qui résultent de la hausse ou de la baisse du niveau des eaux, des changements de courant plus ou moins rapides, du passage encombrant des radeaux de bois ou de grosses épaves.
DÉCORTICAGE. — Lorsque les fibres se détachent facilement, il est temps arrêter le rouissage et de procéder à leur séparation d'avec le bois.
Pour cela l'opérateur entre dans l'eau jusqu'à la ceinture ; il saisit d'une rnaIll une poignée, de tiges, les rompt vers le tiers de leur longueur, puis les at avec un maillet ; quand la filasse est détachée du bois, il enroule l'extré- mite autour de son bras et agite la poignée sous l'eau dans un mouvement de a-et-vient. Cela suffit pour dégaîner le cylindre central, qui se sépare de la fibre, tandis que celle-ci est retenue.
On traite ainsi successivement tous les paquets.
d La filasse obtenue est immédiatement rincée à pleine eau ; l'ouvrier chargé 1 e ce travail en prend une poignée, qu'il agite sous l'eau, de façon à ramener e parallélisme entre les fibres ; il profite de ce lavage pour enlever la plus ° Départie des matières étrangères qui subsistent encore ; puis la filasse leo nettoyée est tordue, secouée et mise à sécher au soleil sur des cordes.
Un homme peut dans une journée de 12 heures ainsi préparer une quinzaine de kilogrammes de fibres.
RENDEMENTS. — Le rendement varie selon le terrain, le climat, les condi- ns de végétation et les fumures.
M. Haffner, à la suite de ses essais en Cochinchine, a indiqué le chiffre de 5ok. de fibres marchandes à l'hectare.
M. Hautefeuille a obtenu à La-pho (Tonkin) 1.073 et 1.420 k.
(D En 1905, M. Sautton, dans les expériences de fumure conduites à Phu-thy delta du Tonkin) a vu les rendements varier de 630 à 1.620k. avec une moyenne e 1.030 k. 1 Annnfin M. Louis Chazet, planteur de jute dans la province de Ha-tinh (Nord- j, nous a rapporté que les rendements varient de 800 à 1.200 k. avec t espce CAPSULARIS, qu'il considère comme la meilleure et qui acquiert, en ram d'alluvion, entre 2 m.50 et 3 m.50 de hauteur.
1 ROTATION. — Le jute est une plante extrêmement épuisante en raison de aPidité et de l'abondance de sa végétation ; les terrains enrichis par le limon dose tous les ans par les crues lui sont particulièrement favorables, à la con- d'tiol, que l'inondation ne surprenne pas la plante sur pied.
ePendant une rotation s'impose dans la plupart des cas. Les terres ne inlvent être à nouveau consacrées au jute, autant que possible, qu'après une dJ erruphon de deux ou trois années, pendant lesquelles elles sont soumises à autres cultures.
po GnAlS. - Les formules d'engrais doivent être calculées selon la com- Posftion chimique des terres. Le fumier de ferme est le plus employé. On
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