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grande partie de leur tannin : mais elle doivent, cependant, être sensiblement
moins riches que les écorces de palétuvier rouge.
INDO-CHINE
D'après les renseignements transmis par le service de l'agriculture en
Cochinchine, il ressort que plusieurs espèces de palétuviers croissent en grande
abondance sur les berges des fleuves, dans les zones des eaux salées.
1 Suivant les analyses faites récemment, pour trois variétés, par le directeur
ciu laboratoire de Saïgon, les teneurs sont les suivantes:
Vo du oc. 18,95 de tannin soluble à froid.
Vo da xuong. 18,38 id.
Vo da que. 24,13 id.
Les écorces se vendent respectivement de 1 piastre 80 à 1 piastre 20, de
1 piastre à 2 piastres 50, de 1 piastre 20 à 2 piastres le picul de 60 kilogrammes.
Il est peu probable qu'il y aurait avantage à importer les écorces en France,
par suite du prix très élevé du fret, et l'on devrait procéder à la fabrication
d'extraits sur place.
Les palétuviers sont de beaucoup la source la plus importante de tannin de
la Cochinchine. Mais on y trouve aussi, en petite quantité, les Myrobolans, repré-
sentés par le Terminalia chebula (en annamite chieu lieu), dont les fruits non
murs contiennent de 31 à 43 de tannin et l'écorce de l'arbre jeune 43 0/0
environ, et par le Terminalia tomentosa (en annamite bang lang khe) renfermant
de 4 a 6 de tannin dans les fruits et à 6 à 13 0/o dans l'écorce. Enfin, les
épicarpes du Mangoustan contiennent un peu de tannin, mais dans la faible
proportion de 6,58 O/o-
NOUVELLE-CALÉDONIE
Il existe dans la Colonie plusieurs essences susceptibles de fournir du tannin,
parmi lesquelles on peut citer : le chêne gomme (Spermolepis tannifera) dont
l'écorce peut fournir environ 12 de tannin et ne contient aucune matière
colorante; le chêne blanc (Weinmannia parviflora) qui, comme le chêne ordinaire,
Possède environ 5 0/0 de tannin et se trouve en abondance dans la chaîne
centrale; les Casuarina, l'Acacia farnesiana, qui est fort répandu dans la Colonie;
enfin le Canaigre, qui peut fournir 16 de tannin et dont la culture, qui paraît
devoir réussir, pourrait être propagée.
Mais ces diverses espèces présentent l'inconvénient ou de ne pas être assez
abondantes dans l'île pour faire l'objet d'une exploitation suivie, ou de ne se
trouver que dans les parties peu accessibles de la chaîne centrale. ,
Le palétuvier est le seul arbre de la colonie qui semble se prêter à une
exploitation facile. Il est très répandu, surtout sur la côte Ouest, dont il recouvre
tous les marais; il est moins abondant sur la côte Est, où les fonds marins sont,
en général, plus inclinés que sur l'autre côté.
b On distingue deux espèces de palétuviers : le blanc et le rouge. Le palétuvier
blanc est de beaucoup le moins répandu: sa richesse en tannin est d'ailleurs
notablement inférieure à celle du palétuvier rouge, dont la teneur ne descend
pas au-dessous de 16 0/0. Cependant, l'échantillon qui nous a été envoyé n'accu-
sait, à l'analyse, que 11,35 O/o- Ce résultat, qui serait inférieur au chiffre normal,
doit tenir à une mauvaise préparation des écorces ; celles-ci sont, du reste,
beaucoup moins épaisses que les écorces des palétuviers de Madagascar donnant
21,50 0/0
Si cependant on voulait utiliser l'écorce de ce palétuvier, l'exploitation pour-
rait être entreprise avec des chances de succès. ;-
Cet arbre se trouvant sur la côte et ne s'étendant jamais bien loin du rivage
de la mer, le transport des matières tannantes pourrait être assuré facilement et
sans trop de frais par les divers bateaux qui desservent l'île dans toute son
étendue.
La main-d'œuvre qui conviendrait le mieux à ce genre d'industrie serait la
main-d'œuvre indigène, qui revient à 60 francs par mois environ, frais de nour-
riture compris.
En dehors de ces frais, le concessionnaire du droit d'exploiter les palétuviers
aurait à verser au domaine de l'Etat une redevance qui, très modérée au début,
pourrait être augmentée dans des proportions raisonnables si l'entreprise pros-
pérait..
grande partie de leur tannin : mais elle doivent, cependant, être sensiblement
moins riches que les écorces de palétuvier rouge.
INDO-CHINE
D'après les renseignements transmis par le service de l'agriculture en
Cochinchine, il ressort que plusieurs espèces de palétuviers croissent en grande
abondance sur les berges des fleuves, dans les zones des eaux salées.
1 Suivant les analyses faites récemment, pour trois variétés, par le directeur
ciu laboratoire de Saïgon, les teneurs sont les suivantes:
Vo du oc. 18,95 de tannin soluble à froid.
Vo da xuong. 18,38 id.
Vo da que. 24,13 id.
Les écorces se vendent respectivement de 1 piastre 80 à 1 piastre 20, de
1 piastre à 2 piastres 50, de 1 piastre 20 à 2 piastres le picul de 60 kilogrammes.
Il est peu probable qu'il y aurait avantage à importer les écorces en France,
par suite du prix très élevé du fret, et l'on devrait procéder à la fabrication
d'extraits sur place.
Les palétuviers sont de beaucoup la source la plus importante de tannin de
la Cochinchine. Mais on y trouve aussi, en petite quantité, les Myrobolans, repré-
sentés par le Terminalia chebula (en annamite chieu lieu), dont les fruits non
murs contiennent de 31 à 43 de tannin et l'écorce de l'arbre jeune 43 0/0
environ, et par le Terminalia tomentosa (en annamite bang lang khe) renfermant
de 4 a 6 de tannin dans les fruits et à 6 à 13 0/o dans l'écorce. Enfin, les
épicarpes du Mangoustan contiennent un peu de tannin, mais dans la faible
proportion de 6,58 O/o-
NOUVELLE-CALÉDONIE
Il existe dans la Colonie plusieurs essences susceptibles de fournir du tannin,
parmi lesquelles on peut citer : le chêne gomme (Spermolepis tannifera) dont
l'écorce peut fournir environ 12 de tannin et ne contient aucune matière
colorante; le chêne blanc (Weinmannia parviflora) qui, comme le chêne ordinaire,
Possède environ 5 0/0 de tannin et se trouve en abondance dans la chaîne
centrale; les Casuarina, l'Acacia farnesiana, qui est fort répandu dans la Colonie;
enfin le Canaigre, qui peut fournir 16 de tannin et dont la culture, qui paraît
devoir réussir, pourrait être propagée.
Mais ces diverses espèces présentent l'inconvénient ou de ne pas être assez
abondantes dans l'île pour faire l'objet d'une exploitation suivie, ou de ne se
trouver que dans les parties peu accessibles de la chaîne centrale. ,
Le palétuvier est le seul arbre de la colonie qui semble se prêter à une
exploitation facile. Il est très répandu, surtout sur la côte Ouest, dont il recouvre
tous les marais; il est moins abondant sur la côte Est, où les fonds marins sont,
en général, plus inclinés que sur l'autre côté.
b On distingue deux espèces de palétuviers : le blanc et le rouge. Le palétuvier
blanc est de beaucoup le moins répandu: sa richesse en tannin est d'ailleurs
notablement inférieure à celle du palétuvier rouge, dont la teneur ne descend
pas au-dessous de 16 0/0. Cependant, l'échantillon qui nous a été envoyé n'accu-
sait, à l'analyse, que 11,35 O/o- Ce résultat, qui serait inférieur au chiffre normal,
doit tenir à une mauvaise préparation des écorces ; celles-ci sont, du reste,
beaucoup moins épaisses que les écorces des palétuviers de Madagascar donnant
21,50 0/0
Si cependant on voulait utiliser l'écorce de ce palétuvier, l'exploitation pour-
rait être entreprise avec des chances de succès. ;-
Cet arbre se trouvant sur la côte et ne s'étendant jamais bien loin du rivage
de la mer, le transport des matières tannantes pourrait être assuré facilement et
sans trop de frais par les divers bateaux qui desservent l'île dans toute son
étendue.
La main-d'œuvre qui conviendrait le mieux à ce genre d'industrie serait la
main-d'œuvre indigène, qui revient à 60 francs par mois environ, frais de nour-
riture compris.
En dehors de ces frais, le concessionnaire du droit d'exploiter les palétuviers
aurait à verser au domaine de l'Etat une redevance qui, très modérée au début,
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