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haies vives qui l'isolent de la promiscuité des autres familles. Enfin, dans
le village khmer, la propriété communale n'existe pas, l'immense forêt
claire est à tous et chacun y a ses droits. Cette psychologie est bien diffé-
rente de celle de l'Annamite qui aime à se grouper dans des villages
protégés par une haie commune de bambous où chaque nuit une équipe
d'hommes veille sur la sécurité des biens de la collectivité. Ce goût de
l'isolement, cette ignorance totale de l'entr'aide favorise au maximum
au Cambodge les vols et les rapines qui se perpètrent surtout la
nuit. Et les voleurs de bétail savent très bien détacher en silence, par
temps sombre, les plus belles bêtes parquées sous la case du Khmer qui
ne s'aperçoit ordinairement du vol dont il a été victime qu'au petit jour
à son réveil, alors que ses animaux après avoir parcouru plusieurs kilo-
mètres sont déjà cachés dans l'étable d'un receleur complice passé maître
dans l'art du camouflage.
Pour lutter contre ce véritable fléau, l'administration se trouve désar-
mée par la propre indolence et l'incurie de l'autochtone, à qui il convien-
drait d'inculquer des notions d'entr'aide collective. On ne peut en effet,
en raison de l'immense dispersion des hameaux, envisager un renforcement
de la police communale, qui deviendrait trop onéreux.
Cette lacune n'a pas échappé à l'administration qui, depuis 1938, se
préoccupe d'y pallier par l'organisation de l'identification du bétail. Sur la
carte d'identité délivrée à tout animal adulte, figure un ensemble de ren-
seignements qui, s'ils sont établis avec soin, doivent permettre en cas de
vol une indentification assez rapide de l'animal litigieux. Ces renseigne-
ments portent à la fois sur l'âge, la robe, ses particularités naturelles ou
accidentelles, la forme, l'écartement des cornes, le nombre, la forme, l'em-
placement des épis. A la vérité, sur les animaux de l'espèce bovine, grâce
à la variété infinie du pelage et du cornage, de telles indications sont
précieuses pour retrouver un animal volé, il n'en est malheureusement
pas de même pour les animaux de l'espèce bubaline où l'uniformité de la
robe et du cornage rend les recherches plus aléatoires. Mais comme les
bovins dominent dans le secteur et que les vols sont surtout organisés
pour cette espèce, nous possédons actuellement, grâce à l'identiifcation, un
moyen assez sérieux pour apporter au commerce clandestin des animaux
recelés, une entrave qui s'avérera d'autant plus efficace que l'identifica-
tion aura été conduite plus consciencieusement.
[C. — Lutte contre les fauves
La lutte contre les fauves est également à organiser dans certaines
régions d'élevage de case, voisines de la grande forêt, mais surtout dans les
régions d'élevage en liberté de l'Ouest montagneux, refuge habituel des
haies vives qui l'isolent de la promiscuité des autres familles. Enfin, dans
le village khmer, la propriété communale n'existe pas, l'immense forêt
claire est à tous et chacun y a ses droits. Cette psychologie est bien diffé-
rente de celle de l'Annamite qui aime à se grouper dans des villages
protégés par une haie commune de bambous où chaque nuit une équipe
d'hommes veille sur la sécurité des biens de la collectivité. Ce goût de
l'isolement, cette ignorance totale de l'entr'aide favorise au maximum
au Cambodge les vols et les rapines qui se perpètrent surtout la
nuit. Et les voleurs de bétail savent très bien détacher en silence, par
temps sombre, les plus belles bêtes parquées sous la case du Khmer qui
ne s'aperçoit ordinairement du vol dont il a été victime qu'au petit jour
à son réveil, alors que ses animaux après avoir parcouru plusieurs kilo-
mètres sont déjà cachés dans l'étable d'un receleur complice passé maître
dans l'art du camouflage.
Pour lutter contre ce véritable fléau, l'administration se trouve désar-
mée par la propre indolence et l'incurie de l'autochtone, à qui il convien-
drait d'inculquer des notions d'entr'aide collective. On ne peut en effet,
en raison de l'immense dispersion des hameaux, envisager un renforcement
de la police communale, qui deviendrait trop onéreux.
Cette lacune n'a pas échappé à l'administration qui, depuis 1938, se
préoccupe d'y pallier par l'organisation de l'identification du bétail. Sur la
carte d'identité délivrée à tout animal adulte, figure un ensemble de ren-
seignements qui, s'ils sont établis avec soin, doivent permettre en cas de
vol une indentification assez rapide de l'animal litigieux. Ces renseigne-
ments portent à la fois sur l'âge, la robe, ses particularités naturelles ou
accidentelles, la forme, l'écartement des cornes, le nombre, la forme, l'em-
placement des épis. A la vérité, sur les animaux de l'espèce bovine, grâce
à la variété infinie du pelage et du cornage, de telles indications sont
précieuses pour retrouver un animal volé, il n'en est malheureusement
pas de même pour les animaux de l'espèce bubaline où l'uniformité de la
robe et du cornage rend les recherches plus aléatoires. Mais comme les
bovins dominent dans le secteur et que les vols sont surtout organisés
pour cette espèce, nous possédons actuellement, grâce à l'identiifcation, un
moyen assez sérieux pour apporter au commerce clandestin des animaux
recelés, une entrave qui s'avérera d'autant plus efficace que l'identifica-
tion aura été conduite plus consciencieusement.
[C. — Lutte contre les fauves
La lutte contre les fauves est également à organiser dans certaines
régions d'élevage de case, voisines de la grande forêt, mais surtout dans les
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