d'un quart environ à celle du paddy. Alors que ce dernier ne pèse que 5o à 55 kilogrammes à l'hectolitre, le riz cargo pèse 65 à 70 kilogrammes. Les riz cargos sont exportés, soit pour être blanchis dans le pays de consommation, soit pour y être distillés. Ils sont, presque tous, chargés à destination de la Chine et de l'Europe, les autres pays préférant recevoir des riz prêts à être consommés.
Les riz blancs. — Les riz blancs, comme leur nom l'indique, sont des riz qui ont perdu, l'aspect grisâtre des riz cargos à la suite d'un second passage sous la meule. La qualité la plus courante de ces riz est la qualité N' 2 ordinaire.
Le riz numéro 2 ordinaire, qui devrait être décortiqué et blanchi par les usiniers de façon uniforme, quelle que soit la destination, présente, au contraire, certaines différences suivant qu'il est destiné aux marchés d'Extrême-Orient ou à ceux d'Europe. Lorsqu'il est exporté en Extrême-Orient, il a besoin d'être très blanchi, étant consommé tel quel. Les îles Philippines et le Japon, entre autres marchés, exigent des riz excessivement blancs ; les Indes Néerlandaises les acceptent un peu moins blancs (1). Lorsque le riz exporté doit être consommé en Europe, le riz fourni par les usiniers comme N" 2 ordinaire est moins blanchi, car il doit, la plupart du temps, être retravaillé à destination, pour les besoins de la consomm tion, le voyage l'ayant terni et enfariné. La proportion des brisures contenues dans le numéro 2 ordinaire varie surtout, suivant la qualité du grain, elle s'élève généralement de 45 à 60 pour 100 (2).
La qualité type des riz blancs N" 2 ordinaire est celle demandée par les Indes Néerlandaises (Java unsifted quality) qui ne doit pas contenir plus de 45 à 50 pour 100 de brisures. Les riz blancs ? 2 ordinaire expédiés en France et en Europe subissent avant livraison un triage préalable ramenant le pourcentage de brisures à 30 ou 35 pour 100. Les brisures qui ont été retirées sont livrées à part et accompagnent le lot de riz dont elles proviennent. L'acheteur bénéficie, de cette façon, d'une différence de près de 55 centimes sur les droits de sortie locaux, qui, ainsi que nous le verrons plus loin, sont de 78 centimes environ par 100 kilo- grammes de riz blanc (soit : 1° taxe représentative de l'impôt foncier, o$19 (3); 2° droits de douane, 0 fr. 32 ; 3° taxe d'outillage, 0 $ 02 ; 40 droit de statistique, 0 fr. 01); alors qu'ils ne sont que de 24 centimes environ, par 100 kilogrammes de brisures (soit: 1° taxe représentative de l'impôt foncier, 0 $ 09; 2° droits de douane, 0 fr. 03 ; 3° droit de statistique, 0 fr. 01).
No 2 trié. — Le riz blanc N° 2 trié diffère du précédent, en ce qu'il contient moins de brisures. En général, on trie le riz en lui enlevant une proportion de 20 à 25 pour 100 de brisures ; mais, en réalité, le degré de triage dépend des conventions entre vendeurs et acheteurs. Les riz blancs N° 2 trié sont surtout achetés par le Japon. Ils doivent contenir de 30 à 40 pour 100 maximum de brisures. Ils représentent alors la qualité connue dans le commerce sous le nom de « Japan sifted quality ».
N° 1. — Le riz blanc N- 1 n'est que rarement l'objet de transactions. C'est un riz plus fortement poussé au blanchissage que le riz ? 2. Il exige un grain Gocong assez gros et se vend, toujours, à l'état de riz trié, avec un pourcentage de 25 pour 100 de brisures et avec des garanties de grains jaunes allant de 1/2 pour 100 à 2 pour 100.
Depuis un certain temps, quelques usines chinoises produisent une nouvelle qualité de riz, le riz étuvé (boiled rice).
(1) Les Indes Néerlandaises deviennent de jour en jour plus difficiles, en ce qui concerne la blancheur et la qualité des riz qu'elles consomment. Elles ne tarderont certainement pas à montrer les mêmes exigences que le Japon et les Philippines.
(2) La proportion des brisures varie également avec l'époque de la vente. Le pourcentage de 60 pour 100 domine à partir de septembre-octobre, époque à laquelle les riz de Battambang et environs font leur apparition sur notre marché et sont plus ou moins mélangés aux riz cochinchinois.
(3) La piastre mexicaine 8, monnaie qui comme on le sait, varie suivant le cours de l'argent, vaut actuellement 2 fr. 25 environ (2 fr. 50, 6 juin 1912).
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