Le centre principal de cette peuplade est le canton de Sung-Khao.
(Hua-Phan de Hua-Muong) qui ne renferme que des Phou-Phays.
Les Phu-Ocks, peu nombreux, sont une variété de Phou-Phays.
Ils paraissent cependant d'une race inférieure ; les autres habitants les tiennent en parfait mépris.
III. - Cultures locales (1). - Procédés et instruments. —
Produits forestiers.
Pour labourer les rizières, les Laos et les Thays se servent d'une charrue faite avec un seul morceau de bois recourbé, dont une extré- mité forme le mancheron ; sur l'autre s'adapte le soc qui a la
forme d'un fer de lance légèrement incliné sur la droite à sa partie la plus large pour former versoir. Cette charrue, faible et peu com- mode, ne peut être employée que pour le travail des rizières, dont la terre, détrempée par les pluies, est réduite à l'état de boue liquide.
Après le labour, on passe une herse qui est formée d'une dizaine de dents en bois durci au feu ; ces dents sont placées sur une. même ligne. Le laboureur tient la herse à la main en la prenant par la barre qui est au-dessus du cadre.
Un buffle est attelé à la charrue et à la herse.
Les Laos ont deux sortes de pelles ; l'une, appelée lana, se rapproche assez par sa forme des pelles employées dans le midi de la France. Elle est en bois, l'extrémité seule et les rebords sont en fer.- On se sert de cette pelle pour les travaux des rizières.
L'autre, plus petite, le xiêm, est formée d'un morceau de fer large de six centimètres sur quinze de hauteur; le manche est très court.
Cette pelle sert à creuser la terre, à déchausser les arbres, etc.
Richesses et produits forestiers.— Les forêts épaisses qui couvrent le territoire des Hua-Phans Thang-Hoc sont composées d'essences diverses. Le sous-bois est formé de lianes, de jeunes pousses, de fougères arborescentes, de rotins, etc..
Les principales sont : Le lJfay-nhom, dont le cœur est rouge. Presque toutes les portes des habitations laotiennes sont faites avec cette essence. Celle-ci est assez commune dans le pays et croît sur les flancs des montagnes et dans les ravins.
(1) Voir Bulletin Economique du 1er septembre 1898, p. 99
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