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félins. C'est dans les sroks de Thpong et Phnom-Srouch de Kg-Speu, et
le srok de Tang-Phloch (Kg-Chhnang) que les pertes dues aux attaques
des fauves atteignent leur taux le plus élevé. Ce sont les animaux de l'espèce
bovine et surtout les jeunes qui payent le plus lourd tribut. Les bubalins,
plus combattifs, se défendent mieux et n'hésitent pas au besoin à livrer un
combat singulier dont l'issue n'est pas toujours favorable au fauve.
Voici à titre documentaire les pertes enregistrées en 1937 et 1938 dans
quelques villages du srok de Thpong (Kg-Speu) :
1 1937 1938
KHUMS -- - u- - --------- ;~ OBSERVATIONS
BOVINS BUBALINS BOVINS j BUBALINS OBSERVATIONS
BOVINS BUBALINS BOVIN5! BUBALINS
,
Yéa-Ang.,. 25 12 30 10 l,
Amléang. 20 7 18 10
Chaen 10 2 12 3
Chreow 5 2 6 1
Véal-Pon. 4 3 2
Prambei-Mum. 6 2 5 2
Aural 30 8 25 5
| Sangker-Satop 12 3 20 2
1
Pour préserver ses troupeaux, l'indigène se contente d'édifier des pièges
rustiques (trappes souterraines couvertes de pieux acérés et camouflées par
des branchages) auxquels le fauve se laisse prendre assez facilement. Mais
de tels moyens ont une action trop limitée. Ces attaques se produisant sur-
tout la nuit, il faudrait organiser dans ces régions le parcage nocturne des
troupeaux dans des abris clôturés de solides pieux en bois à pointe acérée
et recouverts d'une toiture assez solide en branchages épineux.
L'administration devrait également faciliter la destruction des fauves
soit en autorisant sous le contrôle du service vétérinaire la confection
d'appâts truffés de strychnine (cuisseaux de bovins ou de cerfs) soit en
délivrant aux notables indigènes des villages les plus exposés et tireurs
émérites, des permis d'armes à feu. La règlementation actuelle de la chasse
en ce pays, d'inspiration métropolitaine, est trop draconienne et sous le
fallacieux prétexte de protéger les espèces sauvages, aboutit bien souvent
à rendre impossible tout élevage domestique en maintes régions particu-
lièrement propices.
félins. C'est dans les sroks de Thpong et Phnom-Srouch de Kg-Speu, et
le srok de Tang-Phloch (Kg-Chhnang) que les pertes dues aux attaques
des fauves atteignent leur taux le plus élevé. Ce sont les animaux de l'espèce
bovine et surtout les jeunes qui payent le plus lourd tribut. Les bubalins,
plus combattifs, se défendent mieux et n'hésitent pas au besoin à livrer un
combat singulier dont l'issue n'est pas toujours favorable au fauve.
Voici à titre documentaire les pertes enregistrées en 1937 et 1938 dans
quelques villages du srok de Thpong (Kg-Speu) :
1 1937 1938
KHUMS -- - u- - --------- ;~ OBSERVATIONS
BOVINS BUBALINS BOVINS j BUBALINS OBSERVATIONS
BOVINS BUBALINS BOVIN5! BUBALINS
,
Yéa-Ang.,. 25 12 30 10 l,
Amléang. 20 7 18 10
Chaen 10 2 12 3
Chreow 5 2 6 1
Véal-Pon. 4 3 2
Prambei-Mum. 6 2 5 2
Aural 30 8 25 5
| Sangker-Satop 12 3 20 2
1
Pour préserver ses troupeaux, l'indigène se contente d'édifier des pièges
rustiques (trappes souterraines couvertes de pieux acérés et camouflées par
des branchages) auxquels le fauve se laisse prendre assez facilement. Mais
de tels moyens ont une action trop limitée. Ces attaques se produisant sur-
tout la nuit, il faudrait organiser dans ces régions le parcage nocturne des
troupeaux dans des abris clôturés de solides pieux en bois à pointe acérée
et recouverts d'une toiture assez solide en branchages épineux.
L'administration devrait également faciliter la destruction des fauves
soit en autorisant sous le contrôle du service vétérinaire la confection
d'appâts truffés de strychnine (cuisseaux de bovins ou de cerfs) soit en
délivrant aux notables indigènes des villages les plus exposés et tireurs
émérites, des permis d'armes à feu. La règlementation actuelle de la chasse
en ce pays, d'inspiration métropolitaine, est trop draconienne et sous le
fallacieux prétexte de protéger les espèces sauvages, aboutit bien souvent
à rendre impossible tout élevage domestique en maintes régions particu-
lièrement propices.
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