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jaunes constatées l'année précédente n'existaient plus ; 590 kilos de coton
égrené ont été envoyés en France à l'Association cotonnière qui a fait figurer
ces cotons à l'Exposition de Liège, où ils ont obtenu une médaille de bronze.
La cueillette a continué jusqu'en novembre, mais ayant quitté la propriété
en octobre, je n'ai pu continuer les essais de rendement.
Je résumerai en disant que la culture du coton ne fait plus de doute à Mada-
gascar, mais je répéterai que le choix de l'époque de la mise en terre des graines
a une grosse importance, et que c'est au planteur seul qu'il appartient de con-
naître son régime des pluies. Planter trop hâtivement, l'éclatement des capsules
se fait en saison des pluies; planter trop tard, la sécheresse est trop accentuée.
Pour une propriété disposant d'eau en quantité suffisante, la plantation
pourra être faite en saison sèche et la formule de Dombasle sera justifiée : deux
de soleil, deux d'eau, font.quatre de produit.
Tableau comparatif des frais de culture à l'hectare
Egypte Madagascar
Rente du sol. 270 Néant.
Irrigation., 70 » (Plant, de janv.).
Préparation des semis 55 70
Valeur des graines. 5 5
Frais d'entretien de la plantation. 20 40
Récolte. 40 70
460 185
Ce double tableau prouve suffisamment nos avantages.
Main-d'œuvre. — C'est le point le plus épineux et tant qu'une société dis-
posant de gros capitaux ne se l'assurera, la tentative d'une grosse exploitation
ne peut être entreprise. Il nous reste à faire comprendre aux Malgaches l'intérêt
qu'ils pourraient retirer de cette culture, car elle aurait le gros avantage de leur
assurer un revenu, principalement dans les années ou les sauterelles dévastent
leurs plantations de riz. C'est sur ce point que va porter mon effort, mais je doute
d'obtenir un résultat marquant avant quelques années ; la réussite n'en sera
assurée qu'en allant doucement.
BILLAUD.
IV. — Rapport de M, Rousselet sur des essais de culture de coton
Majunga, le 12 mars 1906.
Les essais de culture de coton faits sur nos propriétés, tant à Amborovy
qu'à Amparihingidro, ont commencé en 1904, par quelques graines de « Sea
Island) qui nous venaient d'un colon.
Les terrains étaient les mêmes (silico-argileux), et, semées en janvier, les
graines ont levé au bout de 4 à 5 jours ; l'espace observé entre les plants était
un peu trop grand (1 mètre en tous sens). Ce peu de plants a donné en avril
des graines que nous avons semées aussitôt, quoique en saison sèche, mais
arrosées à l'arrosoir chaque jour pendant les premiers jours, puis chaque huit
jours. — En septembre nous récoltions environ 6.000 graines.
1905. — Le 28 février 1905 nous semons 6.000 graines, soit environ deux tiers
de kilo (le kilo de graines comportant 9.000 graines) En juin, nous commencions
à récolter et nous avions comme résultat une dame-jeanne de graines et du
coton à faire un petit matelas. — Les pieds ont été laissés sur place et ont
repoussé aux premières pluies, montrant leur force de résistance pendant la
sécheresse tout autant que les cotons indigènes ; nous les avons tailles en 1906
et ils ont donné des pousses pleines de vigueur. Nous avons aussi semé des
graines de Pérou ; les plants étaient magnifiques de végétation, mais, même un
an après, n'avaient pas encore fleuri.
1906. — Nous avons semé, le 8 janvier 1906, les graines de Sea Island
récoltées en 1905 ; nous avons été très économes de nos graines, car nous avons
semé une seule graine dans un seul trou, chaque trou espacé à 30 centimètres
jaunes constatées l'année précédente n'existaient plus ; 590 kilos de coton
égrené ont été envoyés en France à l'Association cotonnière qui a fait figurer
ces cotons à l'Exposition de Liège, où ils ont obtenu une médaille de bronze.
La cueillette a continué jusqu'en novembre, mais ayant quitté la propriété
en octobre, je n'ai pu continuer les essais de rendement.
Je résumerai en disant que la culture du coton ne fait plus de doute à Mada-
gascar, mais je répéterai que le choix de l'époque de la mise en terre des graines
a une grosse importance, et que c'est au planteur seul qu'il appartient de con-
naître son régime des pluies. Planter trop hâtivement, l'éclatement des capsules
se fait en saison des pluies; planter trop tard, la sécheresse est trop accentuée.
Pour une propriété disposant d'eau en quantité suffisante, la plantation
pourra être faite en saison sèche et la formule de Dombasle sera justifiée : deux
de soleil, deux d'eau, font.quatre de produit.
Tableau comparatif des frais de culture à l'hectare
Egypte Madagascar
Rente du sol. 270 Néant.
Irrigation., 70 » (Plant, de janv.).
Préparation des semis 55 70
Valeur des graines. 5 5
Frais d'entretien de la plantation. 20 40
Récolte. 40 70
460 185
Ce double tableau prouve suffisamment nos avantages.
Main-d'œuvre. — C'est le point le plus épineux et tant qu'une société dis-
posant de gros capitaux ne se l'assurera, la tentative d'une grosse exploitation
ne peut être entreprise. Il nous reste à faire comprendre aux Malgaches l'intérêt
qu'ils pourraient retirer de cette culture, car elle aurait le gros avantage de leur
assurer un revenu, principalement dans les années ou les sauterelles dévastent
leurs plantations de riz. C'est sur ce point que va porter mon effort, mais je doute
d'obtenir un résultat marquant avant quelques années ; la réussite n'en sera
assurée qu'en allant doucement.
BILLAUD.
IV. — Rapport de M, Rousselet sur des essais de culture de coton
Majunga, le 12 mars 1906.
Les essais de culture de coton faits sur nos propriétés, tant à Amborovy
qu'à Amparihingidro, ont commencé en 1904, par quelques graines de « Sea
Island) qui nous venaient d'un colon.
Les terrains étaient les mêmes (silico-argileux), et, semées en janvier, les
graines ont levé au bout de 4 à 5 jours ; l'espace observé entre les plants était
un peu trop grand (1 mètre en tous sens). Ce peu de plants a donné en avril
des graines que nous avons semées aussitôt, quoique en saison sèche, mais
arrosées à l'arrosoir chaque jour pendant les premiers jours, puis chaque huit
jours. — En septembre nous récoltions environ 6.000 graines.
1905. — Le 28 février 1905 nous semons 6.000 graines, soit environ deux tiers
de kilo (le kilo de graines comportant 9.000 graines) En juin, nous commencions
à récolter et nous avions comme résultat une dame-jeanne de graines et du
coton à faire un petit matelas. — Les pieds ont été laissés sur place et ont
repoussé aux premières pluies, montrant leur force de résistance pendant la
sécheresse tout autant que les cotons indigènes ; nous les avons tailles en 1906
et ils ont donné des pousses pleines de vigueur. Nous avons aussi semé des
graines de Pérou ; les plants étaient magnifiques de végétation, mais, même un
an après, n'avaient pas encore fleuri.
1906. — Nous avons semé, le 8 janvier 1906, les graines de Sea Island
récoltées en 1905 ; nous avons été très économes de nos graines, car nous avons
semé une seule graine dans un seul trou, chaque trou espacé à 30 centimètres
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