Il est une autre question qui présente également son importanceet dont j ii; eu l'honneur d'entretenir le Département en février dernier : c'est celle des communications entre la Métropole et les Philippines. Si nous conside1 Marseille comme le point de départ de notre commerce de l'Extrême-Orient nous constatons qu'en temps normal et avec des moyens de communica appropriés, Manille se trouverait à moins de trente jours de notre grand po l'à méditerranéen. Or, aucun port, soit européen, soit américain ne se troUve une distance aussi rapprochée de Manille. Ce détail a son importance, tant aux point de vue de la rapidité des échanges commerciaux, qu'au point de vue des correspondances postales. Il n'y a pas d'avantages, si minimes soient-ils en ap 5 parence, qui doivent être négligés. Je compte que nos paquebots en temln normal mettent 21 jours de Marseille à Saigon. De Saigon-Manille, 4 Jours. 5 ajoutant deux jours pour le transbordement des cargaisons à Saigon, cela ns fait un total de 27 jours. Il faut en outre tenir compte que nos centres industriels sont moins éloignés du port d'embarquement que les centres industriels an* cains. Cette dernière question n'a pas à être prise en considération pour les p duits anglais ou autres, sauf pour les produits italiens, puisqu'ils ont à faire lJ long détour par l'Atlantique et Gibraltar et doivent forcément se trouver en retar sur les nôtres.
Cette remarque peut d'ailleurs s'appliquer aussi bien à nos communicati avec Hongkong et les points situés au sud de ce port..
La question des transports maritimes qui, pour des raisons diverses, a e quelque peu négligée en France dans le passé doit reprendre sa place nature en contribuant à l'expansion de notre exportation..
Il serait prématuré d'envisager dès à présent les combinaisons possibles des tarifs de chemin de fer pour l'exportation et des frets. Néanmoins c'est \1 1; question qui pourrait retenir l'attention des pouvoirs publics et des compagnie.
de transports. t Enfin il me reste à appeler l'attention sur un troisième point: l'abaissemeo du coût de la production industrielle qui nous permetterade lutter avantageuse ment contre la concurrence. Il est bien certain, ainsi que j'ai eu l'honneur de le faire observer au début de ce rapport, que le consommateur ne pourra P continuer à payer les prix élevés qui ont été la conséquence de la guerre : i1 e donc de toute nécessité de mettre des produits manufacturés à la portée de ses ressources. C'est l'industrie qui produira à meilleur compte, ou qui arrivera a meilleur compte sur les marchés extérieurs qui aura le plus de chances de réussir. Cela semble une chose tellement évidente que la répéter peut passer pour une naïveté. Ce à quoi je ferai remarquer que notre exportation ne s'est pas toujours inspirée de l'évidence de ce principe élémentaire.
A côté des articles de luxe qui ont fait la renommée des articles français, nous devons nous efforcer de produire l'article bon marché destiné à la maSS6 du consommateur.
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