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Fabrication des conserves d'ananas à Singapore
L'installation des fabriques de conserves pour ananas est avantageuse
dans les endroits où la totalité des fruits récoltés ne peut être exportée ou écoulée
sur place à l'état frais. Il est nécessaire de disposer de machines pour la fabri-
cation des boîtes ; à Singapore et q, Colombo, une pareille machine se paie 2.000
roupies. Le prix des boites est beaucoup plus élevé que celui des fruits qu'elles
contiennent à Singapore.
Les ananas sont amenés à la fabrique sur des voitures à bœufs et vendus
environ 3 dollars (roupies 3,60) le cent. Ceux de couleur foncée sont préférés à
ceux de teinte claire, surtout lorsque ces derniers présentent des taches d'ori-
gine cryptogamique. La couronne des fruits, que l'on a plus ou moins raccourcie
pour faciliter le transport, est encore conservée 24 heures environ après l'ar-'
rivée. C'est qu'une fois les couronnes détachées, la fermentation ne tarde pas à se
déclarer ; moins de 6 heures après, affirme un planteur de Singapore. L'écorce
extérieure, à rejeter, est enlevée au moyen du couteau chinois bien connu
des colons d'Extrême-Orient; la portion intérieure de l'écorce, au contraire, est
conservée pour les bestiaux.
Les ananas ainsi pelés sont laissés entiers ou coupés en tranches ou en
cubes (« chunks », 2 pouces X 1 1/2). Pour les conserver entiers, il faut enlever
la partie centrale, plus ou moins ligneuse ; on se sert à cet effet d'une sorte
d'emporte-pièce muni d'un pas de vis. L'acidité du suc oblige souvent les ouvriers
chinois à se préserver les mains avec des gants en caoutchouc pendant qu'ils se
livrent à ce travail.
Les fruits entiers ou découpés sont ensuite placés dans les boîtes où l'on
a préalablement exprimé le jus d'autres fruits. Ce jus peut être sucré ou non ;
une bonne solution sucrée pour conserver les ananas doit marquer 24 degrés
Beaumé. La mise en boites se fait ordinairement sans sucre pour les fruits des-
tinés à l'exportation en France ou dans les autres pays, où l'industrie sucrière
est protégée par des droits de douane. Pour la France, on prépare de préférence
des fruits entiers.
Les boîtes sont soudées très rapidement à l'aidé d'une table tournante et
de fers chauffés sur le gaz ou sur le charbon de bois.
On soumet ensuite les boîtes à l'ébullition dans des bassines de cuivre
ou de bois, chauffées au moyen de tuyaux de vapeur. La chaleur est maintenue
pendant une heure pour les fruits de volume moyen ; on retire lorsque le cou-
vercle de la boîte se boursoufle et semble vouloir se détacher. On perce alors
les couvercles pour permettre aux gaz de s'échapper, puis on les soude de nouveau
très rapidement et on laisse encore bouillir 10 minutes.
Les boites d'ananas sont ensuite revêtues d'étiquettes bien voyantes et
emballées dans des caisses en bois léger (bois de Shorea). Chaque caisse en
reçoit deux douzaines.
(Extrait du Journal d'agriculture tropicale, n° 60, juin 1906).
Extrait du rapport commercial du consul de France
à Maurice
Grains et produits alimentaires végétaux
Passons aux denrées du règne végétal et produits collatéraux consommés
dans la colonie pendant l'année 1904 et notons les importations françaises:
Fabrication des conserves d'ananas à Singapore
L'installation des fabriques de conserves pour ananas est avantageuse
dans les endroits où la totalité des fruits récoltés ne peut être exportée ou écoulée
sur place à l'état frais. Il est nécessaire de disposer de machines pour la fabri-
cation des boîtes ; à Singapore et q, Colombo, une pareille machine se paie 2.000
roupies. Le prix des boites est beaucoup plus élevé que celui des fruits qu'elles
contiennent à Singapore.
Les ananas sont amenés à la fabrique sur des voitures à bœufs et vendus
environ 3 dollars (roupies 3,60) le cent. Ceux de couleur foncée sont préférés à
ceux de teinte claire, surtout lorsque ces derniers présentent des taches d'ori-
gine cryptogamique. La couronne des fruits, que l'on a plus ou moins raccourcie
pour faciliter le transport, est encore conservée 24 heures environ après l'ar-'
rivée. C'est qu'une fois les couronnes détachées, la fermentation ne tarde pas à se
déclarer ; moins de 6 heures après, affirme un planteur de Singapore. L'écorce
extérieure, à rejeter, est enlevée au moyen du couteau chinois bien connu
des colons d'Extrême-Orient; la portion intérieure de l'écorce, au contraire, est
conservée pour les bestiaux.
Les ananas ainsi pelés sont laissés entiers ou coupés en tranches ou en
cubes (« chunks », 2 pouces X 1 1/2). Pour les conserver entiers, il faut enlever
la partie centrale, plus ou moins ligneuse ; on se sert à cet effet d'une sorte
d'emporte-pièce muni d'un pas de vis. L'acidité du suc oblige souvent les ouvriers
chinois à se préserver les mains avec des gants en caoutchouc pendant qu'ils se
livrent à ce travail.
Les fruits entiers ou découpés sont ensuite placés dans les boîtes où l'on
a préalablement exprimé le jus d'autres fruits. Ce jus peut être sucré ou non ;
une bonne solution sucrée pour conserver les ananas doit marquer 24 degrés
Beaumé. La mise en boites se fait ordinairement sans sucre pour les fruits des-
tinés à l'exportation en France ou dans les autres pays, où l'industrie sucrière
est protégée par des droits de douane. Pour la France, on prépare de préférence
des fruits entiers.
Les boîtes sont soudées très rapidement à l'aidé d'une table tournante et
de fers chauffés sur le gaz ou sur le charbon de bois.
On soumet ensuite les boîtes à l'ébullition dans des bassines de cuivre
ou de bois, chauffées au moyen de tuyaux de vapeur. La chaleur est maintenue
pendant une heure pour les fruits de volume moyen ; on retire lorsque le cou-
vercle de la boîte se boursoufle et semble vouloir se détacher. On perce alors
les couvercles pour permettre aux gaz de s'échapper, puis on les soude de nouveau
très rapidement et on laisse encore bouillir 10 minutes.
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à Maurice
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