Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1899-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 février 1899 01 février 1899
Description : 1899/02/01 (A2,N8). 1899/02/01 (A2,N8).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530222h
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
— 272 —
Les presses dont se servent les Annamites sont très primitives,
mais ingénieuses cependant. Qu'on se figure un cadre rectangulaire
dont les deux montants prolongés sont enfoncés en terre, assez
profondément pour le bien consolider. Entre la base et la partie
transversale du haut, se trouvent trois cylindres en bois très dur,
d'environ 25 centimètres de diamètre. Les deux cylindres latéraux,
au moyen d'un engrenage creusé à même, sont mis en mouvement
par celui du milieu, dont l'extrémité dépasse le haut du cadre.
A cette extrémité est fixé un bras de levier mû par un buffle ou
par une paire de bœufs. On fait passer deux ou trois fois la tige de
canne à sucre entre ces cylindres, et le liquide coule par des rainures
pratiquées à la base du rectangle dans un baquet, d'où on le tire
pour la cuisson. On estime aux 2/10cs la quantité de suc perdue pen-
dant le broyage, mais M. le Résident du Quan-Ngai pense que cette
évaluation est exagérée. Ces cylindres présentent un inconvénient
qui tient au système de pivot, c'est-à-dire au prolongement du
cylindre qui en tient lieu, car son diamètre dépassant souvant 0m14,
le frottement doit être considérable, en dépit du cuir huilé dont on
le protège. Il semble qu'un pivot en fer, ou en acier doux, embrayé
dans une pièce de même métal, offrirait beaucoup plus d'avantages.
D'autre part, second inconvénient, l'aire étant rarement nettoyée,
les bœufs ou les buffles, pendant leur marche, soulèvent une
épaisse poussière qui encrasse les engrenages, voire même les
cylindres, et retombe dans le liquide.
Vient ensuite la préparation du sucre proprement dite. Elle
consiste en trois opérations différentes, pour lesquelles on emploie
trois ou quatre récipients en cuivre, en forme de troncs de cône et
à très large ouverture, qui sont fixés sur un fourneau en briques, ou
en terre, dans le hangar même des cylindres, ainsi que trois autres
récipients en bois, de la contenance et de la forme d'une demi -
barrique.
Les Annamites appellent chè le suc extrait de la canne. On
prend une bonne quantité de liquide (ce qu'on appelle le vesou aux
Antilles) auquel on ajoute une poignée de chaux vive, et on le
fait chauffer, jusqu'à ébullition, dans un des vases en cuivre dont on
vient de parler. Pendant qu'il cuit, un homme, armé d'une
espèce de filtre en bambou tressé auquel est adapté un long man-
che, enlève les détritus de canne qui sont restés dans le liquide ;
il l'écume, pour ainsi dire, puis il le transvase dans un des récipients
Les presses dont se servent les Annamites sont très primitives,
mais ingénieuses cependant. Qu'on se figure un cadre rectangulaire
dont les deux montants prolongés sont enfoncés en terre, assez
profondément pour le bien consolider. Entre la base et la partie
transversale du haut, se trouvent trois cylindres en bois très dur,
d'environ 25 centimètres de diamètre. Les deux cylindres latéraux,
au moyen d'un engrenage creusé à même, sont mis en mouvement
par celui du milieu, dont l'extrémité dépasse le haut du cadre.
A cette extrémité est fixé un bras de levier mû par un buffle ou
par une paire de bœufs. On fait passer deux ou trois fois la tige de
canne à sucre entre ces cylindres, et le liquide coule par des rainures
pratiquées à la base du rectangle dans un baquet, d'où on le tire
pour la cuisson. On estime aux 2/10cs la quantité de suc perdue pen-
dant le broyage, mais M. le Résident du Quan-Ngai pense que cette
évaluation est exagérée. Ces cylindres présentent un inconvénient
qui tient au système de pivot, c'est-à-dire au prolongement du
cylindre qui en tient lieu, car son diamètre dépassant souvant 0m14,
le frottement doit être considérable, en dépit du cuir huilé dont on
le protège. Il semble qu'un pivot en fer, ou en acier doux, embrayé
dans une pièce de même métal, offrirait beaucoup plus d'avantages.
D'autre part, second inconvénient, l'aire étant rarement nettoyée,
les bœufs ou les buffles, pendant leur marche, soulèvent une
épaisse poussière qui encrasse les engrenages, voire même les
cylindres, et retombe dans le liquide.
Vient ensuite la préparation du sucre proprement dite. Elle
consiste en trois opérations différentes, pour lesquelles on emploie
trois ou quatre récipients en cuivre, en forme de troncs de cône et
à très large ouverture, qui sont fixés sur un fourneau en briques, ou
en terre, dans le hangar même des cylindres, ainsi que trois autres
récipients en bois, de la contenance et de la forme d'une demi -
barrique.
Les Annamites appellent chè le suc extrait de la canne. On
prend une bonne quantité de liquide (ce qu'on appelle le vesou aux
Antilles) auquel on ajoute une poignée de chaux vive, et on le
fait chauffer, jusqu'à ébullition, dans un des vases en cuivre dont on
vient de parler. Pendant qu'il cuit, un homme, armé d'une
espèce de filtre en bambou tressé auquel est adapté un long man-
che, enlève les détritus de canne qui sont restés dans le liquide ;
il l'écume, pour ainsi dire, puis il le transvase dans un des récipients
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