Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1912-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mai 1912 01 mai 1912
Description : 1912/05/01 (A15,N96)-1912/06/30. 1912/05/01 (A15,N96)-1912/06/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530125d
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE
- 377 —
tout détruit sans souci du lendemain. Ainsi, sur bien des points du pays, com-
mence pour eux la période bien connue ailleurs (Indes Anglaises, Arabie,
Egypte, etc.) de la « famine du bois. »
C'est à ce processus que l'on doit la destruction parfois très avancée des
boisements de palétuviers (Rhizophorées) et des Trams (Eucalyptus) qui for-
maient il y a moins de 50 années de vastes rideaux protecteurs et condensateurs,
placés qu'ils étaient en sentinelles avancées sur les rivages de la mer, du côté
justement d'où vient LA MOUSSON CHARGÉE D'EAU. Cette eau est le véhicule de vie
pour les cultures ; mais, imprégnée qu'elle est aussi d'azote nitrique, elle fécon-
de en outre à peu près à elle seule la rizière.
Ainsi ne devrions-nous pas perdre de vue que si les terres de Cochinchine,
comme celles du delta Tonkinois, sont éminemment propres à la culture du riz,
cette culture ne peut s'étendre à des terres encore salées, gagnées sur la mer,
qu'à condition de recevoir régulièrement de grandes quantités d'eau de lavage.
Or, la mousson arrive toujours comme autrefois en un souffle puissant ; mais
elle ne déverse plus sur les plaines rizicoles les mêmes pluies régulières abon-
dantes d'autrefois. Pourquoi ? Aucune cause nouvelle d'ordre atmosphérique
n'est entrée en jeu et il n'est pas possible de trouver de ce côté là une explica-
tion à cette divergence constatée dans la manière d'être des pluies. Les vents
qui balaient de nos jours périodiquement la péninsule sont de même origine
qu'autrefois, ils ont la même régularité et transportent autant d'eau que par le
passé : Les pluies seules ne se produisent plus, abondantes, régulières, c'est donc
que les condensations ordinaires ne se font plus normalement.
La cause unique de ce nouvel état des choses est d'ordre météorologique; j'ai
relevé une situation analogue aux Indes Anglaises dans la vallée du Sind. Il n'y a
plus production « du point de rosée », (déclanchement de la condensation) parce
que manquent les rideaux d'arbres, les groupes de bois et forêts qui, sur le bord
des rivages, dans les zones cotières, provoquaient autrefois les pluies.
En opposition avec le triste état actuel de maintes provinces indochinoises
l'on peut signaler dans le centre et le Nord-Annam ou au Tonkin l'excellent état
de conservation du régime des grandes rosées nocturnes et des pluies là où les
boisements (Pression et abaissement de température) ont encore été respectés
grâce aux difficultés de l'exploitation. Telle est en particulier la zone cotière
Tonkinoise en arrière du groupe des îles encore boisées des Fai-Tsi-Long (Pro-
vinces de Mon-cay et Quan-Yên), telles sont aussi les régions de Phu-Qui, dans
la province de Vinh, et celle du col des Nuages (Hué).
Le phénomène de condensation qu'un certain état boisé du pays est seul
capable de provoquer avec l'ampleur voulue, en particulier sur les côtes très
basses, ne peut plus se produire ou ne se produit que très mal sur la plaine nue.
La haute futaie (Palétuviers, Trams, Pins, Cocotiers, etc.) par masses, sous
forme de rideaux, n'est plus là pour « peigner » la mousson et l'obliger
« à pleurer » l'eau qui, sous l'action du soleil, devrait assurer une pleine
moisson, si non mieux encore, toutes choses égales, doubler la récolte.
tout détruit sans souci du lendemain. Ainsi, sur bien des points du pays, com-
mence pour eux la période bien connue ailleurs (Indes Anglaises, Arabie,
Egypte, etc.) de la « famine du bois. »
C'est à ce processus que l'on doit la destruction parfois très avancée des
boisements de palétuviers (Rhizophorées) et des Trams (Eucalyptus) qui for-
maient il y a moins de 50 années de vastes rideaux protecteurs et condensateurs,
placés qu'ils étaient en sentinelles avancées sur les rivages de la mer, du côté
justement d'où vient LA MOUSSON CHARGÉE D'EAU. Cette eau est le véhicule de vie
pour les cultures ; mais, imprégnée qu'elle est aussi d'azote nitrique, elle fécon-
de en outre à peu près à elle seule la rizière.
Ainsi ne devrions-nous pas perdre de vue que si les terres de Cochinchine,
comme celles du delta Tonkinois, sont éminemment propres à la culture du riz,
cette culture ne peut s'étendre à des terres encore salées, gagnées sur la mer,
qu'à condition de recevoir régulièrement de grandes quantités d'eau de lavage.
Or, la mousson arrive toujours comme autrefois en un souffle puissant ; mais
elle ne déverse plus sur les plaines rizicoles les mêmes pluies régulières abon-
dantes d'autrefois. Pourquoi ? Aucune cause nouvelle d'ordre atmosphérique
n'est entrée en jeu et il n'est pas possible de trouver de ce côté là une explica-
tion à cette divergence constatée dans la manière d'être des pluies. Les vents
qui balaient de nos jours périodiquement la péninsule sont de même origine
qu'autrefois, ils ont la même régularité et transportent autant d'eau que par le
passé : Les pluies seules ne se produisent plus, abondantes, régulières, c'est donc
que les condensations ordinaires ne se font plus normalement.
La cause unique de ce nouvel état des choses est d'ordre météorologique; j'ai
relevé une situation analogue aux Indes Anglaises dans la vallée du Sind. Il n'y a
plus production « du point de rosée », (déclanchement de la condensation) parce
que manquent les rideaux d'arbres, les groupes de bois et forêts qui, sur le bord
des rivages, dans les zones cotières, provoquaient autrefois les pluies.
En opposition avec le triste état actuel de maintes provinces indochinoises
l'on peut signaler dans le centre et le Nord-Annam ou au Tonkin l'excellent état
de conservation du régime des grandes rosées nocturnes et des pluies là où les
boisements (Pression et abaissement de température) ont encore été respectés
grâce aux difficultés de l'exploitation. Telle est en particulier la zone cotière
Tonkinoise en arrière du groupe des îles encore boisées des Fai-Tsi-Long (Pro-
vinces de Mon-cay et Quan-Yên), telles sont aussi les régions de Phu-Qui, dans
la province de Vinh, et celle du col des Nuages (Hué).
Le phénomène de condensation qu'un certain état boisé du pays est seul
capable de provoquer avec l'ampleur voulue, en particulier sur les côtes très
basses, ne peut plus se produire ou ne se produit que très mal sur la plaine nue.
La haute futaie (Palétuviers, Trams, Pins, Cocotiers, etc.) par masses, sous
forme de rideaux, n'est plus là pour « peigner » la mousson et l'obliger
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