CULTURE DU COTONNIER EN INDO-CHINE 1- EN COCHINCHINE (1) V Le coton peut être cultivé avec succès dans toutes les parties où le sol forme des giongs c'est-à-dire des élévations de terrain sablon- neux. Actuellement, la culture est peu étendue parce que les indigè- nes la trouvent peu rémunératrice et qu'elle exige des soins par- ticuliers ; néanmoins, certains arrondissements fournissent des exemples de la possibilité de cette culture dans des conditions nor- males.
Variétés de coton cultivé. — On ne cultive en Cochinchine, en réalité, que deux variétés de cotonnier : le cotonnier indigène, appelé Bông sê, et le cotonnier de Chine, appelé Bông taù ; ce dernier est d'une qualité supérieure au premier et d'un rendement plus élevé qui peut varier d'un tiers en plus au double, suivant la fertilité et ta fumure du terrain.
Le Bông sê a les feuilles dentelées ; c'est ce qui le distingue du Bông taÙ, dont la feuille est ronde. -
La hauteur moyenne du plant en plein rapport est de 0m60 à 0m80; cette dernière hauteur est rarement dépassée.
Le Bông taù atteint lm50 de hauteur moyenne et parfois même deux mètres.
Cultures acttelles. — Le coton, par sa nature délicate, exige des terres profondes et meubles, intermédiaires entre les terres sablonneu- Ses, spongieuses, et celles qui sont dures et peu profondes. Les terres de rizières et de jardins se prêtent moins bien que les giongs à cette culture. Aussi, c'est presque exclusivement sur les giongs formés de terres sablonneuses et pauvres que l'on rencontre les plantations de coton ; et, comme l'étendue des giongs est peu considérable, les Plantations sont forcément restreintes.
On cultive surtout actuellement le coton dans les arrondissements de Bentré, où 200 hectares environ sont mis en culture et dans l'ar- rondissement du Cap Saint-Jacques (Baria) qui, lui, figure pour 700 hectares environ.
(1) D'après les rapports des Administrateurs des affaires indigènes.
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
