout en Allemagne et en Autriche.
Dans ces deux derniers pays, les sociétés de vente, qui réunissent
souvent deux cents à trois cents cultivateurs, ont émancipé les cultiva-
teurs de la dépendance trop étroite d'intermédiaires peu scrupuleux.
Grâce à ces sociétés, les cultivateurs ont pu tirer plus de 1 fr. 25 à
2 fr. 50 de plus par quintal de blé.
En France, on a trop discuté et discouru sur la mutualité, la coopé-
ration est restée un mot au lieu de devenir un fait. Cependant, comme le
besoin crée toujours l'organe, la crise viticole a fait naître un grand
nombre d'associations de vente et même de fabrication du vin en commun.
Les greniers de prévoyance ou coopératifs sont établis dans les
milieux susceptibles d'exporter, c'est-à-dire dans lesquels la production
dépasse la consommation. Dans cette région, dont l'étendue devra être
soigneusement proportionnée aux moyens dont dispose la société, les
producteurs de blé, avoine, riz, maïs, s'engagent à apporter tout le grain
produit par eux, défalcation faite des besoins familiaux, à la société
coopérative à laquelle ils ont adhéré. Les différentes formes de cette
société, les statuts, la participation de l'Etat, sont déterminés en France
par une loi votée par les Chambres en fin 1907. Le grenier, qui a la
personnalité civile par l'organe du Conseil d'administration, se charge
de vendre pour le compte de l'associé en commission simple ou collecti-
vement. Le producteur, après le battage, livre son grain au magasin ;
Tout d'abord, qu'il nous soit permis d'expliquer pourquoi nous
parlons de coopération dans un pays neuf, où il semble que ces idées ne
doivent pas porter leur fruit. L'idée ou l'instinct de prévoyance existe chez
les indigènes, tout au moins pour ce qui est susceptible de les inquiéter,
c'est-à-dire pour leur nourriture ; la preuve, c'est qu'ils emplissent leurs
greniers, leurs silos, de façon à être assurés d'avoir, pour toute l'année,
des grains pour leur alimentation et l'ensemencement de leurs champs.
Mais si l'indigène est obligé de vendre sa récolte, soit pour payer ses
impôts, soit pour acheter des objets devenus nécessaires à la vie plus
active qu'il mène, il est, de ce fait, mis à la merci des usuriers. On lui
donne une matière argent dont il ne connaît pas toujours exactement la
valeur, qu'il n'a pas l'habitude de conserver. L'engager à placer cet
argent dans une caisse de prévoyance est chose difficile. La cotisation
qu'on lui fait payer est considérée par lui comme un nouvel impôt; il a
peu de confiance et n'espère pas revoir tout l'argent qu'il verse.
Cet instrument de prévoyance, on peut le créer facilement par l'insti-
tution des silos ou greniers coopératifs. Ils ont l'avantage d'être vus de
tout le monde ; ils ne peuvent être remplis ou vidés sans que la masse des
intéressés en soit informée ; on connaît les participants. Le développement
de cette institution en Algérie prouve les services qu'elle peut rendre.
• Dans d'autres pays, l'institution des greniers coopératifs a pris une
très grande extension, notamment à Odessa, cù ils sont de véritables
banques d'avance, mais surtout en Allemagne et en Autriche.
Dans ces deux derniers pays, les sociétés de vente, qui réunissent
souvent deux cents à trois cents cultivateurs, ont émancipé les cultiva-
teurs de la dépendance trop étroite d'intermédiaires peu scrupuleux.
Grâce à ces sociétés, les cultivateurs ont pu tirer plus de 1 fr. 25 à
2 fr. 50 de plus par quintal de blé.
En France, on a trop discuté et discouru sur la mutualité, la coopé-
ration est restée un mot au lieu de devenir un fait. Cependant, comme le
besoin crée toujours l'organe, la crise viticole a fait naître un grand
nombre d'associations de vente et même de fabrication du vin en commun.
Les greniers de prévoyance ou coopératifs sont établis dans les
milieux susceptibles d'exporter, c'est-à-dire dans lesquels la production
dépasse la consommation. Dans cette région, dont l'étendue devra être
soigneusement proportionnée aux moyens dont dispose la société, les
producteurs de blé, avoine, riz, maïs, s'engagent à apporter tout le grain
produit par eux, défalcation faite des besoins familiaux, à la société
coopérative à laquelle ils ont adhéré. Les différentes formes de cette
société, les statuts, la participation de l'Etat, sont déterminés en France
par une loi votée par les Chambres en fin 1907. Le grenier, qui a la
personnalité civile par l'organe du Conseil d'administration, se charge
de vendre pour le compte de l'associé en commission simple ou collecti-
vement. Le producteur, après le battage, livre son grain au magasin ;
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