golins, cornes de rhinocéros), de la cire d'abeilles, de la résine rouge, du cardamome, du benjoin et de la soie.
Ces marchandises sont exportées par différentes voies.
Des commerçants de Luang-Prabang viennent faire des achats sur place et les produits qu'ils emportent sont destinés aux marchés du Siam.
Depuis deux ans, des Chinois habitant Muong-Het se sont mis en relation avec des commerçants indigènes d'Hanoi et un mouvement commercial, dont l'importance augmente tous les jours, s'établit avec le Tonkin.
Une grande partie des produits est exportée par les habitants du pays qui descendent tous les ans dans les provinces de l'Annam.
Profitant, pendant le mois de décembre, de la navigabilité mo- mentanée du Nam-Ma et du Nam-Nam, les Laos construisent des radeaux et descendent aux principaux marchés de la province du Thanh-Hoa et du Nghè-An, en Annam. Les frais de transport sont peu élevés et les marchandises liquidées à un prix rémunérateur.
La vente terminée, les Laos achètent les produits de première néces- sité dont ils ont besoin : sel, poisson salé, instruments de cuisine, poterie, etc.
Ainsi se traite, en une seule fois, tout le gros commerce d'exporta- tion et d'importation.
le commerce d'importation, qui est encore peu développé, com- prend : du sel, des allumettes, du poisson salé, des parapluies apportés par des caravanes d'Annamites venant de la province du Thanh-Hoa ou du Tonkin. Les quantités ainsi importées sont insignifiantes.
Des caravanes de Lus et de Chinois viennent tous les ans dans les Hua-Phans ; les premier apportent des coupe-coupe, des cha- peaux de paille, des étoffes de différentes couleurs pour faire des echarpes, des pièces de toile blanche, des miroirs, des boîtes en fer-blanc pour mettre le tabac, etc. ; tous ces articles sont de fabri- cation anglaise ou allemande. Les Chinois apportent des marmites en fer, des souliers chinois, du fer en barres, des vêtements confec- tionnés, de la mercerie, etc., etc.
Les Lus et les Chinois achètent toute la soie qu'ils trouvent dans le pays.
Les marchandises d'importation dont la vente paraît assurée, à condition que tous les objets soient d'un prix modéré, sont : les
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